RELIGION - SCIENCES HUMAINES - MYTHOLOGIE -
TRADITION ORALE
Friedrich ABEL – Robert FIESS. CELUI QUI MARCHE DANS LA BEAUTÉ. Des canyons de l’Arizona au monde cérémoniel navajo. La quête d’un Européen en rupture. O.D Editions –Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ». 2012. 191 pages. 22x14. Broché. Photographies en noir et blanc. 19,50 Euros.
Très rapidement, Friedrich Abel a très tôt éprouvé le besoin de fuir le monde clos et grisâtre de son enfance rupture et de confrontation à d’autres forces que celles d’une situation aisée, urbaine.
Son imaginaire travaille et perçoit les grands espaces désertiques du Sud-ouest américain mais aussi les Indiens qui y vivent en grand nombre. Abel intègre très vite comme indissociables Indiens et immensités de la nature sauvage ; c’est pour lui l’appel absolu de la vie, donc de la liberté. C’est le récit de cette irrésistible attirance, que nous livre ici Robert Fiess, cru et sans a priori. Nulle prétention de donner des leçons de sagesse indienne à quiconque, simplement les étapes d’un long travail fleurant une instinctive quête spirituelle nécessaire et profonde qui permettent de retrouver un sens à la vie… C’est écrit par l’un comme vécu par l’autre. Du brut. D’abord resté à l’écart de la civilisation seul des mois durant dans un canyon, Abel approche petit à petit, à force de hasard mais sans rien forcer, la communauté navajo. Rien n’est planifié et pourtant, la force de son témoignage nous fait entrer dans une relation qui, à l’image de la sagesse indienne, porte les hommes à s’épanouir comme passeurs, non comme prédateurs.
Bien involontairement, il ne demandait d’ailleurs rien à personne, Friedrich Abel a été jusqu’au bout de l’initiation, comme de rares Occidentaux – qui souvent le voulaient absolument… – ont pu y parvenir. Il a vécu sur le territoire navajo et connu les deux faces de leur réalité, entre l’enseignement des hommes-médecine et le déracinement des jeunes Indiens dans les villes. Il en a pris tout ce qu’un Occidental peut en distiller. S’il n’a jamais espéré pouvoir « complètement devenir Navajo », il a gagné à leur contact de se réconcilier avec lui-même. Il les remercie de l’avoir sauvé d’une existence aisée mais convenue, tracée d’avance qui empoussiérait son esprit. Aujourd’hui il vit en Arizona comme un aventurier naturalisé américain, qui a trouvé « sa meilleure part de l’Amérique. »
Né en Autriche en 1943, Friedrich Abel, après des études d’ingénieur en recherches pétrolières, puis journaliste scientifique quitte définitivement l’Allemagne pour le Sud-ouest américain dans les années 80. Après avoir vécu chez les Navajos, il passe sept années dans les forces de surveillance de la frontière mexico-américaine. Aujourd’hui retraité, il vit toujours en Arizona.
Robert Fiess, a été journaliste à RMC, Europe 1, L’Express, Antenne 2 ; il a créé l’édition française du magazine Géo, comme rédacteur en chef puis directeur des rédaction tout comme l’Académie Prisma Presse pour la presse magazine. Il anime aujourd’hui, un blog écologiste et écrit sur les problèmes liés à l’énergie.
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JAIME DE ANGULO. MYTHES, CONTES ET FABLES DES INDIENS DE CALIFORNIE (Indian Tales). Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2022. 199 pages. 21x14. Broché. Traduit par Lola Tranec. Préface de la nouvelle édition américaine d’Howard Norman. Introduction de Carl Carmer. Préface de l’auteur. Dessins « mythologiques » au trait. Appendice : la religion indienne.19,90 Euros.
En son temps, Ezra Pound avait salué Jaime de Angulo comme l’« Ovide américain ». Reconnu comme linguiste et anthropologue de terrain, il passa, parmi les diverses communautés indiennes de Pit River du nord-est Californien, quarante années qui lui donnèrent les moyens de tisser les liens nécessaires permettant l’éclosion d’une œuvre identifiée comme essentielle, concernant les contes et mythes des tribus de Californie et de la Côte Nord-Ouest. Comme les Indiens le font eux-mêmes dans les histoires qu’ils rapportent de leur tradition orale, Angulo mêle le folklore, les contes, les récits de chasse, les fables fabuleuses et ce, souvent par l’approche de rituels cérémoniels et de diverses aventures qui émaillent ces histoires découlant directement, d’une façon ou d’une autre, des mythes de Création.
Avant qu’elle prennent l’ampleur que l’on connaît, Jaime de Angulo avait d’abord écrit ces histoires pour divertir ses enfants, empruntant librement aux univers tribaux de Pit River, mais aussi pomos, karoks, miwoks. Voici alors les aventures de Père-Ours, de Mère-Antilope, du Petit-Garçon-Renard, de Vieil-Homme-Coyote, à une époque où les hommes et les animaux n’étaient pas si éloignés ; ce qui n’est pas sans rappeler les grands Mythes de l’Émergence, décrits notamment dans le Diné-Bahané des Navajos de Zobrod et Le Livre du Hopi de Frank Waters. À sa façon simple et ludique, Angulo recrée un monde mythologique nourri au pouvoir de la narration, tout en évitant les écueils, voire les dangers, des abus du pittoresque et du romanesque, qui ont la faculté de dénaturer une œuvre. En somme, un ouvrage fidèle aux univers tribaux qu’il dépeint.
Jaime de Angulo est né à Paris en 1887. À dix-huit ans, il part aux États-Unis où durant ses premières années il travaille comme rancher dans l’ouest californien. Après des études de médecine à John Hopkins, il passe une quarantaine d’années parmi les tribus de Californie et de la Côte Pacifique, sur lesquelles il laisse une littérature remarquée. Il meurt à Berkeley en 1950.
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JAIME DE ANGULO. UNE FAMILLE DE CHASSEURS INDIENS. Contes et fables des Indiens de Californie. Indian Tales. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge'' . 1994. 259 pages. 22x14. Broché. Traduit par Lola Tranec. Présentation de Carl Carmer. Préface et illustrations de l'auteur. Une carte des réserves indiennes en début de volume.18,29 Euros. (120 F) .
Depuis très longtemps épuisé et très
rare, cette collection se devait de reporter à la connaissance
d'un nouveau public ce recueil de contes issus de la mythologie des
Indiens de Pitt River en Californie. Le texte n'est pas sans rappeler
la démarche du ''Dine Bahané des Navajos de P.G.
Zolbrod, certains passage ''d'oglala religion'' de W.K. Powers et
aussi du ''Livre du Hopi'' de Frank Waters, de la mythologie des
Apaches chiricahuas de Morris Edward Opler.''L'action se situe dans
les temps préhistoriques et dans l'Ouest des U.S.A. Les hommes
ne se distinguent pas encore encore très bien des animaux, ce
qui n'empêche pas qu'on puisse les différencier. En
compagnie de la famille d'Ours, qui est un brave animal de père,
seulement un peu coléreux, de sa femme Antilope, un peu
écervelée mais si délicieuse, de leur petit
garçon Renard et de leur petite fille bébé
Caille, le lecteur part à la découverte d'un monde à
la fois simple et fabuleux, enchanteur et merveilleux. Cet ouvrage
ravira tous ceux qui aiment la nature, poètes et aventuriers,
tous ceux qui ont conservé un peu de fraîcheur d'âme,
d'imagination et de sympathie pour l'homme; il ravira, cela va sans
dire, les enfants''.
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Harvey ARDEN - Steve WALL. LES GARDIENS DE LA SAGESSE. Sentinelles du monde indien. Wisdomkeepers. Meeting with Native American Spiritual Elders.Suivi de NOBLE RED MAN MATHEW KING. Un sage lakota. Noble Red Man. Mathew King. Editions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2000. 214 pages. 23x14. Broché. Traduit par Philippe Sabathé et Karin Bodson. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Note de l'éditeur américain. Préface des auteurs. Avant-propos de l'auteur (pour Noble Red Man). 19,06 Euros. (125 F)
Les Gardiens de la Sagesse, ce sont les Indiens, aujourd'hui. Les
auteurs les ont rencontrés juste avant la fin du millénaire.
A travers leur quête, des représentants de nombreuses
tribus s'adressent à nous, au monde, pour délivrer un
message de sagesse, d'harmonie et de responsabilité. Les
Indiens ici ne donnent pas de leçons et ne se posent pas en
exemple. Ils disent leur vécu et chacun fait ce qu'il en veut.
Parmi eux, deux grands hommes-médecine qui ont marqué
le siècle, les Sioux oglalas Frank Fools Crow et Mathew King
Noble Red Man. Par leurs paroles, ils nous rappellent leur identité
propre et conséquemment cette évocation est susceptible
de nous rappeler la nôtre que nous avons tendance à
occulter en oubliant nos traditions, mettant à mal notre
milieu naturel et faussant nos relations avec lui. Fragiles
dépositaires d'un savoir, d'une connaissance, remontant à
plusieurs millénaires, le message des Indiens est précieux
quant à notre avenir. Ils ne préservent pas leurs
connaissances : ils les vivent ! Ce livre atteste que les cultures
indiennes d'aujour'hui, loin d'être fossilisées,
éteintes, désagrégées et en proie au
désespoirs, demeurent plus que jamais vivaces. Le monde
indien, dans son expression la plus authentique, est loin d'être
révolu. Tous, avec un verbe inspiré et superbe,
s'inquiètent du devenir de l'homme : « Qu'avons-nous
fait de notre monde en bafouant les lois naturelles qui régissent
les relations de l'homme à la nature et au sacré ?
Notre tragédie sera aussi la vôtre ».
Pour en savoir plus sur ce livre.
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SLIM BATTEUX. JE PARLE SIOUX LAKOTA. Grammaire Sioux-français. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 1997. 308 pages. 24x16. Broché. Une carte des réserves en début de volume. Avant-propos de l'auteur. 29,73 Euros. (195 F) .
Le lakota, deuxième langue amérindien après
le navaho (athapascan) est la langue des Sioux tétons des
Plaines. Langue à tradition orale, les missionnaires, en leur
temps ont contribué à en faire une langue écrite
en établissant des dictionnaires et des grammaires, mais
toujours en anglais. Aucun livre de ce type n'existait en français.
L'ouvrage ne se présente pas comme une grammaire classique,
mais plutôt comme un livre d'école. Il tient compte de
la structure orale du lakota et propose une méthode
progressive qui apprend surtout à dialoguer. Pour chaque
leçon, trois axes sont proposés : des dialogues qui
mettent en scène les situations de la vie courante et
apprennent à utiliser le vocabulaire - un axe grammatical qui
explique les conjugaisons, les règles syntaxiques régissant
la langue - le vocabulaire qui regroupe par thèmes les mots
les plus fréquemment utilisés. Après avoir lu et
intégré ce livre, le lecteur sera en mesure de
dialoguer avec les Sioux des réserves de Pine Ridge, Rosebud,
Cheyenne River, Standing Rock ou Lower Brulé.
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Depuis bientôt une vingtaine d’années de séjours prolongés chez les Indiens navajos, l’anthropologue de terrain Marie-Claude Strigler a tissé les liens étroits avec celui qui est devenu, dans la seconde moitié du XXe siècle, l’un des plus grands homme-médecine navajo : Sam Begay. Ce dernier nous convie à mieux appréhender les blessures secrètes de l’histoire des Navajos et par là contribue à maintenir et à enrichir l’identité tribale tout en perpétuant sa pensée. Sam Begay a accepté de confier sa vision de ce qu’était le monde « avant le début des temps », les mythes, les valeurs qui régissent la vie quotidienne dans la réserve. L’homme nous rapporte le déroulement de plusieurs cérémonies et rites de guérison qu’il dirige et pratique. Il nous fait partager cette Connaissance qui se transmet de génération en génération. Sa voix parle de la richesse de sa culture, d’une vie traditionnelle qu’il sent en danger, des maux du monde moderne qui menacent le mode de vie séculaire navajo, tout comme le nôtre. Ce livre est à ce jour l'un des témoignages des plus aboutis et des plus riches livré par un homme-médecine d’une tribu indienne d'aujourd’hui.
