HISTOIRE
- LEROY BACQUEVILLE DE LA POTHERIE. HISTOIRE DE L'AMERIQUE SEPTENTRIONALE. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1997. 711 24x16. Broché. Avertissement, Avant-Propos et remerciements d'Olivier Delavault. Introduction d'Yves Cazaux. Annotations linguistiques pour l'identification des tribus de Nouvelle-France par Daniel Dubois. Reproduction intégrale des gravures de l'édition de 1722. Publié en 2 tomes. Tome I : 411 pages. Tome II : de 415 à 711. 37,81 Euros. (248 F).
Imprimé pour la première
fois chez Jean-Luc Nion en 1722, voici cette Histoire de l'Amérique
septentrionale exhumé depuis bientôt trois siècles
dans son intégralité. Fidèle à la syntaxe
de 1722, la pagination de l'époque signalée entre des
barres verticales dans le corps du texte, la tomaison originale
reproduite, cette ''réédition'' constitue une étape
majeure dans l'histoire des publications consacrées aux
Indiens d'Amérique du Nord ; ce texte étant considéré
comme l'un de ceux fondateurs de l'ethnologie pour l'émisphère
nord américain. Cité outre-atlantique et outre-Rhin
dans les principaux ouvrages traitant du sujet, le de La Potherie
reste une référence pour la qualité et la
précision des renseignements qu'il apporte en matière
d'histoire - notamment les transcriptions scrupuleuses du contenu des
''Colliers'', ou Wampum iroquois, qui exprimaient la parole, le
discours amérindien, à propos des grandes manoeuvres
géostratégiques pour la paix de 1701 à Montréal.
Ethnographie issu de l'observation sur le terrain, la meilleure,
histoire et géographie, un des évènements du
siècle en matière de réédition intégrale
et amélioré grâce à l'intervention d'un
des plus grands chercheur du même siècle - Daniel
Dubois.
Pour
en savoir plus sur ce livre.
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George BENT. MON PEUPLE LES CHEYENNES. Lettres de George Bent à George E. Hyde. Life of George Bent, written from his letters. Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2021. 460 pages. 23x14. Broché. Introduction de George E. Hyde . Édition américaine de Savoie Lottinville. Avant-propos de Savoie Lottinville. Note liminaire d’Olivier Delavault. Édition française revue, augmentée et annotée par Daniel Dubois et Olivier Delavault. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Gilbert David. 24,90 Euros.
George Bent, fils de William Bent, qui avait fondé le fort de Bent sur le cours supérieur de l’Arkansas dans le Colorado, est né dans les années 1840. Sa mère était une Cheyenne, Owl Woman, la fille de White Thunder le Gardien des Flèches sacrés – Medicine Arrows – des Cheyennes du Sud. George Bent et son frère Charles ont été élevés dans le fort, puis envoyés par leur père dans une école du Missouri. À leur retour dans le Colorado, face aux événements tragiques qui secouaient son peuple les Cheyennes et à la mauvaise tournure que prenait la guerre de Sécession, où on qualifiait les frères Bent d’hostilité farouche à l’Union du Nord, George, tout seul, retourna dans la tribu de sa mère, vers les siens, pour y vivre plus de quarante années. De 1905 à 1918, date de sa mort, Bent rassembla ses souvenirs pour faire connaître l’histoire véridique des siens, collecta auprès des anciens Cheyennes, ses anciens compagnons, une foule d’informations, complémentaires à ce qu’il savait déjà par lui-même. Il établit dès lors une correspondance régulière avec le grand historien des Sioux, George E. Hyde, que ce dernier a su reprendre et restituer pour publication, et à qui nous devons ce témoignage unique d’une vie dans les Grandes Plaines à l’époque où les Indiens vivaient leurs dernières décennies de liberté. George Bent fut en effet le seul à pouvoir raconter par écrit les événements – us et coutumes, guerres intertribales contre les Crows, les Pawnees, parfois les Comanches et les Kiowas – dont il fut le témoin et souvent l’acteur.
Ces lettres demeurent un document autant incontournable qu’irréfutable et « matriciel-livre-racine », pour les historiens, des ouvrages à venir. Le témoignage « en direct », aux premières loges de l’Histoire, quant à la tragédie du massacre des Cheyennes du Sud à Sand Creek en 1864s est entre autre capital.
George Bent (ca. 1840-1918) était le fils de William Bent, qui, avec son autre fils Charles et leur ami Ceran de St Vrain, avaient fondé en 1833, dans le Colorado, le Fort de Bent. Ce fort était une plaque tournante importante de relations commerciales et d’échanges, autant pour les Indiens de plusieurs tribus, que pour les Américains et les Mexicains. Il fut aussi, périodiquement, un point d’organisation et un relais pour l’armée américaine.
George BENT. MON PEUPLE LES CHEYENNES. Lettres de George Bent à George E. Hyde.
Life of George Bent, written from his letters.
OD. Éditions - Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ».
2011. 416 pages. 22x14. Broché. Introduction de George E. Hyde. Édition américaine de Savoie Lottinville. Avant-propos de Savoie Lottinville. Édition française revue, augmentée et annotée par Daniel Dubois. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Gilbert David.