Sam Begay (1935-2015) est né dans la partie de la réserve navajo située en Arizona, issu d’une famille nombreuse et traditionnelle est devenu un homme-médecine renommé et respecté, qui a joué un rôle décisif dans l’élaboration du droit coutumier navajo. Son statut d’Ancien et d’homme-médecine ont fait de lui un des principaux interlocuteurs de la nation navajo.
Marie-Claude Feltes Strigler, Maître de conférences à l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle, est l’auteur d’une thèse de doctorat, « La Nation navajo – tradition et développement », ainsi que de divers ouvrages sur les Navajos, d’une histoire des Indiens des États-Unis, du livre « Les Indiens osages » dans la présente collection et de nombreux articles sur les nations indiennes.
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BLACK ELK – JOHN G. NEIHARDT. ÉLAN NOIR PARLE. La vie d’un Saint-Homme des Sioux oglalas telle qu’elle fut racontée John G. Neihardt (Flaming Rainbow).
(Black Elk Speaks : Being the Life Story of a Holy Man of the Oglala Sioux – as told throught John G. Neihardt (Flaming Rainbow). O.D. Éditions – Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ». 2014. 367 pages. 24x16. Broché. Traduction de la préface de 1932 de John G. Neihardt et du texte, seul, Élan Noir parle par Jacques Chevilliat et Catherine Schuon. Traduction revue et corrigée. Préface de 1961 et 1972 de John G. Neihardt ; postcriptum et appendice de John G. Neihardt ; annotations et postface inédites de Raymond J. DeMallie traduites par Alix de Montal. 30 pictogrammes en couleurs de Standing Bear. Traduction des légendes des pictogrammes par Alix de Montal. 24 Euros.
Black Elk (Hehaka Sapa), emblématique homme-médecine des Sioux oglala, a vécu dans le Dakota du Sud sur la réserve indienne de Pine Ridge de 1863 à 1950. Mais il ne fut pas seulement un « simple » homme-médecine ou, comme on pourrait le supposer, un simple chaman. En tant que chef cérémoniel des Sioux, il fut, par les Pouvoirs qui l’animaient, désigné pour être au sommet de ce qu’on peut appeler une hiérarchie : il est apparu dès le début du XXème siècle, et sans nul doute « grâce » à la « célèbre » Grande Vision qu’il reçut en 1873, comme un Saint-Homme (Holy Man) des Sioux lakotas. Cette expérience unique est à l’origine d’un des livres sur les Indiens les plus lus en Occident : Black Elk Speaks, l’ouvrage fondateur pour saisir la quintessence de la religion des Sioux lakotas. Comme l’a dit l’écrivain lakota Vine Deloria, « Black Elk Speaks est la Bible des peuples autochtones d’Amérique du Nord ». En effet, plus de 64 ans après sa mort, l’ouvrage demeure pour beaucoup d’Indiens un repère, un des textes auquel, globalement, ils se réfèrent lorsqu’il s’agit de leurs traditions. Les signes puissants d’une terrible maladie « initiatique » – un des modes connus de désignation des hommes-médecine choisis par les Pouvoirs – ont révélé au jeune Oglala son devenir dans le monde sacré des Lakotas en relation permanente avec les forces spirituelles visibles et invisibles de l’Univers. Dès qu’il eut conscience de l’importance de la Vision qu’il reçut, Black Elk comprit que toute sa vie il aurait à assumer pour les siens une mission spirituelle. Paru en 1932 aux États-Unis, ce livre, né de la miraculeuse et puissante rencontre entre Black Elk et John G. Neirhardt, étonna le monde et compta pour beaucoup quant à la compréhension des Indiens par les Blancs. Il y a, et c’est incontestable, dans l’histoire des Indiens des Plaines, l’avant et l’après Élan Noir parle. Ce document unique sur la spiritualité et la mythologie lakota recèle un contenu ésotérique qui fait sa beauté, sa poésie, du fait de sa « réécriture » par Neihrardt qui a su transformer, sans le dénaturer, un récit fondateur en une œuvre littéraire hors du commun et reconnue dans le monde entier.
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BLACK ELK - RAYMOND J. DeMALLIE. BLACK ELK ET LA GRANDE VISION. LE SIXIÈME GRAND-PÈRE. The Sixth Grandfather. Black Elk's Teachings Given to John G. Neihardt. Editions du Rocher. Collection «Nuage rouge». 2018. 615 pages. 24x16. Broché. Une carte des réserves en début de volume. Traduit par Philippe Sabathé. Préface de J.M.G. Le Clézio. Préface de l'édition américaine de Hilda Neihardt Petri. Introduction de Raymond J. DeMallie. Remerciements. 24 Euros.
BLACK ELK - RAYMOND J. DeMALLIE. LE SIXIÈME GRAND-PÈRE. BLACK ELK ET LA GRANDE VISION. The Sixth Grandfather. Black Elk's Teachings Given to John G. Neihardt. Editions du Rocher. Collection «Nuage rouge». 2000. 571 pages. 24x16. Broché. Une carte des réserves en début de volume. Traduit par Philippe Sabathé. Préface de J.M.G. Le Clézio. Préface de l'édition américaine de Hilda Neihardt Petri. Introduction de Raymond J. DeMallie. Remerciements. 22,71 Euros. (149 F) .
Depuis le fameux « Elan Noir parle » publié aux Editions Le Mail en 1987 issu du livre américain de 1932, depuis inégalé, et qui occupe une position prédominante dans l'histoire des publications consacrées aux Indiens aucun texte n'est devenu aussi mythique. Mythique du fait de la réputation du Saint Homme, qui dépassa de loin le cadre de la réserve sioux de Pine Ridge, et par l'universalité du message qu'il délivre. La présente édition présente les paroles d'Elan Noir mais diffère avec le John Neihardt du Mail par l'introduction extraordinaire du grand chercheur américain de Raymond J. DeMallie qui se chargea également de l'édition américaine (plus de cent pages) et la reprise totale et brute des propos de Black Elk sans qu'ils soient revus par qui que ce soit. En effet, le choix de DeMallie était pour cette édition de rendre compte des propos du Saint Homme, pris en direct, sur place, en sténo par la fille de Neihardt, Hilda, sans passer par le prisme du poète de Nouvelle Angleterre que fut John Neihardt. Ce qui devait être une rencontre somme toute conviviale, devint très vite entre Black Elk et l'Américain, une forme de complicité non-dite, quelque chose qui n'a pas encore de nom mais que pressentait - il le dit lui-même - l'homme-médecine.
Comme l'écrit fort justement J.M.G. Le Clézio dans sa préface, « la parole de Black Elk ne résulta pas en un essai de plus sur l'ethnologie et l'histoire de la civilisation sioux ; elle devint un message universel destiné à l'humanité ; pour les Indiens, le livre de Black Elk et de John Neihardt devint, comme l'a dit l'écrivain lakota Vine Deloria, la Bible des peuples autochtones d'Amérique du Nord ».
Plus qu'un homme-médecine, Black Elk fut considéré
comme un Saint Homme détenteur d'une Connaissance et de
pouvoirs spirituels que seul par la suite acquit son neveu Frank
Fools Crow. De son enfance au massacre de Wounded Knee en 1890, Black
Elk raconte toute sa vie, avec en point d'orgue sa Grande Vision qui
eut lieu en 1873, en passant par la bataille de Little Big Horn en
1876 puis plus tard sa participation au Wild West Show de Buffalo
Bill, son voyage en Europe, et enfin son expérience
d'homme-médecine jusque dans les années 1940. Avec
cette édition, c'est tout un pan inédit de l'histoire
des Sioux qui nous est révélé à la fois
par Black Elk mais aussi par d'autres intervenants lakotas, comme
Standing Bear, à qui DeMallie redonne la parole. Le Sixième
Grand-Père - que Black Elk comprend être dans sa
Grande Vision - pour citer à nouveau J.M.G. Le Clézio
«matérialise l'improbable rencontre entre un sage
d'un peuple de sages et l'enthousiasme d'un poète né
d'un monde de folie et de rapine. Ecrit à deux voix, ce livre
est entre l'incantation et l'épopée, entre le conte et
la malédiction. Tour à tour, nous y sentons le souffle
de vengeance des peuples sacrifiés, la ferveur d'un homme
sincère, et la mémoire idyllique de la jeunesse perdue
».
Pour en savoir plus
sur ce livre.
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IGNATIA BROKER. RECIT D'UNE INDIENNE OJIBWAY. Night Flying Woman. An Ojibway Narrative. Editions du Rocher. Collection « Nuage rouge » . 2000. 122 pages. 23x14. Broché. Une carte des réserves en début de volume. Préface de Paulette Fairbanks Molin. Prologue. Glossaire des termes ojibway. Traduit par Sandrine Van Cleeve. 14,94 Euros. (98 F) .
Depuis toujours, dans leur propre langue, les Ojibways, ces
Algonquins des Grands Lacs du nord-est américain, sont appelés
les Anishinabe, le Peuple Originel. Leur langage et leur culture
comme toutes les autres tribus relèvent de la tradition orale,
d'où l'importance de la mémoire, de l'écoute, de
la parole. Avec ce récit, nous comprenons l'importance de
cette mémoire, des connaissances qui doivent se transmettrent
de générations en générations. Ignatia
Broker, de son nom indien Night Flying Woman (Ni-Bo-Wi-Se-Gwe)
raconte une histoire qui s'inscrit dans la tradition, c'est-à-dire
la continuité culturelle et spirituelle des Ojibways. Bien que
l'auteur l'auteur ait vécu des siècles après
l'avancée de son peuple de la côte atlantique vers
l'Ouest, elle en connaissait le passé, comme imprégnée,
grâce au maintien de la mémoire par l'oralité.
Racontant les origines du peuple, ses us et coutumes au fil des
siècles, Broker dit avec simplicité, humour, limpidité
sa propre vie étroitement mêlée à celle de
la tribu. De sa naissance aux premiers contacts qu'elle a eut avec
les Blancs, nous suivons au fur et à mesure la dégradation
qui en découla. Le contact avec une culture étrangère
et qui plus est conquérante changea tout un mode de vie. Le
livre décrit une philosophie de la vie aussi essentielle
aujourd'hui qu'elle ne l'était par le passé. Dans ce
récit, la narratrice dit qu'il y aura cinq génération
d'Ojibway à construire un Cercle. La première entamera
le Cercle et les autres s'éloigneront des modes de vie
indiens. Le Cercle sera clos lorsque la dernière génération
agira à nouveau à la manière des anciens. Née
sur la réserve de White Earth dans le Minnesota en 1919,
Ignatia Broker est décédée en 1987. Elle
consacra sa vie à l'éducation , l'enseignement en
travaillant à mieux faire connaître auprès du
public la culture ojibway dans le cadre de la Société
d'Histoire des Indiens du Minnesota et de Upper Midwest American
Indian Center in Minneapolis.
Pour en savoir plus sur ce livre.
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Marie CAYOL. CHEZ LES PUEBLOS DU NOUVEAU-MEXIQUE. Voyages. (1981-2014).
O.D. Éditions –Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ».
2015. 220 pages. 22x14. Une carte des réserves en début de volume. Photographies. 19 Euros.
Peinture de couverture : « Hommage aux Pueblos », Pierre Cayol, 2003. Acrylique et sable sur toile. 120 cm x 120 cm.
Ce livre, à la fois document ethnographique et récit de voyage n’est pas un livre sur les Pueblos, mais avec les Pueblos. Ces témoignages d’aujourd’hui au sein de leurs villages comme en dehors, démontrent la permanence de la vie traditionnelle, sociale et spirituelle qui perdurent dans les différents Pueblos du Nouveau-Mexique. Cayol a vu, a engrangé, au fil des décennies, le fait qu’il n’y a pas de regain des traditions, du souvenir des mythes fondateurs, des chants, de la conservation de la langue, de la conscience de la culture pueblo par ses locuteurs de souche, ou encore d’une espèce de renouveau de la mémoire de l’histoire. Il n’y rien de tout cela pour la simple raison qu’une fois sur place, et en étant un tant soit peu attentif, on ne peut que constater que ces principes et préceptes d’origine qui fondent le monde pueblo n’ont jamais disparu. Ils ont toujours été, sans rupture, à des degrés divers, il est vrai. À bien y regarder, l’ouvrage accrédite en effet l’idée que ce monde indien-là – comme beaucoup d’autres en dépit des épreuves traversées – est depuis ses débuts en perpétuel mouvement, en perpétuelle évolution en fonction de l’environnement et de l’Histoire. C’est l’affirmation vivante, authentique de la continuité de cette permanence. Ce sont aussi des Pueblos, dont certains font depuis longtemps partie de la vie des «auteurs» qui, ici, le disent eux-mêmes.
Marie Cayol, avec son mari Pierre, séjourne régulièrement depuis plus d’une trentaine d'années parmi les Pueblos du Nouveau-Mexique, tout comme parmi les Apaches et les Navajos, dans le Sud-Ouest des États-Unis. Marie est enseignante et essayiste, Pierre Cayol, peintre réputé – une de ses peintures illustre la couverture du présent ouvrage – interprète le monde minéral de Provence comme du Sud-Ouest américain. Il a exposé dans de nombreux pays, la Corée du Sud, les États-Unis à Santa Fé, en Autriche et à Paris au Salon d’Automne, et plus récemment à la galerie Orenda. Il a notamment illustré en 1985, dans un portfolio, La galerie indienne du Fou d’Amérique d’Yves Berger aux éditions Alain Barthélémy, neuf ans après la parution du mythique roman chez Grasset.
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Pierre et Marie CAYOL. APACHES. Le Peuple de la Femme-Peinte-en-Blanc.
Editions du Rocher. Collection « Nuage rouge ».
2006. 144 pages. 28x22.
Préface de N. Scott Momaday. Traduite
par Danièle Laruelle. Avant-propos d'Olivier Delavault.
Introduction des auteurs. Cartes. Remerciements en fin de volume. 144 photographies dont plus de 10 en couleurs. Tableau
géo-linguistique en début de volume. 29.90 Euros.
Cet ouvrage n'a, pour le moment, aucun équivalent dans le
monde. Ce livre n'est pas un livre sur les Apaches mais
avec les Apaches. Ces témoignages d'aujourd'hui au sein de
leurs réserves, mais aussi en dehors, démontrent la
permanence de la vie traditionnelle, sociale et spirituelle que les
différentes tribus de cette nation indienne a su entretenir,
préserver et ce, en dépit de la terrible et accablante
pression de l'Histoire. Les photographies de Pierre et Marie
Cayol - voyageurs depuis plus de vingt ans au coeur des terres
chiricahuas, mescaleros, white mountains et jicarillas en Arizona et
au Nouveau-Mexique - accompagnent, non seulement leurs écrits,
mais aussi les mots que les Apaches eux-mêmes leur ont confiés
avec leur propre vision du monde. Avec
ce livre, ce qu'ont voulu les auteurs, c'est l'expression
du monde apache dans sa permanence. Pierre et Marie ont vu, ont
engrangé au fil des décennies le fait qu'il n'y
a pas de regain des traditions, du souvenir des mythes fondateurs,
des chants, de la conservation de la langue, de la conscience de la
culture apache par ses locuteurs de souche, d'une espèce
de renouveau de la mémoire de l'histoire. Il n'y
rien de tout cela, pourquoi ? Réponse : tous ces éléments
qui fondent la nation apache n'ont jamais disparu. Ils ont
toujours été, sans rupture, à des degrés
divers, il est vrai. à bien y regarder, l'ouvrage
accrédite en effet l'idée que ce monde indien là,
- comme beaucoup d'autres en dépit des épreuves,
le mot est faible, traversées – est depuis ses débuts
en perpétuel mouvement, en perpétuelle évolution
en fonction de l'environnement et de l'Histoire. C'est
l'affirmation vivante, authentique de la continuité de
cette permanence. Ce sont aussi les Apaches, dont certains font
depuis longtemps partie de la vie des «auteurs», qui nous
le disent eux-mêmes ici.
Une mémoire indienne dont Pierre et Marie nous donnent à
entendre les paroles que ces Natives ont
accepté de prendre pour peut-être mieux nous restituer
la nôtre. Grands espaces, évocation de cette permanence
culturelle, cérémonielle et religieuse, portraits de la
vie quotidienne, éducation, économie, cet ensemble
exprime ce qu'est être Apache aujourd'hui comme
hier : l'univers apache de toujours, celui qui intrigue,
étonne, inspire nos esprits, celui qui fascine et qui a fait
connaître au monde, outre son nom, ceux de grands hommes comme
Cochise, Victorio, Mangas Coloradas, Nana, Juh, Chihuahua, Loco.
Pierre et Marie Cayol séjournent
régulièrement depuis une vingtaine d'années
parmi les Indiens apaches, navajos, hopis et pueblos dans le
Sud-Ouest des Etats-Unis. Marie est enseignante et essayiste, Pierre
est un peintre réputé ; il interprète le
monde minéral et met en scène l'architecture
savante de ses natures mortes. Le paysage du Sud-Ouest américain
et son contenu culturel ont une incidence sur l'évolution
de son art. Il a exposé dans de nombreux pays, la Corée
du Sud, les Etats-Unis à Santa Fé, en Autriche et à
Paris au Salon d'Automne. Il a notamment illustré en 1985 La
galerie indienne du Fou d'Amérique d'Yves Berger, dans un
portefolio aux éditions Alain Barthélémy, neuf
ans après la parution du mythique roman chez Grasset.
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JEAN CAZENEUVE. LES INDIENS ZUNIS. Les dieux dansent à Cibola. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1993. 272 pages. 23x14. Broché. Préface d'Olivier Delavault. Photographies en noir et blanc. Tableaux. Dessins. Plans. Tableau synoptique des concepts classés suivant les différentes directions. Répertoire des mots indiens ou mexicains employés dans ce livre. Table alphabétique des auteurs cités dans les notes. Table des illustrations, plans et figures dans le texte. Figures hors texte. 19,82 Euros. (130 F) .
Réédition d'un ouvrage de 1957 (Gallimard,
collection « L'Espèce Humaine ») de ce grand
classique de l'anthropologie française sur les Indiens
d'Amérique du Nord. Edition actualisée en préface.
''Avec la danse du Soleil chez les Indiens des Plaines, les
cérémonies Kachina chez les Hopis et celles de la
puberté chez les Apaches avec les divinités Gan, le
Shalako des Indiens zunis est un des rituels des plus important chez
les Indiens d'Amérique qui de nos jours perdure. L'auteur a
pu, ce qui n'est plus possible de nos jours, assister à toutes
les phases de la cérémonie. Les documents
photographiques sont exceptionnels. Sur le plan du texte, c'est un
monument essentiel, une pièce irremplaçable dans les
études ethnologiques appliquées aux Indiens d'Amérique
du Nord. L'auteur nous donne ici une description détaillée
des coutumes zunis, de l'organisation religieuse, de la mythologie en
essayant de remonter jusqu'aux éléments primordiaux du
rituel et d'en dégager la signification et la substance
profondes''. Un texte profond de par ses portées
sociologiques, historiques et philosophiques.
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LOU CUEVAS. LEGENDES APACHES, WHITE MOUNTAINS ET JICARILLAS. Apache Legends, Songs of the Wind Dancer. Editions du Rocher.Collection ''Nuage rouge''. 1997. 184 pages. 22x14. Broché. Traduit par Sandrine Van Cleeve. Peinture de couverture de Claude Dordis. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Introduction de l'auteur. Dessins au trait de l'auteur à chaque tête de chapître. 18,29 Euros. (120 F) .
Ces légendes apaches sont des histoires qui à
l'origine étaient chantées par le grand-père de
l'auteur. Elles ont pour thème principal tout ce qui se
rattache à la création du monde ches les White
Mountains et les Jicarillas, tribus apaches de l'Arizona et du
nord-est du Nouveau-Mexique. Importantes dans la vision du monde des
Apaches, les histoires rapportées dans ce recueil expliquent
comment les animaux se sont manifestés pour la première
fois sous la forme d'esprits tutélaires puis sous la forme
physique, et comment leur raison et leur façon d'être a
influé sur l'organisation sociale et religieuses de ces. Elles
témoignent aussi de la vitalité, aujourd'hui, des
valeurs traditionnelles chez les Apaches.
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DANIEL DUBOIS - YVES BERGER. LES INDIENS DES PLAINES. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2001. 226 pages. 32x25. Broché. Préface d'Yves Berger. Avant-propos d'Olivier Delavault. Postface de Daniel Dubois. Illustrations en sépia, couleurs et noir et blanc, photographies, dessins et croquis en couleurs et en noir et blanc de Daniel Dubois, reproductions. 35,83 Euros. (235 F).
Cet ouvrage est plus qu'un album sur les Indiens parmi
d'autres sur le même sujet : il est l'oeuvre
unique ; une véritable encyclopédie du costume, des
moeurs, coutumes, religion et histoire des cultures des Plaines.
Outre la qualité des textes, 125 reconstitutions totalisant
1500 personnages, 400 dessins de leur art technique et vestimentaire,
160 photographies, 40 cartes et 40 planches couleurs font que ce
livre demeure une référence indispensable à tous
ceux qui longtemps ont recherché une documentation
irréfutable.
Pour en savoir plus sur ce livre.
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MARGOT EDMONDS - ELLA E. CLARK. LEGENDES
INDIENNES. 1. Les Voix du Vent. 2. Le Chant de l'Aigle.
Voices of the Winds. Native American legends.
Editions du Rocher. Collection''Nuage rouge''.
1995. 582 pages. 23x14. Broché. Traduit par Danielle Laruelle. Publié
en 2 tomes. Tome I : 291 pages. Tome II : 291 pages Remerciements.
Cartes des réserves indiennes en début de volume.
Présentation par les auteurs : ''c'était avant''.
Dessins en noir et blanc de Molly Braun. Glossaire. Index.
Réédition du tome I en 1997.
21,19 Euros chaque tome.
(139F chaque tome) .
Très gros recueil de légendes issues de la tradition
orale amérindienne où l'on peut trouver nombre de
mythes de création. Les auteurs ont recueilli les archives du
début du XXème siècle les travaux des grands
spécialistes et chercheurs de l'époque. L'ensemble se
présente par zone géographiques et familles
linguistiques : le Nord-Ouest :
Chelan-Wasco-Makah-Alaska-Yellowstone-Flathead et Salish-Indiens de
la Rivière Columbia-Okanagon-Sanpoil-Aleuts. Le
Sud-Ouest:Pima-Hopi-Dineh (Navajo)-Apache-Jicarilla
apache-Chipewyan-Zuni-Papago-Paiute-Yokut-Shasta-Mariposa-Shoshone-Dieguenos-Yosemite,
Miwok-Poma, Wappo-Luiseno-Washo-Hawaï. Plaines :
Cheyenne-Hidatsa-Arikara-Mandan-Sioux-Arapahoe-Blackfeet-Piegan-Ute.
Acoma. Centre : Ottawa-Chippewa-Ojibwa-Iowa-Winnebago.
Pawnee-Illini-Wichita. Sud-Ouest :
Tuskegee-Yuchi-Cherokee-Shawnee-Creek-Alabama-Séminole.
Nord-Ouest : Penobscot-Passamaquody-Abenaki-
Wabanaki-Seneca-Wampanoage-Micmac-Iroquois. Traditions orales
rapportées avec justesse, sans fioritures littéraires à
la mode, du brut, mais du vrai.