22,50 Euros.
George Bent, fils de William Bent qui avait fondé le fort de Bent sur le cours supérieur de l’Arkansas dans le Colorado, est né dans les années 1840. Sa mère était une Cheyenne, Owl Woman, la fille de White Thunder le Gardien des Flèches sacrés – Medicine Arrows – des Cheyennes du Sud. George Bent, et son frère Charles, ont été élevés dans le fort puis envoyés par leur père dans une école du Missouri. À leur retour dans le Colorado, face aux événements tragiques qui secouaient son peuple les Cheyennes et à la mauvaise tournure que prenait la guerre de Sécession où on qualifiait les frères Bent d’hostilité farouche à l’Union du Nord, George, tout seul, retourna dans la tribu de sa mère, vers les siens, pour y vivre plus de quarante années. Rassemblant ses souvenirs pour faire connaître l’histoire véridique, de 1905 jusqu’en 1918, date de sa mort, George Bent collecta auprès de ses frères cheyennes une foule d’informations complémentaires à ce qu’il savait déjà lui-même. Il établit dès lors une correspondance régulière avec le grand historien ses Sioux, George E. Hyde, que ce dernier a su reprendre et restituer et grâce à qui nous devons, ici, ce témoignage unique d’une vie dans les Plaines du Nord à l’époque où les Indiens vivaient leurs dernières de liberté, une époque à l’apogée de leur splendeur. George Bent fut en effet le seul à pouvoir raconter par écrit les événements dont il fut le témoins et souvent l’acteur.
Il put décrire les anciennes coutumes guerrières des Indiens des Plaines. Ce fut la dernière grande occasion de les observer. Parmi les tribus hostiles, il était un des rares témoins oculaires capables de rendre compte des événements et notamment les massacres de Sand Creek en 1864, et de la Washita en 1868 – où fut tué le chef cheyenne Black Kettle dont la nièce était la femme de Bent – ainsi que les grands raids sur la Platte contre les colonnes de l’armée américaine.
L’auteur nous transmet de nombreux et précieux éléments quant à la vie traditionnelle dans la société cheyenne, et ses rapports avec autres tribus dont les Sioux et les Arapahoes. Ce document irréfutable demeure un témoignage de première main sur la vie, les mœurs et les guerres que les Cheyennes menèrent contre l’envahisseur, et donne au récit de Bent une valeur irremplaçable pour les historiens.
La photographie de couverture représente White Horse, Cheyenne - 1873. elle fait partie de l’ancienne collection de Maurice G. Dérumaux désormais collection Daniel Dubois.
JASON BETZINEZ – Wilbur Sturtevant Nye.
J’AI COMBATTU AVEC GERONIMO.
I Fought With Geronimo.
Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2019.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Thierry Chevrier. 307 pages. 22x14. Introduction de Wilbur Sturtevant Nye. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Thierry Chevrier. Photographies en noir et blanc. 19 Euros.
JASON BETZINEZ, avec Wilbur Sturtevant Nye. J’AI COMBATTU AVEC GERONIMO.
I Fought With Geronimo.
OD. Éditions - Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ».
2013. 320 pages. 22x14. Broché. Introduction de Wilbur Sturtevant Nye. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Thierry Chevrier. Notes des auteurs, du traducteur et de l’éditeur français. Photographies en noir et blanc.
21 Euros.
J’ai combattu avec Geronimo est l’un des rares témoignages directs en provenance des Apaches chiricahuas, des années 1860 à 1960. De sa prime jeunesse à presque l’avant-dernière année de sa vie mouvementée en 1959, ce cousin de Geronimo que fut le centenaire chiricahua Jason Betzinez, nous relate l’histoire vécue du côté apache des dernières années de liberté, de guerre puis de captivité, en tant que prisonniers de guerre. Sur un ton allant de la chronique au récit – et parfois même relevant de la confidence familiale et ethnographique – nous suivons Betzinez dans les ultimes combats de Geronimo contre les Mexicains et les Américains, jusqu’aux successives assignations à la réserve de San Carlos et de leurs non moins successives et rocambolesques évasions qui, juste après la reddition de Geronimo en 1886, mèneront tout droit les Chiricahuas dans le train de la déportation en Floride.
Betzinez se met à écrire durant les dernières années de sa longue existence. Il a tout en mémoire. Il se souvient du grand chef Cochise ; puis du chef Juh ; et des chefs de sa bande à lui, les Chihennes des Sources Chaudes, Loco, Nana et Victorio. Il se remémore, et dans le détail, les courses dans le désert et les montagnes, les performances guerrières de Geronimo, tout comme des coups de folie et de la férocité de ce dernier. De ces années de captivité jusqu’en 1914 puis de son existence jusqu’à l’âge de 99 ans, Betzinez nous conte ce que fut la vie des Chiricahuas, et la sienne comme Apache « intégré » à l’Amérique et lucide sur les temps nouveaux qui broyaient son passé. Né en 1860 à Canada Alamosa, ou Monticello, au Nouveau-Mexique, Betzinez a été dès les années 1920 un excellent fermier et surtout un forgeron réputé de l’Oklahoma où, avec quelques autres Chiricahuas, il avait choisi de rester après la libération de la tribu.
Nah-thle-tla, sa mère, cousine de Geronimo, meurt en 1934 au bel âge de 112 ans ; Jason quant à lui meurt à peine une année après avoir terminé d’écrire ce récit, le 1er novembre 1960.
PHILIPPE BIREMBAUT - LITTLE BIG HORN.
Une bataille dans la mémoire américaine.
Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2023.
217 pages. 22x14. Broché. En guise de postface. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Remerciements. Photographies en noir et blanc ; peintures en couleurs. 19,90 Euros.
Le général George Armstrong Custer, véritable icône médiatique à l’époque, a péri avec une grande partie de son fameux 7e de Cavalerie au cours d’un combat qui a opposé la fine fleur de l’armée américaine à une coalition de Sioux, de Cheyennes et d’Arapahoes, autrement dit, la fine fleur des partis de guerre des Indiens des Plaines. Cette défaite survenant alors que la conquête de l’Ouest s’achève, et au moment où les Etats-Unis fêtent en grande pompe leur centenaire, a marqué la Mémoire du peuple américain. La représentation très abondante de cette bataille est un véritable laboratoire pour mieux comprendre le rapport des Américains à leur histoire. Little Bighorn est un cas d’école qui permet d’appréhender le rapport entre mémoire et histoire jusqu’à nos jours.
Ce livre aborde l’évolution de la perception de cette bataille dans la mémoire américaine – et, disons-le, même dans la nôtre, tant certains westerns, certains noms, comme ceux de Sitting Bull et Crazy Horse, certains romans et autres livres d’histoire et parfois bandes dessinées nous sont plus que familiers… – de 1876 à nos jours, avec le mythe initial du dernier combat de Custer (le Custer’s Last Stand). Après un rappel des faits connus sur la bataille, dans la pléthore – on ne s’en plaindra guère… – de documents et d’informations sur le sujet, les éléments les plus emblématiques véhiculés par toutes formes de supports, en fonction des époques (presse écrite, livres, représentations picturales, spectacles, films, gestion du champ de bataille) après une difficile et souvent cornélienne sélection, sont ici regroupés. Ils sont mis en parallèle à diverses périodes de l’histoire américaine. En plus de les comparer aux faits historiques établis, ils sont rapportés aux auteurs, écrivains, peintres, cinéastes, Américains blancs et Indiens, ayant participé à la création ou à la destruction du mythe, et surtout à l’environnement culturel, socio-économique et politique des États-Unis de chaque époque, à la perception et au traitement des Indiens dans la société américaine. Ce voyage dans les cycles historiques, culturels et politiques américains est dicté par une vision assez identique de la bataille à diverses périodes de l’Histoire. On passe ainsi d’une épopée héroïque très fantasmée, à une description et une interprétation, plus nuancées et critiques des événements et des personnages. Les outils archéologiques et historiographiques beaucoup plus performants, reprenant, entre autres, les témoignages indiens souvent négligés ou contestés, ont contribué à cet éclairage nouveau de la bataille. Le mythe initial de la bataille de la Little Big Horn et du Custer‘s Last Stand héroïque change ainsi progressivement, se déstructure et se reconstruit différemment, au gré des évolutions du pays. Il suit étroitement la vision et le traitement des Indiens par le gouvernement américain et les options politiques des américains eux-mêmes. Il n’en reste pas moins qu’il perdure malgré tout dans les mémoires américaines et indiennes.
Philippe Birembaut, Professeur à la Faculté de Médecine de Reims de 1985 à 2020, à côté de ses activités médicales et de ses travaux scientifiques, s’est passionné pour l’Histoire de l’Ouest américain depuis de nombreuses années. La bataille de la Little Big Horn et ses principaux acteurs qui ont participé grandement à la mythologie de l’Ouest, ont suscité son intérêt et ce livre.
- HUGH BRODY. INUIT, INDIENS, CHASSEURS-CUEILLEURS. LES EXILES DE L'EDEN. The Other Side of Eden. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 2003. 407 pages. 24x15. Broché. Traduit par Sylvie Overnoy. Carte des réserves indiennes en début de volume. Notes en fin de volume. Index. 22 Euros. (144,31 F).
A partir de voyages d'études, d'exploration, de travaux de
recherches sur le terrain et notamment par le cinéma
documentaire en collaboration étroite avec les Inuit, Brody
établi un constat sur les antagonisme qui opposent depuis
toujours le monde des nomades chasseurs-cueilleurs - que nous avons
été - et celui des sédentaires agriculteurs, que
nous sommes devenus. L'ouvrage répond à des questions
capitales sur la meurtrissure de l'environnement par le biais du
saccage, de la destruction des sociétés "dites"
primitives, du fait de leur interdire l'élémentaire de
vivre selon leurs coutumes ancestrales en accord avec les principes
fondamentaux édictés par leur environnement naturel
incluant aussi le monde animal.