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LINDA
HOGAN. FEMME QUI VEILLE SUR LE MONDE. Une mémoire
indienne. The Woman Who Watches Over the World : A Native
Memoir. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge".
2005. 241 pages. 22x14. Broché. Une carte des réserve
indiennes en début de volume. Traduit par Caroline Buire. 20,
90 Euros. L'écrivain chickasaw (voir "Le Sang noir de
la terre" en "Terres étrangères",
revisite dans sa mémoire, à la fois individuelle et
collective, les contours et les tréfonds de son esprit, joies
et désespoirs, qui ont concouru à faire d'elle ce
qu'elle est. Tour à tour, l'espérance et la douleur
l'assaillent dans les ténèbres d'une lésion
cérébrale dont elle est victime à la suite d'un
accident de cheval. Si ce drame a bouleversé sa vie, l'a
totalement remise en question, il est en partie la matrice littéraire
du présent livre. C'est cette mémoire saccagée
qui nous emmène dans d'autres espaces de réflexion et
de méditation. La déchéance physique et mentale
de la narratrice s'y inscrit en corrélation à celle de
la nature dont elle dénonce avec force et conviction els
atteintes. L'ouvrage est généreux, fou et inquiet sur
le présent et l'avenir. Il est un des cris enfouis, comme
étouffés des Indiens d'Amérique, un râle
humain qui remonte des limbes et attend en vain qu'on y prête
attention. Son enfance, son monde, Linda Hogan en parle avec pudeur
mais aussi avec colère, car ce sont les mondes indiens qui,
dans leur débâcle, annoncent la nôtre. Après
des pages où l'émotion se mêle à la
réflexion philosophique et spirituelle, en l'occurence avec
les éléments, les animaux, puis la famille comme la
recherche d'une mère et les traumas d'enfants adoptés,
l'auteur se tourne vers le passé - on l'on rencontre des êtres
forts comme Lozen, une femme-guerrière apache chihenne compage
de combat du chef Victorio et le chef sioux oglala Crazy Horse - et
l'on comprend que certaines valeurs pour les Indiens demeurent
intemporelles. Cette mémoire d'un grand écrivain est
assez représentative de la pensée indienne
d'aujourd'hui. Elle est un écho aux quotidiennes agonies des
tribus, une résistance à l'échec et à la
mort.
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CLYDE HOLLER. LA DANSE DU SOLEIL DE BLACK ELK. L'Arbre sacré et la Croix. Black' Elk Religion. The Sun Dance And Lakota Catholicism. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 2006. 291 pages. 24x15. Broché. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Remerciements. Préface. Introduction. Deux schémas explicatifs. bibliograhie. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Philippe Sabathé. 23,90 Euros.
Clyde Holler, un des plus grands philosophes
contemporains des religions, rapporte ici les descriptions et autres
témoignages quant aux divers aspects qu'a revêtu
sur plus d'un siècle le rite majeur des Sioux : la danse
du Soleil. C'est avec leur emblématique homme-médecine,
l'Oglala Black Elk, considéré comme "le plus
grand génie religieux des peuples indigènes d'Amérique
du Nord », qu'est redéfinie cette cérémonie.
L'auteur nous livre ses analyses des témoignages sur les
pratiques avant l'interdiction de la danse, pendant et après
– en apportant quelques corrections chrétiennes de Black
Elk qui a fait montre d'une droiture, d'une conscience d'esprit,
d'une capacité d'adaptation hors du commun. Témoins
oculaires indiens ou blancs, résidents permanents, ou non,
dans les réserves lakotas et plusieurs générations
de chercheurs sur le terrain, constituent un matériau unique
qui inspire une réflexion nouvelle sur ce rituel religieux. à
travers le savoir et les Pouvoirs du Saint-Homme, nous sommes au coeur
de l'univers spirituel des Sioux. D'autre part, les
recherches très affinées de Holler révèlent
une réalité assez inattendue : l'avènement
d'un syncrétisme religieux entre la religion lakota et
les valeurs du christianisme. De l'Arbre sacré, placé
au centre du Cercle du Mystère où se déroule la
cérémonie, à la Croix, apparaît cette
évidence dans laquelle les Indiens bien souvent se retrouvent
aujourd'hui, ce qui hier leur permettaient d'éviter
des ennuis, et autres privations. Cet ouvrage est probablement le
premier, et certainement l'un des meilleurs, qui se penche d'une
façon philosophique neutre – sans préjugés
pro-religieux, anti-religieux ou intra-religieux d'aucune sorte - sur
certains problèmes que posent les relations des Sioux avec le
catholicisme. Il réconcilie ce qui ne paraissait pouvoir
l'être, affirmant que la double appartenance était
parfaitement logique et légitime, sans tromperie aucune, parce
que deux religions aux rites différents mais utilisant les
mêmes symboles – ou des symboles proches –
peuvent très bien être pratiquées par une même
personne sans qu'elle trahisse l'une ou l'autre. Par ailleurs, en
convoquant le neveu de Black Elk, Fools Crow, un des derniers grands
chefs cérémoniel lakotas, Holler donne à
l'ouvrage un écho très actuel. Les
confrontations, les désaccords, les comparaisons qui émaillent
le livre sont salvateurs, constructifs, enrichissants et
passionnants. Loin des disputes des spécialistes de
l'ethnographie et des exégètes de toutes sortes qui
prétendent s'approprier le Saint-Homme que fut Black
Elk, Holler lui rend enfin l'hommage qui devait depuis longtemps lui
être rendu.
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Didier LATAPIE. DES TERRES SAUVAGES À LA RÉSERVE. UNE AMÉRIQUE INDIENNE. O.D. Éditions – Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ». 2013. 400 pages. 22x14. Broché. Préface Olivier Delavault. Photographies en noir et blanc. 20 Euros.
Des Indiens d’Amérique du Nord, on retient ordinairement des images précises – le calumet par exemple –, des événements majeurs, comme la bataille de Little Big Horn, et des caractéristiques géo-culturelles à l’égal du fameux triptyque bison/guerrier/cheval pour les nomades qui parcouraient les Grandes Plaines. Mais il y a bien plus que cela, tant ces Peuples Premiers ont fait preuve d’innovation, d’interactivité et de dynamisme, même face à leurs conquérants. Nous sommes en présence d’une mosaïque de peuples dont la richesse et la diversité des sociétés étonnent toujours. Elle n’a pas d’équivalent de par l’attrait, l’authenticité et la réflexion qu’elle procure.
Outre une vision personnelle qui s’est forgée après des décennies de lectures et de recherches, l’ouvrage s’appuie sur un large corpus de textes américains, canadiens et français et ce, des études classiques croisées aux dernières recherches en date. D’aucuns vont arguer que le mythe fatigue. Mais au lieu de coucher sur le papier une nouvelle histoire amérindienne ou un concentré d’ethnologie, qui plus ou moins se répète, l’auteur a réalisé une approche thématique à la lumière des recherches et des interprétations les plus récentes. Certains sujets ont déjà été publiés dans la revue Big Bear ; ils ont été revus et augmentés pour la présente édition.
Le travail par thème permet une coupe transversale ethno-historique originale. Plusieurs sujets, souvent considérés comme incontournables, quoique certains ont été peu abordés en langue française jusque-là, sont résolument élargis, comme le tatouage, le scalp, les wampums des Iroquois, la quête identitaire des Cherokees, la danse du Soleil des Sioux, les tapis navajos, les guerriers apaches, les secrets hopis, les gens des Forêts et des Grands Lacs, etc. Pour chaque thématique, l’auteur s’est efforcé d’apporter un maximum d’informations ethnographiques – faisant parler les Indiens – et, lorsque cela était possible, les théories de différents chercheurs en fonction de leur courant de pensée. Partant de là, un accent a été mis sur le symbolisme.
Un ballet de figures emportera le lecteur sur des chemins variés, précédant la « découverte » de Christophe Colomb jusqu’à la fin du XIXe siècle. Il trouvera une prédominance pour la spiritualité, l’art, l’environnement. Il est peut-être temps de renouer avec « l’univers chaleureux de la nature ». D’ailleurs, cette « Amérique indienne » se ponctue par un sujet d’actualité brûlant : les Indiens traditionnels étaient-ils des écologistes ?
L’auteur, fonctionnaire de l’Éducation Nationale, se passionne depuis bientôt quarante ans sur cette Amérique « des commencements » et a déjà écrit un premier livre, La fabuleuse histoire de la ruée vers l’or (Californie – XIXe siècle), Éditions Privat, 2001, (lauréat du 1er Prix Édouard-Privat du jeune écrivain d’histoire).
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THOMAS E. MAILS - DALLAS CHIEF EAGLE. FOOLS CROW. L’HOMME-MÉDECINE DES SIOUX.Fools Crow. Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2020. 418 pages. 22x14. Broché. Traduit par Richard Crevier, revu par Karin Bodson. Préfaces de 1994 et de 2020 par Didier Dupont. Annotations à la nouvelle édition par Olivier Delavault. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Photographies en noir et blanc. Appendices et notes. 20,90 Euros.
À l’instar de la rencontre en 1930 entre Black Elk, homme-médecine lakota, et John G. Neihardt, de laquelle résultat le célèbre Élan Noir parle (Black Elk Speaks), la rencontre dans les années 1970 entre Thomas E. Mails et Frank Fools Crow, chef cérémoniel lakota, procède du même « hasard » de Grand Rendez-Vous spirituel. Né en décembre 1890, année et mois du massacre de Wounded Knee, dans la réserve des Sioux oglalas de Pine Ridge, ce neveu de Nicholas Black Elk est le dernier descendant d’une grande lignée de Saints-Hommes. Outre son parcours personnel, il nous relate un monde et un mode de vie entrelacés à des valeurs morales et spirituelles consubstantielles de l’identité lakota. Au début de sa vie, Fools Crow dut vivre caché, presque exilé sur sa propre terre, pour échapper à l’école des Blancs. Longtemps il pratiqua des rites secrets interdits par le Bureau des Affaires indiennes, particulièrement la danse du Soleil. Toute sa vie au service des siens, Fools Crow a conduit aussi d’autres cérémonies des plus importantes dont celle du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, du Hunka, de la quête de la Vision. Tenant à la fois du passé comme du présent, les propos de l’homme-médecine, à leur façon, répondent aux questions que se pose aujourd’hui un vaste public quant au devenir des Indiens d’Amérique du Nord, en l’occurrence sur l’héritage spirituel les Sioux lakotas. En cela la préface de Didier Dupont répond en partie, aujourd’hui, à certains aspects de ce questionnement.
Reconnu comme un des principaux interlocuteurs de personnalités indiennes d’Amérique du Nord à l’instar de John G. Neihardt, Richard Erdoes, Harvey Arden, Thomas E. Mails (1920-2001) pasteur luthérien, a notamment publié Mystics Warriors of the Plains, Sundancing: The Great Sioux Piercing Tradition, Buffalo Soldiers, People Called Apache, The Hopi Survival Kit, Secret Native American Pathways, The Cherokee People.
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THOMAS E. MAILS - FRANK FOOLS CROW. FOOLS CROW. SAGESSE ET POUVOIR.. (Fools Crow, Wisdom and Power). Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2022. 202 pages. 21x14. Broché. Traduit par Sylvie Carteron. Préface de Didier Dupont.Note liminaire Olivier Delavault. Photographies noir et blanc. Dessins explicatifs. 18,90 €.