Instruit pendant près de
trois ans par les Inuit du Haut-Arctique, l'auteur donne avec cet
ouvrage une somme de connaissances essentielles qui expose avec
lucidité les modèles fondamentaux de l'Histoire
humaine. Le livre indique les systèmes de pensée et de
croyance qui distinguent les chasseurs-cueilleurs nomades des
fermiers sédentaires. Cette esquisse d'une histoire globale
des indigènes de l'Arctique et des tribus de l'extrême
nord américain met en évidence l'interaction
conflictuelle de ces deux modes de vie, leur incompréhension
mutuelle, les univers mentaux et spirituels qui les opposent et leur
incompatibilité économique inévitable. Hugh
Brody, s'il se contente de relater le plus souvent ses expériences
vécues, raconte aussi d'amusantes anecdotes sur son
apprentissage de la langue inuktitut. Il fait le récit de
chasses sur les glaces dérivantes, décrit les batailles
des Nisga'a du nord de la Colombie Britannique contre le gouvernement
canadien devant les tribunaux et démontre comment les
différences culturelles rendent les Indiens imperméables
au langage de la procédure judridique. Mais derrière la
présentation que fait l'auteur de ces peuples, derrière
ses récits mélancoliques des mauvais traitements que
leur ont infligés les immigrants d'Europe, s'inscrit une
thématique historique plus large. En ce sens, le Livre de la
Genèse sert d'archétype à un mode de vie dont
l'élément central est l'expulsion du jardin d'Eden
avec, pour conséquence, l'obligation d'entrer dans un système
de "travail", générateur de destruction de
l'environnement et d'éradication de toutes cultures
traditionnelles : des Indiens comme des nôtres.
Dépourvu
de toute notion d'expulsion, d'exclusion, le monde des Inuit et
autres peuples chasseurs-cueilleurs repose au contraire sur le
sentiment de permanence quant à l'occupation d'une terre
associée de tout temps à un peuple particulier.
Mais le modèle historique le plus fondamental et le plus
répandu est celui selon lequel la civilisation agricole
s'étend au territoire des chasseurs-cueilleurs, s'approprie
les terres et, dans de nombreux cas, anéantit les peuples
indigènes.
Hugh Brody, anthropologue, écrivain, auteur de films
documentaires, voyage toujours dans les grands espaces de l'Arctique
et d'ailleurs. Il travaille et partage son temps avec les indigènes.
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- WARD CHURCHILL. QUE SONT LES INDIENS DEVENUS ? Indian are us. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1996. 345 pages. 24x15. Broché. Traduit par Aline Weill. Carte des réserves indiennes en début de volume. Notes à chaque fin de chapitre. 22,56 Euros. (148 F) .
Dans ce texte vif, virulent, l'auteur, indien
creek/cherokee, n'est pas à court d'arguments. Sa
manière de démontrer comment les non-Indiens et leurs
gouvernements ont détruit l'Amérique indienne est
pour le moins efficace même si ce qu'il expose ne fait
pas toujours plaisir ; Churchill ne ronronne pas et ne cherche
surtout pas à plaire à ceux qui aiment, défendent
et pleurent sur le sort des Indiens. Pour
en savoir plus sur ce livre.
- DONALD. C. COLE. LES APACHES CHIRICAHUAS : de la guerre à la réserve (1846-1876). The Chiricahua Apache 1846-1876. From War to Reservation. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1993. 236 pages. 23x14. Broché. Adapté de l'américain par Karine Bodson avec la collaboration de Frédéric Bodson. Traduit avec le concours du Centre National des Lettres. Note liminaire d'Olivier Delavault. Photographies en noir et blanc. Cartes. Une carte des réserves aux Etats-Unis en début de volume. Arbre des tribus apaches en début de volume. Cartes. Notes. Index. 21,19 Euros. (139 F) .
Pour la première fois en
France, un livre d'histoire et d'us et coutumes sur une tribu apache
précise : les Chiricahuas. La plus puissante, la plus connue,
la plus redoutée, la plus représentative et, qui plus
est, ouvrage écrit par un Apache chiricahua lui-même. Un
des seuls livre sur ces Indiens qui relate autant leurs origines,
leur genèse et leur cosmogonie, leurs traditions, leur
économie et enfin l'histoire.
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- David CORNUT. LITTLE BIG HORN. Autopsie d’une bataille légendaire. Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2018. 513 pages. 22 x 14. Remerciements. Épilogue. 3 annexes. Sources et références. Bibliographie. Plans, cartes et photographies en couleurs et en noir et blanc. 24 Euros.
S'il est un affrontement des guerres indiennes d’Amérique du Nord dont le nom vient immédiatement à l’esprit c’est bien celui de la bataille de la Little Big Horn qu’une puissante coalition de Sioux, de Cheyennes et d’Arapahoes commandée par les chefs sioux Sitting Bull, Crazy Horse, Gall – sans compter d’autres chefs lakotas mais aussi cheyennes comme Two Moon, Lame-White-Man – livra le 25 juin 1876 dans le Montana contre le 7e régiment de cavalerie du général George Armstrong Custer. À l’instar de la victorieuse guerre du chef sioux oglala Red Cloud (1866-1868) et de la quasi-défaite du général George Crook à Rosebud face à Crazy Horse le 17 juin 1876, le désastre de Little Big Horn que les Indiens infligèrent au 7e de Cavalerie, ce régiment prestigieux considéré comme l’invincible fer de lance de l’armée des États-Unis, fut vécu par le pays tout entier comme un véritable traumatisme national. À l’annonce de la défaite, l’armée classa l’affaire, et l’opinion publique, à travers la majorité de la presse, se chargea de minimiser les faits, de les déformer. Mais depuis, de nombreux historiens se sont posé des questions : les erreurs et l’ambition de Custer, son refus d’obéir aux ordres, mais aussi la détermination d’au moins 4 000 guerriers et la configuration du terrain. En plus de sept années de recherches, de voyages sur place, d’entretiens avec des militaires américains, des spécialistes de la question et avec des Indiens, l’auteur s’est livré à une véritable introspection, qui fait que ce livre est à ce jour un des plus aboutis sur le sujet ; son sous-titre, Autopsie d’une bataille légendaire, mérite amplement son appellation. David Cornut restitue ici méticuleusement, tel un orfèvre, le déroulement et le contexte de la tragédie, tout en brossant le portrait de nombreux protagonistes, décryptant leurs comportements. Si certains, comme Custer lui-même, puis Crazy Horse et Sitting Bull, sont célèbres auprès du public, l’auteur a su convoquer d’autres acteurs moins connus de la bataille, Indiens comme soldats américains, ainsi que les scouts-éclaireurs crows, arikaras et shoshones qui servaient l’armée, tous acteurs de l’ombre qui, chacun à leur manière, ont joué un rôle capital, mais, comme eux, méconnu. Avec ce livre, ce qui ressemble finalement à une véritable et haletante enquête donne la parole à des dizaines de témoins oculaires ainsi qu’aux meilleurs spécialistes. David Cornut a rassemblé des sources inédites, et ouvre ici l’un des dossiers les plus controversés de l’histoire américaine. La première édition de ce livre a été accueillie comme l’ouvrage de référence sur le sujet dans de nombreuses universités européennes ainsi qu’à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis.
Membre des Little Big Horn Associates, titulaire d’une maîtrise d’Histoire, David Cornut ouvre ici l’un des dossiers les plus controversés de l’histoire américaine.
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- DAVID CORNUT. LITTLE BIG HORN. Autopsie d’une bataille légendaire. L’ultime combat de Sitting Bull et Crazy Horse. O.D. Édition – Indiens de Tous Pays. Collection ''Nuage rouge''. 2016. 390 pages. 22 x 14. Carte des réserves indiennes en début de volume. Cartes. Photographies en noir et blanc et en couleurs. Plans et croquis de bataille. 22 Euros.
S'il est un affrontement des guerres indiennes d’Amérique du Nord dont le nom vient immédiatement à l’esprit, c’est bien celui de la bataille de la Little Big Horn, qu’une puissante coalition de Sioux, de Cheyennes et d’Arapahoes commandée par les chefs sioux Sitting Bull, Crazy Horse, Gall – sans compter d’autres chefs sioux mais aussi cheyennes et arapahoes – livra le 25 juin 1876 dans le Montana contre le 7è régiment de cavalerie du général George Armstrong Custer. À l’instar de la victorieuse guerre du chef sioux oglala Red Cloud (1866-1868), le désastre de Little Big Horn que les Indiens infligèrent à l’armée fut, pour les États-Unis, vécu comme un véritable traumatisme national. Depuis, de nombreux historiens se sont posé des questions : les erreurs et les ambitions de Custer ? Cette arrangeante idée reçue paraît bien pratique pour d’aucuns… Cela est-il bien sûr ? Et son « refus d’obéir aux ordres », d’attendre d’être rejoint par les régiments de Gibbon et de Terry : est-ce bien sûr également ? Céans ! L’auteur, orfèvre dans son « autopsie », rapporte qu’il n'en fut rien, et que Custer aurait plutôt été « abandonné », voire « trahi » par les officiers, ses seconds, Reno et surtout Benteen. Little Big Horn aurait-elle donc connu une autre issue sans les « défections » de Reno et de Benteen ? Cette formidable illustration de ce combat emblématique est étayée par des détails importants et des témoignages inédits, sans compter des prises de position, tant du côté des Indiens que des Américains, souvent très antagonistes, mais toujours claires et déterminées. En plus de cinq années de recherches, de voyages sur le terrain, d’entretien avec des militaires américains, des spécialistes de la question et avec des Indiens, l’auteur s’est livré à une véritable introspection qui fait que ce livre est à ce jour un des plus aboutis sur le sujet ; son sous-titre, Autopsie d’une bataille légendaire, mérite amplement son appellation. David Cornut restitue ici méticuleusement, tel un orfèvre, le déroulement et le contexte de la tragédie, tout en brossant le portrait de nombreux protagonistes et en décryptant leurs comportements. Si certains, comme Custer lui-même, puis Crazy Horse et Sitting Bull, sont célèbres auprès du public, l’auteur a su convoquer d’autres acteurs moins connus de la bataille, Indiens comme soldats américains, ainsi que les scouts-éclaireurs crows et arikaras qui servaient l’armée.