Frank Fools Crow, chef cérémoniel des Sioux tetons, est considéré par beaucoup comme le plus grand saint homme des cent dernières années. Neveu de Black Elk et chef tribal, il est décédé en 1989 à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans. Lors de ses rencontres avec Thomas E. Mails, Fools Crow lui avait demandé de ne pas révéler certaines choses de son vivant. Après L’Homme-médecine des Sioux, ce second livre d’entretiens recèle donc les révélations posthumes de Fools Crow. Jamais nous n’avions approché avec autant de simplicité et d’authenticité le sens du secret et du sacré cher aux Indiens. « Nous, les Saints-Hommes, savons que nous faisons partie de l’histoire des Sioux et que, lorsque nous devenons de petits os creux, ce que les Puissances supérieures peuvent opérer en nous et à travers nous dans le domaine spirituel est illimité. Le Pouvoir que nous recevons est destiné à accomplir des guérisons physiques et spirituelles, à prophétiser, à résoudre des problèmes et à retrouver des personnes ou des objets perdus. Il sert aussi à répandre l’amour, à transformer, à assurer la paix et la fertilité. Il n’est pas destiné à nous donner du pouvoir sur les autres, parce que la source du Pouvoir, ce n’est pas nous. Il vient en nous et coule en nous, les petits os creux, mais il appartient à Wakan-Tanka et aux Auxiliaires. Des décennies durant, Fools Crow a conduit les cérémonies les plus importantes, comme celle de la Loge de Sudation, de la danse du Soleil, du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, des quêtes de la Vision. Quand l’homme-médecine n’a la connaissance que d’un seul domaine, un Saint-Homme comme Fools Crow a la Connaissance globale des mondes spirituels liés au règne animal, végétal, minéral et aux mondes oniriques des rêves. Son art de communiquer avec le non-ordinaire reste dans toutes les mémoires. Il fut la tradition vivante, incarnée pour qu’un peuple ne soit pas déraciné, perdu. Fools Crow répond très clairement aux questions que se pose un vaste public, consciemment ou non, sur les Indiens, leurs us et coutumes, leur identité culturelle et religieuse, leur vie aujourd’hui.
Reconnu comme un des principaux interlocuteurs de personnalités indiennes d’Amérique du Nord, à l’instar de John G. Neihardt ou de Richard Erdoes, Thomas E. Mails – 1920-2001 – est l’auteur de très nombreux livres sur les traditions, les us et coutumes et les religions sioux, cheyennes, hopis, apaches, cherokees.
Pour
en savoir plus sur ce livre.
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THOMAS E. MAILS. FOOLS CROW. SAGESSE ET POUVOIR. Fools Crow, Wisdom and Power. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1994. 246 pages. 22x14. Broché. Traduit par Sylvie Carteron. Préface de Didier Dupont. Deux photographies en noir et blanc de Frank Fools Crow. Dessins au fusain. 19,67 Euros. (129 F) .
Frank Fools Crow, chef cérémoniel des Sioux Tetons,
est considéré, à juste titre, par beaucoup comme
un des plus grand saint hommes des cent dernières années.
Neveu de Black Elk et chef tribal, Fools Crow quitte ce monde en 1989
à l'âge de 99 ans. Lors de ces rencontres avec l'auteur,
Fools Crow lui avait demandé de ne pas révéler
certaines choses de son vivant. Ce livre, qui fait donc suite à
''L'Homme médecine des Sioux'' recèle les déclarations
posthumes du Saint-homme. Jamais nous n'avions approché avec
autant de simplicité et d'authenticité le sens du
secret et du sacré. La préface de Didier Dupont,
représentant en France, au moment de sa rédaction en
juin 1994, du Lakota Treaty Council, dit bien que ce livre n'est pas
un mode d'emploi pour apprenti homme médecine ou chamane.
Dupont insiste bien sur ce que dit Fools Crow : ''Quiconque accepte
de vivre comme moi peux faire ce que je fais'', que le pouvoir
n'appartient pas à l'homme-médecine mais qu'il se sert
de lui, car désigné.
Pour
en savoir plus sur ce livre.
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THOMAS E. MAILS. L'HOMME-MEDECINE DES SIOUX FOOLS CROW (1899-1989). Fools Crow. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1992. 352 pages. 23x14. Broché. Traduit par Richard Crevier revu par Karine Bodson. Avant-Propos de Didier Dupont. Appendice et notes. 20,58 Euros. (135 F) .
L'ouvrage couvre, par l'intermédiaire d'un des derniers
grand chef spirituel des Sioux oglalas, le siècle. Fools Crow,
né en 1890 et parti en 1989, nous livre ici des aspects connus
et méconnus de la tradition lakota, des cérémonies
et rituels ainsi que son expérience d'homme responsable sur la
réserve de Pine Ridge. Sa démarche purement spirituelle
conditionne tout le reste... Un texte plus qu'essentiel aujourd'hui
pour qui veut mieux ''saisir'', la véritable identité
lakota. Un heureux prolongement, une chance de continuité
après Hehaka Sapa (Elan Noir). Pour
en savoir plus sur ce livre.
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JOSEPH MARSHALL III. AU NOM DU LOUP ET DES PREMIERS PEUPLES. On Behalf of the Wolf and the First People. Editions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 1999. 228 pages. 24x15. Broché. Traduit par Aline Weill. 19,67 Euros. (129 F). Littérature indienne contemporaine, document/essai, Marshall est Sioux brulé (Sincangu).
Cette suite d'essais et
d'articles expose, du point de vue indien, le long calvaire
enduré, depuis 500 ans, par les Premiers Peuples de l'Ile
de la Tortue à savoir les Indiens d'Amérique du
Nord. L'auteur, rend compte de l'exploitation, de
l'appropriation de la culture des Indiens des Plaines par les
Euro-Américains. Le discours de Joseph Marshall III s'inscrit
dans une démonstration intelligente et argumentée des
divers modes d'acculturation de pans entiers du patrimoine des
Indiens. L'auteur expose les contextes et les mécanismes
des représentations du patrimoine des tribus, nous livre le
fond de sa pensée quant aux amalgames de tout ordre que ce
patrimoine subit. En effet, que revêt l'appellation «
art indien », religion et tradition indienne ? Et pourquoi a
t'on tendance à prendre tous les Indiens pour des
hommes-médecine, des chanteurs à même de conduire
une cérémonie, d'exécuter un chant, des
artistes capables de fabriquer une poterie, de perler une peau de
daim, de fabriquer un arc ? Qu'elle est véritablement la
signification d'un objet, d'une arme, d'un
vêtement, traditionnels une fois que ceux-ci, sortis de leur
contexte géographique, social, religieux et culturel, sont,
dans l'ignorance, parfois la vulgarité et bien souvent
le mépris amusé, livrés à la vindicte des
non-Indiens toutes classes sociales confondues et qu'en
advient-il ? Comment une danse, un chant, sont-ils perçus par
un public étranger qui ne peut que tourner en dérision,
volontairement ou non, leur sens profond, le pourquoi de leur
avènement, de leur origine ? Marshall III nous compte alors
comment, depuis son enfance jusqu'à aujourd'hui,
en partant de la matrice de l'esprit tutélaire du Loup,
issu de sa bande des Wolftail, il s'efforce de perpétuer
une tradition mise à mal du fait des appropriations effectuées
par des non-Indiens qui, malgré leur bonne volonté,
singent rituels, loges de sudation, costumes, chants et danses.
Partant de là, il nous explique en détail, tant sur les
plans traditionnels, spirituels et techniques, l'art de la
chasse, de la fabrication d'un arc et d'une flèche
et pourquoi il est toujours important, même si cela peut paraît
inutile voire ridicule, de créer cet arc et cette flèche
en accord avec des préceptes philosophiques et religieux
précis, indissociables de l'arbre et de la branche qui
offrent la possibilité de leur donner vie pour prendre une
autre vie, indissociables du but qu'on lui assigne, avant pour
la guerre, et aujourd'hui encore, la chasse mais pour quel
animal, à quelle saison ? Les subtiles réflexions sur
la participation des Indiens dans le cinéma, de l'extinction
spirituelle des objets traditionnels dans les musées, des
galeries d'art qui vendent de l'indiennerie made in
Taiwan, nous donnent à réfléchir sur nos propres
origines, nos propres traditions comme des leurs.
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N. SCOTT MOMADAY. LE CHEMIN DE LA MONTAGNE DE PLUIE. The Way to Rainy Mountain. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1995. 105 pages. 22x14. Broché. Traduit par Philippe Gaillard. Carte des réserves indiennes en début de volume. Remerciements. Prologue. Avant-Propos. Epilogue. 12,96 Euros. (85 F) .
Dans ce livre, l'auteur raconte les mythes kiowas tels qu'il les a
appris de sa grand-mère et médite sur le sens qu'ils
peuvent prendre à la lumière de l'histoire indienne
contemporaine. Il décrit avec nostalgie le monde indien de son
enfance. Récits mêlés, empreints de poésie,
de tendresse et de dignité. ''En un sens, le Chemin de la
Montagne de Pluie est avant tout l'histoire d'une idée, celle
que l'homme se fait de lui-même, idée qui retrouve dans
le langage son exisence primitive et essentielle. La tradition orale
qui l'a préservée a subi les assauts du temps. Il n'en
subsiste que des bribes : mythologie, légendes, traditions et
ouï-dire - mais l'idée elle-même demeure aussi
primordiale et entière que jamais. C'est là le miracle
: L'aube - le jour - le crépuscule.
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N. SCOTT MOMADAY. L'HOMME FAIT DE MOTS. The Man made of Words. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1998. 262 pages. 23x14. Broché. Traduit par Danièle Laruelle. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Avant-propos d'Olivier Delavault. Préface de l'auteur. 20,58 Euros. (135 F).
Livre des livres sur et par les Indiens. Ce qui est ici l'exégèse
de l'oeuvre de Momaday est issu de pélerinages dans le monde
entier ainsi de l'Asie, de l'Espagne et bien sûr de lieux
cultuels, naturels en Amérique du Nord. Ces récits
allégoriques, essais et souvenirs montrent comment l'auteur a
été reconnu comme la première grande voix
amérindienne du XXème siècle. Quand le langage
rejoint le Sacré, ce devrait être chose commune à
tout le monde et partout. Momaday montre comment l'homme se déracine
et se fourvoie s'il ne peut identifier son environnement culturel,
physique et spirituel s'il ne peut le nommer. Un grand livre qui est
à lui seul la synthèse de tout ce qui a pu se dire et
s'écrire sur le sujet.
Pour
en savoir plus sur ce livre.
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N. SCOTT MOMADAY. LES NOMS. The Names, a Memoir. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2001. 181 pages. 21x14. Une carte des réserves en début de volume. Photographies en noir et blanc. Broché. Traduit par Danièle Laruelle. 16,77 Euros. (110 F).
Les enfants font confiance au langage. Ils sont ouverts au pouvoir et à la beauté du langage, ce en quoi ils diffèrent de leurs aînés dont la plupart s'imaginent avoir percé le secret des mots, de sorte qu'une grande part de magie leur est perdue. La Création dit à l'enfant : Crois en cet arbre, car il a un nom.
A partir d'une manière banale – généalogie,
contes tribaux, souvenirs d'une enfance passée en
Oklahoma, à Shiprock en pays navajo et au Pueblo de Jemez au
Nouveau-Mexique où ses parents enseignaient – Scott
Momaday a construit une oeuvre mystique et stimulante. Les
Noms, est un livre de souvenirs, illustré de photos,
montage affectif d'éléments autobiographiques, de
récits tirés de la tradition orale indienne,
d'histoires et d'anecdotes familiales, d'impressions face à la
nature omniprésente, sacrée. L'ouvrage nous
entraîne au coeur de la genèse d'une identité et
d'un imaginaire qui a nourri les sources même du monde de Scott
Momaday que le recueil éclaire d'un jour nouveau, intime et
poétique. Oeuvre de littérature avec ses références
et ses clins d'oeil, ce récit constitue une célébration
de la mémoire par laquelle Momaday renoue avec les éléments
fondamentaux qui expliquent en filigrane la génétique
littéraire de son livre phare La Maison de l'aube,
et qui annoncent son dernier ouvrage L'Homme fait de mots.
A travers une quête qui démontre de manière
exemplaire comment un homme, non seulement garde ses racines, mais
aussi les renforce, une voix originale nous donne à entendre
ce que cela peut vouloir dire d'être Indien et surtout comment
le rester, pour ne pas se perdre...
Pour en
savoir plus sur ce livre.
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MORRIS EDWARD OPLER. MYTHES ET CONTES DES APACHES CHIRICAHUAS. Myths and Tales of the Chiricahua Apache Indians . Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1998. 250 pages. 22x14. Broché. Traduit par Philippe Sabathé. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Introduction à l'édition américaine par Scott Rushforth. Préface de l'auteur. Notes, en fin de volume (17 pages) comparatives sur la mythologie des Apaches chiricahuas par David French. Annotations de Claude Dordis en bas de page. 22,11 Euros. (145 F) .
Enfin, « le Opler » dont déjà parlait
Elliott Arnold dans ''La Flèche brisée en 1942 dans sa
préface (édition américaine, reproduite dans les
éditions française dès 1951). ''Nous avons
affaire ici à une littérature vivante'' écrit
Opler. Ses travaux sont, aujourd'hui encore sans égale sur la
mythologie chiricahua. Ce recueil exhaustif des mythes résulte
de recherches sur le terrain effectuée entre 1931 et 1935 -
soit seulement dix-huit années après que les
Chiricahuas ont pu retrouver leur terre natale. Ces récits
issus de la traditions orales, vont de la destruction de la terre par
les eaux aux descriptions des rites de puberté, aux récits
des exploits des héros fondateurs comme
Femme-Coquillage-Blanc, Tueur-d'Ennemis et Enfant-de-l'Eau. Si ces
histoires se passent à une époque mythologique
lointaine, elles ont pour toujours façonné les sociétés
apaches. De Coyote, animal ambigu à la fois protecteur
bienfaisant, mais capable aussi d'introduire la mort dans le monde, à
savoir, ici, le monde chiricahua (mais ce monde étant dans
leur mythologie l'univers total : qui est Coyote aujourd'hui, et
comment ?, en Occident et hors aires culturelles amérindiennes,
puisque Coyote est partout sur L'Ile de La Tortue (Amérique du
Nord) aux Gan (Crown Dancers) Esprits de la Montagne, plus hautes
entités spirituelles de l'héritage sacré des
Apaches, un vrai livre sur la mythologie chiricahua.
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FRANÇOISE PERRIOT. LES INDIENS ET LA NATURE..Editions du Rocher . Collection ''Nuage rouge''. 2017. 240 pages. 28x24. Relié. jaquette. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Photographies anciennes en sépia, noir et blanc et retouchée en couleurs. Bibliographie. 39 Euros.
Depuis toujours les Indiens et la Nature ont été deux termes indissociables, liés dans l’image que nous en avons tant dans les grands classiques de la littérature, de la BD ou du cinéma. Le présent ouvrage, s’il n’est pas conçu dans un esprit religieux mystique, ni même par une adhésion à l’idéologie New Âge, procède plutôt d’une forme d’écologie spirituelle. Dans ce voyage, nous sommes conviés à la « re »-découverte d’une terre du début du monde avec des personnages sortis tout droits d’un grand mythe que l’on croyait éteints. Le livre instaure la contemplation d’une nature si puissante dans son omniprésence qu’elle force toujours le respect avec ses paysages qui abritent des animaux sauvages encore libres, et ses horizons enivrants. Évoquer la nature et le monde indien, c’est aussi se référer aux mythes de Création qui ont façonné des siècles de traditions tribales. Les photographies commentées ne sont pas de simples « illustrations » et font plus que d’évoquer la nature. Elles expriment sa diversité, sa force et sa faiblesse, des hommes aux cultures variées qui en dépendaient et avaient appris à vivre avec elle en harmonie, jusqu’au Cercle de la vie brisé à l’arrivée des étrangers venus de l’Est. Les Indiens sublimaient tant les paysages, les grands espaces que nous sommes en mal d’imaginer qu’il ne s’agisse pas d’un phénomène de réciprocité. La disparition des dernières immensités sauvages laisse répandre l’idée que nous assistons à la fin d’un monde, voire notre propre fin. Conçues comme des documents scientifiques, géographiques et ethnographiques, ou comme des curiosités ou des tableaux artistiques, ces photographies – rares et pour certaines inédites – dépassent l’instant furtif de la prise de vue et l’intention du photographe. Elles nous invitent à diriger notre regard vers l’avenir. Les Indiens ont été combattus, spoliés, dépouillés, humiliés pour être finalement « protégés » par ceux-là même qui les envahirent. Des Parcs naturels pour la Nature, des Réserves pour les Indiens. Pour les deux, un même surprenant pouvoir de résilience.Acheter ce livre chez Lalibrairie, chez Paris Librairies, ou chez Place des Libraires.
WILLIAM K. POWERS. LA RELIGION DES SIOUX OGLALA. Oglala Religion. Editions du Rocher . Collection ''Nuage rouge''. 1994. 297 pages. 22x14. Broché. Traduit par Marie-Alix de Solage. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Préface de l'auteur à l'édition française. Huit photographies en noir et blanc hors texte. Tableaux. Appendice A : indications phonologiques. Appendice B : Note sur les sources d'information. Remerciements. Index. Liste des tableaux et figures. 22,11 Euros. (145 F) .
Comme le dit l'auteur, ce livre présente la religion des
Oglala et leur mythologie comme les modèles fondateurs de leur
organisation sociale et tribale. La population oglala se désigne
sous le vocable d'Oceti Sakowin que l'on traduit par les Sept Feux du
Conseil. Powers démontre à partir de cette appellation
commune à beaucoup de bandes sioux que les oglala
contemporains s'accordent avec les données de la mythologie. A
l'inverse de la plupart des ethnologues qui posent comme acquise
l'acculturation des Indiens, l'auteur recherche dans les structures
sociales les éléments qui rappellent la culture
traditionnelle. Si, sur les plans économique et technologique
l'attraction du monde blanc est indéniable, on sera en
revanche surpris de constater que l'indianité lakota perdure à
travers les cérémonies, la vie de tous les jours,
qu'elle a investi les institutions politiques de la réserve et
l'église imposée par les Blancs. C'est aussi un bilan
sur la misère sociale qui accable les Sioux''.
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WILLIAM K. POWERS. YUWIPI, RITUEL DES SIOUX OGLALA. Yuwipi. Vision and Experience in Oglala Ritual. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1994. 183 pages. 22x14. Broché. Traduit par Marie-Alix de Solage. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Présentation de Claude Lévi-Strauss d'après les Cahiers de l'Homme 1983. Carte sur la situation de la réserve de Pine Ridge en début de volume. Préface. Introduction. Glossaire des termes lakotas. Index. 19,67 Euros. (129 F) .
Le Yuwipi constitue l'une des clés principales pour
comprendre la culture oglala contemporaine. Il s'agit en effet d'un
ancien rite très répandu chez les Sioux, destiné
à guérir un malade, à retrouver un objet volé
ou une personne disparue. Dans une pièce obscure, un
homme-médecine ligoté invoque 405 petits esprits qui,
au cours de la cérémonie, viendront le délivrer
et lui transmettre un message. Mais le recours à ces entités
malicieuses et capricieuses n'est pas sans danger. Si leur action se
révèle souvent bénéfique, ils peuvent à
l'inverse gravement perturber un officiant mal préparé
ou désinvolte. Powers montre comme ce rituel est étroitement
lié à la loge de sudation et la quête de la
vision. Il utilise dans cet ouvrage procédé narratif
proche du langage cinématographique donnant ainsi un mouvement
et une vitalité que l'on trouvre rarement dans les livres
d'ethnologie.
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WILLIAM K. POWERS. LA LANGUE SACREE. Le Discours surnaturel chez les Sioux lakotas. Sacred Language. The Nature of Supernatural Discours in Lakota. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 2003. 302 pages. 24x15. Broché. Traduit par Philippe Sabathé. Une carte des réserve en début de volume. Photographies en noir et blanc. Tableaux. 22 Euros.
William K. Powers, un des meilleurs spécialistes de la culture et de la langue lakota, a séjourné et travaillé pendant plus de trente ans dans la réserve des Sioux oglalas de Pine Ridge, Dakota du Sud. Participant à leur vie religieuse, traditionnelle et sociale, ll nous fait découvrir avec cet ouvrage ce qu'est la langue sacrée des Lakotas, de quelle façon, dans les structures du langage et de la pensée, cette langue se forme, comment elle est utilisée par les "personnes sacrées" et de quelle manière elle ne cesse d'évoluer. De fait, on voit comment cette langue demeure constamment en prise sur le présent, vivante et apte à répondre aujourd'hui à ce qu'en attendent ceux qui à la fois la comprennent et l'emploient. Scientifiquement élaboré, ce livre passionnant, qui dresse des parallèles inédits entre l'homme-médecine sioux et le prêtre occidental, ne nécessite aucune connaissance ethno-linguistique pour intéresser des personnes non spécialement formées à ces disciplines.
William K. Powers,, dont deux ouvrages (voir ci-dessus) ont été
publiés dans la présente collection, est professeur et
ancien directeur du département d'anthropologie de la Rutgers
University. Il a déjà publié de nombreux livres
et fait des tournées de conférences tant en Europe,
notamment à Paris au Collège de France, qu'aux
Etats-Unis. Spécialiste incontesté des cultures nord
amérindiennes et notamment des Lakotas, il est aussi membre de
l'American Anthropological Association et du Royal Anthropological
Institute of Great Britain.
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SAGESSE INDIENNE D'HIER ET DE DEMAIN. Words of Powers. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1998. 117 pages. 19x12. Broché. Traduit par Danièle Laruelle. Une carte des réserve en début de volume. Index des orateurs. 11,89 Euros. (78 F).
Indiens d'aujourd'hui parlent. C'est un Iroquois de la tribu des
Oneidas Norberts Hills Jr. qui a effectué le recueil de ses
diverses déclarations amérindiennes d'hier et
d'aujourd'hui qui, l'air de rien, annoncent le monde de demain. Bons
choix de citations, on peut frémir ou se rassurer, c'est
selon. Mais on peut rire, aussi. Aphorismes, prophéties,
conceptions du monde, valeurs humaines, sociales, morales,
religieuses, métaphysique, tout se présente ici sous le
signe d'une cohérence géographique et culturelle ainsi
que d'un intégrité qui, à elles seules,
soutiennent et renforcent une société humaine. En tous
cas, le titre de ce recueil dit bien ce qu'ont toujours formulé
les Indiens : leur vision du monde est aujour'hui, et pour l'avenir,
la même que celle d'hier. Seuls ont changé les moyens et
les apparences. De ce fait, nous voyons que si les peuples et les
conditions de vie ont été radicalement bouleversées,
les postulats et les orientations originels sont restés d'une
constance surprenante et bien souvent visionnaire.
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SAGESSE INDIENNE D'HIER ET DE DEMAIN. Paroles sioux, cheyennes, apaches, hopis, iroquoises rassemblées par Norbert S. Hill Jr, Oneida. Words of Powers. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2019. 187 pages. 18x12. Relié. Traduit par Danièle Laruelle. Carte des réserves en début de volume. Index des orateurs. 12 Euros
Des Indiens, d’hier comme d’aujourd’hui, parlent. Norbert S. Hills Jr., Iroquois oneida a recherché, glané, retrouvé ces fulgurances de pensée, ces états de méditations, ces déclarations instantanées comme réfléchies qui définissent un état d’esprit qui est au cœur de la philosophie générale du monde indien d’Amérique du Nord.