Avec ce livre, ce qui ressemble finalement à une véritable et haletante enquête donne la parole à des dizaines de témoins oculaires ainsi qu’aux meilleurs spécialistes.
David Cornut a accumulé des sources inédites, et ouvre ici l’un des dossiers les plus controversés de l’histoire américaine. La première édition de ce livre a été accueillie comme l’ouvrage de référence sur le sujet dans de nombreuses universités européennes ainsi qu’à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis.
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WALTER R. ECHO-HAWK. DANS UN OCÉAN D’HERBE. Une famille pawnee au cœur de l’Amérique. Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ».
2024. 489 pages. 22 x 14. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis), annoté et présenté par Fabrice Le Corguillé. Une carte des réserves indiennes en début de volume.
25,90 Euros.
Dans ces pages, Echo-Hawk retrace l’histoire de sa famille, aussi loin que ses souvenirs familiaux remontent. Sur dix générations, nous suivons la mémoire et le destin d’une filiation tribale transmise au long des décennies. L’auteur écrit d’un point de vue subjectif, retranscrivant les pensées et les visions de ses prédécesseurs comme si eux-mêmes s’exprimaient directement. À travers ce récit pourvoyeur d’informations de première main, issues de témoignages oraux recueillis auprès des membres de sa famille, Echo-Hawk offre une vision autochtone de l’histoire des Pawnees jusqu’en 2018. Épouvantables guerres intertribales, arrivée des Espagnols puis des Américains, les réserves avec leur cortège d’humiliation et de dénuement durant tout le XXe siècle même pendant et après la participation, évoquée avec précision, des Pawnees aux deux Guerres mondiales, de Corée, du Vietnam, d’Irak et d’Afghanistan. Mais le récit dépasse le strict cadre familial, et nous entraîne au cœur de l’histoire et de la vie des Pawnees depuis une période mythologique lointaine matrice de leur cosmogonie et de leur mythe de Création. Il en émane une évocation profonde et sensible des aspects de leur héritage spirituel via les cérémonies religieuses, les us et coutumes et la tradition orale, car c’est une histoire qui se déroule dans le « Monde de Tiraáwaahat », leur Divinité suprême, le Créateur de l’Océan d’Herbe.
Né en 1946, Walter R. Echo-Hawk, chef de la tribu pawnee, est historien, avocat, juriste et membre de l’American Academy of Arts & Sciences. En 2015, Echo-Hawk est le premier à être distingué à la Scholar Lewis and Clark School. En 2018 il a enseigné à l’université d’Hawaii-Monoa. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la Justice et le Droit.
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- ANGIE DEBO. GERONIMO, L'APACHE. Geronimo, the Man, this Time, this Place. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1994. 458 pages. 24x15. Broché. Traduit par Philippe Gaillard. Préface de l'auteur. Carte des réserves indiennes et arbre des tribus apaches en début de volume. 21 photographies hors texte en noir et blanc. 2 cartes. Epilogue. Notes. Index. 21,19 Euros. (139 F) .
La biographie de Géronimo. Le
statut de Géronimo n'était pas celui d'un chef
traditionnel. De sa naissance à sa mort en 1909, pour la
première fois en langue française voici la vraie
biographie de ce célèbre personnage. Jusqu'à la
fin de sa vie, Géronimo fit l'objet d'une surveillance
étroite, aussi dispose-t'on ici d'une mine d'archives qui
révèlent une personnalité complexe. Le vieux
rebelle ne cessa de surprendre son entourage : on le voit tour à
tour homme d'affaires avisés, showman, excellent fermier ; il
est fasciné par la technique, par la découverte
d'autres races, d'autres continents ; il se remarie plusieurs fois,
se convertit au catholicisme à maintes reprises pour se renier
aussitôt... Dernière facétie de celui qui fut en
1886 le dernier indien rebelle à cheval à travers les
Etats-Unis, il parade en tête du cortère triomphal
organisé pour l'élection du président Théodore
Roosevelt...
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- RENEE SAMSON FLOOD. L'OISEAU PERDU DE WOUNDED KNEE. L'esprit des Lakotas. Lost Bird of Wounded Knee. Spirit of Lakotas. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 1999. 543 pages. 24x16. Broché. Traduit par Mona de Pracontal. Une carte des réserves en début de volume. Publié avec le concours du Centre National des Lettres. Préface de l'auteur : un rêve qui revient. Dix sept photographies en noir et blanc, hors texte. Epilogue : l'Oiseau perdu rentre à la maison. Note de l'auteur. Remerciements. Sources. 25,15 Euros. (165 F) .
C'est ce qu'on appelle un grand livre
d'histoire. C'est bien écrit, intelligent. Lorsque le 29
décembe 1890, sous le drapeau blanc de la trêve, les
Sioux minniconjous sont massacrés à Wounded Knee par le
Septième de Cavalerie, une grande histoire commence. Le
général Colby découvrira en effet, sous le corps
de sa mère morte, ensevelie sous la neige une petite fille
sioux. Elle est vivante, une miraculée. Enfreignant les ordre,
le général adoptera la petite fille qui sera baptitsée
Lost Bird et la confie à sa femme, future suffragette,
saltimbanque, journaliste, combattante du droit des Femmes. Mes les
parents adoptifs de Lost Bird divorceront et commencera pour elle une
quête incessante pour retrouver ses racines, quête vaine
qu'elle poursuivra jusqu'à sa mort en 1929 à l'âge
de 29 ans. En 1991, des descendants des victimes du massacre de
Wounded Knee parviennent à localiser la tombe de Lost Bird.