De Sitting Bull jusqu’à des inconnus en passant par des chefs d’hier et des responsables tribaux contemporains, voici portées à notre connaissance, pour ne pas dire notre entendement, ces diverses réflexions – venant des quatre coins du pays, de l’est à l’ouest, de l’Arizona au Pôle Nord – qui, l’air de rien, annoncent le monde de demain. Bons choix de citations, on peut frémir ou se rassurer, c’est selon. Mais on peut rire, aussi. Aphorismes, prophéties, conceptions du monde, valeurs humaines, sociales, morales, religieuses, métaphysiques, tout se présente ici sous le signe d’une cohérence géographique, culturelle et spirituelle ainsi que d’une intégrité qui, à elles seules, soutiennent et renforcent une société humaine. En tous cas, le titre de ce recueil dit bien ce qu’ont toujours formulé les Indiens : leur vision du monde est aujourd’hui, et pour l’avenir, la même que celle d’hier. Seuls ont changé les moyens et les apparences. De ce fait, nous voyons que si les conditions de vie et les peuples ont été radicalement bouleversés, les orientations et les postulats originels sont restés d’une constance surprenante et bien souvent visionnaire.
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MARK St-PIERRE. TILDA LONG SOLDIER. EN MARCHANT D'UNE MANIERE
SACREE. Femmes-médecine des Indiens des Plaines. Guérisseuses,
visionnaires et gardiennes de la Pipe.
Walking
in the Sacred
Manner. Heales, Dreamers, and
the Pipe Carriers - Medicine Women of the Plains Indians. Editions
du Rocher. Collection "Nuage rouge". 1999. 264 pages.
24x16. Broché. Traduit par Annie-Claire Despaux. Une carte des
réserves en début de volume. Introduction de Jackie
Yellow Tail (femme Crow), en chemin sur la Voie du Sacré.
Vingt photographies hors texte en noir et blanc. Notes. 22,11
Euros. (145 F) .
Les femmes-médecine, et d'une manière plus générale
toutes les femmes indiennes, jouent un rôle prépondérant
sur les réserves, notamment depuis que les hommes ont perdu
leurs statuts sociaux principaux liés à la guerre et à
la chasse. Si nombre d'hommes-médecine qui ont marqué
ce siècle sont connus (Nick Black Elk, Fools Crow, Mathew King
etc...) le pouvoir et l'héritage sacré chez les Indiens
des Plaines par la Voie féminine, reste très peu
relaté. Ce livre rassemble des interviews et des récits
qui sont autant de témoignages uniques sur la participation
des femmes à la vie traditionnelle, aux cérémonies
et rituels ces dernières décennies jusqu'à nos
jours et notamment chez les Sioux, les Cheyennes, les Crows et les
Assiniboines. Une contribution majeure à l'histoire et à
l'héritage spirituel des Indiens des Plaines.
Pour en savoir plus sur ce livre.
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DONALD F. SANDNER. RITUELS DE GUERISON CHEZ LES NAVAJOS. Navaho Symbols of Healings. A Jungian Exploration of Ritual, Image, & Medicine. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2020. 350 pages. 22x14. Broché. Traduit par Philippe Sabathé. Carte des réserves indiennes aux Etats-Unis en début de volume. Reproductions en couleurs de peintures de sable. Photographies en noir et blanc. 24,90 Euros.
Les rituels de guérison navajo ont une dimension sacrée et secrète. Dans la tradition du Diné, les Navajos, l’homme-médecine et le voyant-guérisseur, ou Prêtre, ne sont qu’une seule personne, Intercesseur avec les entités de la Scène du mythe de la Création du Monde.
Le livre expose ces rituels et pour chacun, en fonction de la pathologie, de l’atteinte physique ou psychique, détaille les phases menant à la guérison. Le principal support, physique, et artistique, est la création des peintures de sable, dans un contexte rituel et religieux, représentant les formes symboliques de la Création.
L’auteur, psychanalyste jungien, confronte son savoir aux rituels navajos : Voies et Chants magico-religieux permettant d’aboutir à la remise en symbiose de l’individu avec son mental et le monde qui l’entoure. Nous découvrons ainsi la Voie de la Beauté, de la Bénédiction, du Grand Dieu, du Vent, de l’Ennemi, du Projectile, de la Grande Étoile mais aussi le Chant de la Nuit comme celui de la Voie Malfaisante, le Chemin du Pollen.
Donald F. Sandner (1928-1997) a été un analyste jungien de renommée internationale. Il fut président de l’Institut Carl Gustav Jung de San Francisco, résident à l’université de Stanford ; outre États-Unis, ses travaux sont connu et appréciés en Corée du Sud, en Europe et notamment au C. G. Jung Institut de Zurich. Il est l’auteur de nombreux livres dans le domaine de la psychiatrie et de l’ethno-psychanalyse.
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DONALD F. SANDNER. RITUELS DE GUERISON CHEZ LES NAVAJOS. Navaho Symbols of Healings. A Jungian Exploration of Ritual, Image, & Medicine. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1996. 316 pages. 24x15. Broché. Traduit par Philippe Sabathé. Carte des réserves indiennes aux Etats-Unis en début de volume. Reproductions en couleurs de peintures de sable. Photographies en noir et blanc. 25,15 Euros. (165 F) .
Cet ouvrage initiatique ausculte et approfondit les données
mythologiques relatées dans le Diné Bahané de
Zolbrod (même collection, 1992) - dont il serait un peu la
suite (comme ''Les rites secrets des Indiens sioux'' est un peu celle
''D'Elan Noir Parle'' dès 1987) il offre les clefs de
réfléxions inédites sur notre propre héritage
et nos anciennes médecines holistiques. Dans la religion
traditionnelle des Navajos, le prêtre et l'homme-médecine
ne sont qu'une seule personne. Au-delà des symptômes et
des soins appliqués au corps physique, ils cherchent à
remettre la psyché en harmonie avec l'ensemble des forces
naturelles et surnaturelles qui l'entourent. La religion, la médecine
et l'art sont alors inextricablement mêlés dans une
étonnante unité d'objectifs. Les Tableau des rituels,
les chants et les Voix dressés par ce praticien jungien
mettent en évidence les processus de guérison
développés chez les Navajos.
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KARL H. SCHLESIER. LES LOUPS DU CIEL. Mythologie et religion des Cheyennes. Chamanisme, cérémonies et origines préhistoriques des Cheyennes. The Die Wölfe des Himmels. The Wolves of Heaven. Cheyenne Shamanism, ceremonies, and Prehistoric Origins. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1997. 266 pages. 24x15. Broché. Traduit par Philippe Sabathé. Carte des réserves indiennes aux Etats-Unis en début de volume. Préface de l'auteur. Guide élémentaire de prononciation. Dessins et croquis en noir et blanc par Wah-pah-nah-yah, Dick West. Epilogue : Aux Tsistsistas. Index. 22,56 Euros. (148 F) .
Ce livre traite de l'arrivée et de l'histoire des premiers
Tsistsistas, ou Cheyennes, dans les Plaines. Tsistsistas est le nom
que les Cheyennes utilisent pour se définir comme un peuple
différent des autres, héritier d'une tradition unique.
L'auteur se consacre pour une grande part à l'étude de
l'époque transitoire où se formèrent les
Cheyennes à partir d'une population antérieure, à
savoir les protos-Tsistsistas. Toute une littérature affirme
en effet que les structures tribales des Cheyennes ne datent que du
XVIIIème siècle, soit un peu plus de cent ans avant
leur enfermement dans les réserves. Ces perspectives
historiques avancées dénient aux Cheyennes une
profondeur et une continuité culturelle comparables à
celles des Nations-Etats. La question de savoir ce qu'était la
culture des Cheyennes, ses origines sibériennes et ses
influences chamanques, n'a jamais été sérieusement
soulevée. C'est ici choses faite.L'ouvrage, outre la
reconstitution qu'il offre de la cérémonie du Massaum,
situe également la conception du monde des Cheyennes dans le
contexte de la pensée algonquienne. Ce livre n'aurait pu voir
le jour sans l'engagement de son auteur dans l'action anthropologique
active à l'Ecole de Chicago dès 1969. Par ailleurs,
Edward Red Hat, Gardien des Flèches Sacrées des
Cheyennes, ne cessa d'instruire l'auteur sur la religion de son
peuple.
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DISCOURS DU CHEF SEALTH. 1994. 23 pages. 20x13. Note de l’éditeur Olivier Delavault. Broché.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Philippe Sabathé.
Ce ''livret'' a été le catalogue de la collection ''Nuage rouge'' en 1994. Le discours succède
au dit catalogue qui présente – couvertures en couleurs et résumés – les livres de la
collection publiés à cette date.
Sealth, plus communément appelé Seattle, est le vrai nom du chef des Duwamishs. Le discours
reproduit ici est resté célèbre. C’est celui qui l’adressa au gouverneur Isaac Stevens lors du
conseil qui aboutit au traité de Point Elliott, dans l’Orégon, en 1855. Une réponse exemplaire
de simplicité, de dignité et de bon sens, à ces Blancs qui lui demandaient de « vendre » sa
terre… Le discours est enfin traduit en français dans sa dimension originelle, dans son
intégralité : il s’agit de la version fidèle tirée du Washington Historical Quaterly, Volume
XXII, n°4 d’octobre 1931. Document de la collection de Daniel Dubois.
Jusqu’à une époque récente, d’aucuns ont voulu lui donner une interprétation écologique au
goût du jour, conforme. Nombres d’éditions publiées ont été abrégées, arrangées et parfois
devenues fantaisistes au gré de fantasmes divers. Il est temps de relire ces paroles dans leur
dimension universelle loin de tout esprit partisan. S’il y est effectivement question de la
place de l’homme dans la nature, plus profondément, c’est l’interdépendance de tout être et de
toute chose et leur relation au sacré qui y est évoquée. Un discours sur le mystère de la vie
et de la mort, sur le cycle de l’éternel recommencement.
A la lumière des évènements qui blessent le monde, des catastrophes naturelles, les paroles du
chef Seatlh prennent des accents prophétiques. La tragédie dont furent victimes les Indiens
d’Amérique – tout comme les autres peuples tribaux d’autres continents – ne menace t’elle pas
à son tour l’homme « moderne ? »
OMER C. STEWART. LE PEYOTL. Sacrement de l'Amérique indienne. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 2001. 519 pages. 24x15. Préface de l'auteur. Traduit par Karin Bodson, Guy Casaril, Philippe Sabathé. Photographies en noir et blanc. Croquis et schémas explicatifs. Notes. 25 Euros. (164 F).
Le peyolt est un cactus, le datura, qui pousse dans les régions
du sud-ouest des Etats-Unis et au Mexique. Cette plante est connue et
utilisée depuis des siècles par les civilisations de
l'Amérique Centrale puis des tribus situées plus
au nord ainsi des Yaquis et des Huichols. Dès la seconde
moitié du XIXème siècle son utilisation
deviendra de plus en plus massive, jusqu'à nos jours,
par les Indiens d'Amérique du Nord. Considéré
à tort comme simplement une plante hallucinogène, le
peyotl a eu son histoire, son rôle galvaudés, récupérés
qui lui ont donné une image faussée par les adeptes du
New Age ou des déçus de la " Route de Katmandou "
des années 60 et 70. Edité aux Etats-Unis en 1987 puis
en 1990 avec augmentation de documents, cet ouvrage de Omer C.