Ils rapatrient sa dépouille et la réensevelissent au
Mémorial de Wounded Knee, lors d'une cérémonie
en présence de leaders sioux, d'Arvol Looking Horse Gardien de
la Pipe Sacrée et de l'auteur. Lost Bird et devenue un symbole
pour des milliers d'enfants séparés de leur tribu par
l'adoption, ainsi que pour tous ceux qui ont été privés
de leur héritage culturel et spirituel. Cet ouvrage constitue
un document monumental sur l'histoire social et politique des
Etats-Unis entre 1890 et 1929. Pour
en savoir plus sur ce livre.
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IAN FRAZIER. LA RESERVE.
On the Rez. Editions
du Rocher. Collection
''Nuage rouge''. 2001. 343 pages. 24x15. Broché.
Traduit par Karin Bodson. Une carte des réserves en début
de volume. Photographies en noir et blanc.
Préface d'Yves Berger. 20,58 Euros. (135 F). Pour
en savoir plus sur ce livre.
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- Grenville GOODWIN & Neil GOODWIN. LES GUERRIERS SILENCIEUX. Journaux apaches. Apache Diaries. A Father-Son Journey. Éditions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2018. 402 pages. 22x14. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Danielle Laruelle. Photographies en noir et blanc. Cartes et croquis. 21,50 Euros.
- Grenville GOODWIN & Neil GOODWIN. LES GUERRIERS SILENCIEUX. Journaux apaches. Apache Diaries. A Father-Son Journey. OD. Éditions – Indiens de Tous Pays. Collection ''Nuage rouge''. 2012. 394 pages. 22x14. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Danielle Laruelle. Photographies en noir et blanc. Cartes et croquis. 22 Euros.
Dans les années 1920, un peuple de fugitifs, les Apaches, vit encore caché sur sa propre terre. Il est plus à contre-courant de l’Histoire que ne l’était Geronimo lorsque celui-ci cesse les combats en 1886.
En 1927, la rumeur enfle, et l’ehtno-historien Grenville Goodwin, qui travaille dans la réserve de Fort Apache, se lance à la recherche des derniers apaches libres. Il descend alors plus au sud, dans les inextricables sierras situées au nord du Mexique. De ces années passées à sillonner les espaces sauvages, il fera un journal.
Dès les années 1970, son fils, Neil, se lance à son tour sur les pistes de l’Arizona et des sierras mexicaines. Il découvrira que des Apaches, descendants directs des bandes de Cochise et Geronimo, ont survécu, libres, jusqu’à l’aube des années 1950. Il en fait un autre journal.
Neil Goodwin n’a jamais connu son père, décédé en 1940. Dans les années 1970, une découverte va changer sa vie. Il trouve dans le grenier de la maison familiale de Nouvelle-Angleterre ce fameux journal dont la lecture l’intrigue, l’obsède. Si aller là où s’est rendu son père est un moyen inattendu de mieux connaître l’auteur de ses jours, il y a dans le Journal paternel quelque chose qui attire, c’est comme une quête du Graal : trouver les traces, les preuves que des Apaches chiricahuas libres ont survécu, presque à l’état sauvage et en toute autonomie, jusque dans les années 1940, voire plus. À travers cette quête, journal de son père en main, Neil retrouve des endroits où ce dernier a séjourné, rencontre des témoins âgés qui se souviennent de lui. Le livre installe alors un dialogue entre les deux hommes avec pour fil d’Ariane le désert, les montagnes et les Apaches. D’un journal à l’autre, père et fils font écho à une histoire demeurée jusqu’alors méconnue sauf par quelques rares personnes dans les réserves apaches et de vieilles familles paysannes américaines et mexicaines. Si ces journaux croisés dans le temps, à plus de soixante dix ans d’écart, sont pour nous une révélation, ils le deviennent aussi pour Neil Goodwin. En effet, prolongeant la quête de son père, il acquiert la certitude de la présence de descendants de ces Apaches libres parmi d’autres tribus de la région.
Autant hallucinants que réels, les deux journaux nous plongent dans cette aventure à peine croyable où planent l’ombre des Chiricahuas, derniers guerriers insaisissables, silencieux, maraudant comme des fantômes dans les grands espaces où jadis ils régnaient en maîtres. Avec Goodwin père et fils, l’Histoire semble s’être arrêtée dans les montagnes, les sierras et sur les plaines du désert. À l’aube du XXIè siècle, les derniers témoins parlent ; en dehors des réserves, des Apaches libres sont peut-être toujours là, silencieux.