Stewart est un des seuls qui présente de façon sérieuse
le phénomène religieux pan-indien qu'a engendré
le peyotl. A la fois historique, ethnographique mais aussi
sociologique, scientifique, médical, para-médical,
quant à divers domaines de la pharmacopée, et
juridique, ce livre, depuis sa parution, fait autorité dans le
monde entier. A sa lecture strictement informative – pas un
seul instant Stewart ne dérape dans des considérations
ésotériques douteuses et infondées et ne se sert
du New Age qui est bien loin des authentiques traditions indiennes –
on comprend l'importance prise dans toutes les tribus indiennes
par cet art divinatoire et médicinal. Ces arts impliquaient
bien sûr les religions et traditions originelles et, aux heures
les plus terribles de la fin des guerres indiennes, les tribus des
Etats-Unis utilisèrent le peyotl pour trouver une raison
d'être, pour la survie et la continuité de leur
univers spirituel et mythologique. Rendu célèbre aux
yeux du grand public par Quanah Parker le chef comanche, le peyotl a
souvent servi de support pertinent pour certains livres ainsi de ceux
de Castaneda, plus récemment dans le temps dans certains
romans de Tony Hillerman et dans le grand classique de Frank Waters
L'Homme qui a tué le cerf (" Nuage rouge ",
1992). Par ailleurs,le peyotl a parfois contribué à
protéger les religions et les rituels originels ainsi de la
danse du Soleil pour ne citer que celui-ci. En effet, il a engendré
ce mouvement panindianiste désormais connu sous le nom de
Native American Church (Eglise des peuples indigènes
d'Amérique du Nord), dont le livre commente avec
précision les origines, la façon dont cette Eglise
s'est constituée ainsi que d'autres qui se
voulaient indépendantes. Cette Eglise est reconnue
juridiquement dans certains Etats mais, d'une manière
générale, tout le monde s'accorde à la
reconnaître quasi officiellement comme phénomène
unique de très grande envergure. Dans cette perspective,
l'ouvrage démontre bien la capacité de la pensée
indienne de s'adapter en toute circonstance car ce mouvement du
peyotl est le résultat d'un syncrétisme religieux
où la base est constituée de traditions indiennes
reliées et conceptualisées en harmonie avec la religion
judéo-chrétienne. Pour les Indiens, aujourd'hui,
le peyotl est la religion de l'avenir, celle qui va cimenter
toutes les tribus sans pour autant qu'elle perdent leurs
spécificité propre. Au-delà de l'aspect
historique et philosophique, Stewart décrit les déroulement
des rituels des différentes tribus – elles sont nommées
par dizaine dans leur approche différente des cérémonies
– rituels sur lesquels se penchent avec grand intérêt
la communauté para-médicale et universitaire moderne.
Ce livre, en tout cas, symbolise une révolution culturelle et
spirituelle non déclarée qui tend à unifier pour
l'avenir toutes les tribus indiennes.
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FRANK WATERS. LE LIVRE DU HOPI. Histoire, mythes et rites des Indiens hopis. The Book of the Hopi. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1992. 474 pages. 23x14. Broché. Traduit par Marcel Kahn. Schémas et croquis explicatifs au trait. Tableau de prononciation du hopi. Glossaire des mots hopis. Epilogue. Postface de l'éditeur. 25,15 Euros. (165 F) .
Un livre étrange et merveilleux raconté par trente
anciens de la tribu indienne hopi du nord de l'Arizona. Les Hopis
prétendent avoir été les premiers habitants de
l'Amérique et leur village principal, Oraibi, est sans doute
le plus vieil habitat occupé en permanence aux Etat-Unis. La
plupart des conteurs hopis sont des hommes et des femmes très
âgés. Ils racontent l'histoire de leur création,
les évènements marquants de leurs Emergences
successives dans des mondes antérieurs, les péripéties
de leurs longues migrations sur le continent américain, et ils
révèlent le sens profond de leurs cérémonies.
Ce livre est celui de leur parole. Ce n'est pas un ouvrage de
spécialiste, ni une étude d'anthropologue (et pourtant
!) : Les mythes, la création des quatre mondes - Les légendes,
les migrations des clans - Les mystères, le cycle des
cérémonies - L'histoire, le Frère-Blanc-disparu.
Ce livre passe pour être le classique absolu sur les Hopis.
Dans cette réédition, de nouvelles données sont
décrites au sujet du conflit séculaire entre les Hopis
et les Navajos.
Pour en savoir plus sur ce
livre.
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CHARLES L. WOODARD. VOIX ANCESTRALE. CONVERSATIONS AVEC N. SCOTT MOMADAY.
Ancestrale Voice. Conversations with N.Scott Momaday.
Editions du Rocher - OD. Editions. Collection « Nuage rouge ».
2020. 267 pages. Broché. 22x14. Notes. Traduit par Daniel Lemoine.
20 euros.
Ces dialogues avec le grand écrivain kiowa N. Scott Momaday sont des conversations à bâtons rompus, jubilatoires et emportées, riches et joyeuses, sérieuses, jamais graves, et par lesquelles nous côtoyons avec une étrange facilité la littérature, l’esthétique, la spiritualité, le langage liés à l’univers des Indiens d’Amérique du Nord. Nous y accédons par ces échanges avec un géant de la littérature, autant indienne qu’américaine, dont la voix profonde résonne à notre entendement et nous met en contact direct avec son œuvre. Par sa nature, le livre donne à apprécier la chance d’avoir l’opportunité d’entrer dans l’art de la Conversation, la puissance évocatrice que cela peut revêtir. Momaday révèle ici à quel point, et comment, il a été profondément influencé par ses racines kiowas. Dans son travail incessant de création, tant comme écrivain que comme peintre, Momaday, comme l’écrit Woodard, étonne par la « diversité et l’ampleur de son expression artistique ». Voix ancestrale nous emmène aux sources de sa création, au cœur de son univers. De ces échanges viennent à nous les voix calfeutrées dans les livres, dans les replis de l’esprit et les ressacs de l’Histoire. En exprimant la quintessence de son monde mythologique, en nous faisant part de certains aspects de son histoire personnelle liée à celle des Indiens d’Amérique du Nord, Momaday replace l’individu au centre du processus de création artistique, de son identité propre dans son environnement originel, et de son émotion unique.
N. Scott Momaday, écrivain kiowa, est connu dans le monde entier pour ses écrits, ses activités de conférencier international et de peintre. Outre son roman, House made of Dawn, Prix Pulitzer 1969, traduit en 1993 dans la présente collection aux éditions du Rocher sous le titre La Maison de l’Aube, qui a fait connaître en France cet écrivain, la présente collection a également publié aux éditions du Rocher quatre autres livres de Momaday.
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CHARLES
L. WOODARD. VOIX ANCESTRALES. Conversations avec N. SCOTT MOMADAY.
Ancestrale Voice. Conversations with N. Scot Momaday.
Editions Indiens de Tous Pays - OD. Editions. Collection « Nuage rouge ».
2010. Broché. 22x14. Notes. Traduit par Daniel Lemoine.
Dialogues, conversations, entretiens. Les trois à la fois pour
ce grand témoignage du mythique écrivain kiowa, le seul
indien d'Amérique ayant eu le prix Pulitzer, en 1969,
pour son chef-d'oeuvre The House Made Of Dawn. Il s'agit
ici d'un dialogue sur la littérature indienne mais avec
la voix de Momaday, nous entendons celles enfermées dans les
livres et les ressacs de l'Histoire.
20 euros.
Outre qu'il est l'écrivain
indien d'Amérique du Nord le plus connu dans le monde,
N. Scott Momaday est déjà venu plusieurs fois en France
– notamment au Festival étonnants Voyageurs de Saint
Malo – à l'occasion des livres traduits pour la
présente collection. Artiste de la Paix à l'Unesco,
invité d'honneur pour l'inauguration du Musée
du Quai Branly, cet écrivain, puriste de la langue et
philosophe du langage, nous fait par de ce qu'il entend dans ce
que représente pour lui l'acte même de conter,
d'écrire au sens très indien du terme. En
exprimant la quintessence de son monde mythologique, tant sur les
plans personnel, philosophique, historique et spirituel, Momaday
replace l'individu au centre de la création artistique,
de son identité propre et de son émotion unique.
La collection Nuage rouge a publié cinq ouvrages de Momaday, dont
le fameux La Maison de l'aube. Trois de ses livres traduits
dans ladite collection ont été repris en poche chez
Folio.
Acheter ce livre chez Lalibrairie, chez Paris Librairies, ou chez Place des Libraires.
PAUL G. ZOLBROD. DINÉ BAHANÉ. Histoire du mythe navajo de la Création. The Navajo Creation Story. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2022. 543 pages. 23x14. Broché. Traduit par Philippe Sabathé. Remerciements. Guide élémentaire de prononciation des mots et termes navajos. Introduction de l'auteur. Notes. 24 Euros.
Dans l’histoire des mythes de Création du Monde, le Diné Bahané retranscrit ici est considéré comme une des œuvres littéraires les plus importante du monde. Ce récit, de teneur essentiellement sacrée, décrit, étapes par étapes, sur plusieurs siècles « mythologiques » l’Émergence qui mène, l’insecte, le spermophile et d’autres espèces du « règne animal », jusqu’à l’Être humain. Cette Émergence, telle la naissance issue d’une Matrice Divine, est celle des précurseurs des hommes et de Divinités féminines à travers des mondes « primitifs » successifs, qui se doivent d’atteindre l’Harmonie, la Paix et l’équilibre entre eux-mêmes et le monde entier. Cette Histoire du mythe de Création est pour les Navajos bien plus qu’une expérience littéraire ou esthétique. Ce récit est à la base de leur identité, de leur relation avec les Éléments, la Terre, le Cosmos et de ce qu’ils considèrent comme Sacré.
Mais le récit progressant, soit il se révèle, soit il acquiert de la sagesse et de l’habileté, parfois avec l’aide des dieux, et il prend peu à peu la stature d’un Héros Fondateur, ou du Créateur d’une nouvelle réalité, comme c’est le cas dans cette narration. Comme l’écrit Zolbrod, de nombreux personnages-entités issues de cette cosmogonie peuvent être comparés à certains héros épiques de la littérature traditionnelle occidentale, en particulier ceux des contes de l’Europe médiévale. Ces Personnages-entités du mythe font penser à divers monstres et démons de nos mythologies ainsi des Furies d’Hésiode aux Cyclopes d’Homère ou aux Géants et aux Dragons de ces mythes littéraires de la Vieille Europe.
Comme signalé dans l’introduction, Matthews, à l’instar des autres ethnographes du xixe siècle, a tendance à gommer les références trop explicites à la sexualité. Le comportement sexuel joue pourtant un rôle considérable dans le mythe de la Création, tout comme dans d’autres récits navajos. Dans la tradition navajo, les aberrations sexuelles entraînent souvent des troubles sociaux ou des désordres cosmiques. Ainsi, lors de la séparation des hommes et des femmes, l’auto-érotisme pratiqué par ces dernières a-t-il pour conséquence l’apparition des monstres. Ou, plus tard, les relations sexuelles entre le Coyote et La-Femme-Qui-Se-Change-En-Ourse sont-elles à l’origine d’un déchaînement d’événements sanglants.
Paul G. Zolbrod, né en 1932 à Pittsburg, devient après ses études un dramaturge érudit. Il a enseigné à l’Allegheny College avant de se spécialiser sur les cultures de traditions orales dans le monde et notamment celles d’Amérique du Nord. Il est l’auteur de plusieurs livres dans ce domaine.
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PAUL G. ZOLBROD. LE LIVRE DES INDIENS NAVAJOS. DINE BAHANE. Histoire de la Création chez les Navajos, Dine Bahane. The Navajo Creation Story. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1992. 508 pages. 23x14. Broché. Traduit par Philippe Sabathé. Remerciements. Guide élémentaire de prononciation des mots navajos. Introduction de l'auteur. Notes. Glossaire des mots navajos - chapitre par chapitre - établi par Philippe Sabathe et Claude Dordis. Pour la troisième réimpression (1995) changement de couverture. 27,29 Euros. (179 F) .
Pour la première fois en langue française, un - le -
grand texte religieux sur la mythologie navajo. Issu d'une tradition
orale séculaire, le Diné-Bahané est le discours
des origines ou l'histoire du vraie du peuple navajo. Au
commencement, le futur peuple du Dinétha vit dans des univers
souterrains sous l'aspect d'animaux divers, notamment d'insectes. Par
métamorphoses successives dans cinq mondes différents,
les Navajos se rapprochent de la configuration humaine pour aboutir à
l'Emergence finale. L'ouvrage contient des enseignements profonds sur
les notions de morale et d'harmonie des Diné. Ce texte sacré,
aux confins de la poésie et du fantastique, nous permet de
découvrir une autre Amérique que celle de 1492,
parcellaire et orientée. Grâce à la transcription
de l'auteur, l'avènement de l'Homme selon les Navajos nous est
ici restitué.
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© Olivier Delavault - Mars 2000.