Neil Goodwin vit à Boston. Il est notamment l’auteur et le producteur de films documentaires, dont Geronimo and the Apache Resistance (1988). Grenville Goodwin (1907-1940) est le célèbre anthropologue américain auteur de travaux majeurs sur les Apaches.
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- WILLIAM T. HAGAN. QUANAH PARKER, CHEF COMANCHE. Quanah Parker, Comanche Chief. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 1998. 212 pages. 22x14. Broché. Traduit par Augustine Mahé. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Préface de l'éditeur américain Richard W. Etulain. Préface de l'auteur. Photographies en noir et blanc. Cartes. Epilogue. Sources. Table des illustrations. Index. 20,58 Euros. (135 F) .
La dernière en date, et sans
doute la meilleure, disons la plus aboutie des biographies du grand
leader des Kwawadis comanches. Le fils de Cynthia Ann Parker, dont la
mère fut enlevée jadis (voir Alan Le May ''La
Prisonnière du désert, Editions du Rocher Collection
''La Légende de L'Ouest), fit beaucoup parler de lui après
victoires et reddition finale en 1875. Quanah, par ses origines et
son parcours reste à jamais dans l'histoire comme le chef
comanche mythique. De 1875 à 1911, année de sa mort, il
joua, dans la réserve, sur les autres Indiens, un rôle
central et influent. L'auteur s'appuie sur sa profonde connaissance
des relations entre Indiens et Blancs, du mode de vie dans les
réserves, de la politique indienne menée par le
gouvernement et des conflits émaillant les relations entre les
Etats du Texas et de l'Oklahoma. Quanah sut faire preuve de
progressisme et matière d'économie et de politique en
refusant toute compromission sur les aspects les plus fondamentaux de
sa tribu.
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William T. HAGAN. QUANAH PARKER, CHEF COMANCHE.
Quanah Parker, Comanche Chief.
O.D. Éditions – Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ».
2014. 210 pages. 22x14. Broché. Traduit par Augustine Mahé. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Préface de l’éditeur américain Richard W. Etulain. Préface de l’auteur. Photographies en noir et blanc. Cartes. Epilogue. Sources. Table des illustrations. 19,90 Euros.
Quanah Parker, fils de l’Américaine Cynthia Ann Parker dont la mère fut enlevée jadis par les Comanche, fit beaucoup parler de lui après victoires, défaites – notamment à Adobe Walls en 1874 où l’armée, les Rangers, les chasseurs de bisons et des éclaireurs indiens tonkawas coalisés firent reculer une troupe de guerre comanche de plus de cinq cents guerriers – et reddition finale en 1875. De cette date à la fin de sa vie, il joua, dans la réserve comme à l’extérieur, auprès des autres tribus, comme des autorités américaines civiles, militaires et politiques, un rôle central et influent. L’auteur s’appuie sur sa profonde connaissance des relations entre Indiens et Blancs, du mode de vie dans les réserves, de la politique indienne menée par le gouvernement et des conflits émaillant les relations entre les États du Texas et de l’Oklahoma. Quanah sut faire preuve de progressisme et matière d’économie et de politique en refusant toute compromission sur les aspects les plus fondamentaux de sa tribu.
Intelligent et pragmatique Quanah Parker saura, après la guerre, faire preuve de progressisme dans des domaines qui s’avèrent dangereux pour sa tribu si on ne les maîtrise pas, ainsi de l’économie et de la politique. Il conserva néanmoins son statut de vrai Comanche en refusant toute compromission sur les aspects les plus fondamentaux de sa culture tribale. Il meurt chez lui d’un malaise cardiaque dans « sa maison » à Cache, près de Eagle Park, en Oklahoma le 23 février 1911.
William T. Hagan, disparu en 2011, auteur de nombreux livres d’histoire sur les Indiens d’Amérique du Nord, a enseigné dans plusieurs universités dont Suny à New-York et celle d’Oklahoma. Il a été distingué Vice-président de l’Académie universitaire de l’État de New York et Président de la Société américaine d’Ethno-Histoire et de la Western History Association dont il reçu un le Prix en 1989 pour sa contribution et ses nombreux travaux dans les domaines de l’Histoire de l’Ouest et de l’ethno-histoire indienne d’Amérique.
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HELEN ADDISON HOWARD. JOSEPH,
CHEF DES NEZ PERCES. Saga
of Chief Joseph. Editions
du Rocher. Collection
''Nuage rouge''. 1995. 419
pages. 24x15. Broché. Traduit par Karin Bodson. Carte des
réserves indiennes en début de volume. Avant-Propos de
Clifford M. Drury. Prologue. Cartes de George D. McGrath. Notes.
Remerciements. Annexes. Arbre généalogique de la
famille de Chef Joseph. Témoignage. Bibliographie. Index.
22,11 Euros. (145
F) .
Le premier livre sur les Nez Percés
de l'Orégon et le chef Joseph en langue française. Il y
avait eu cependant l'ouvrage de chez Nathan pour la ''jeunesse'',
répertorié ici et qui reste vu la destinée et
l'époque, tout à fait honorable. Ce ''Nuage rouge''
relate en détail l'histoire de Joseph et à travers elle
et lui la vie des Nez Percés et leur tragique destinée.
Il fait déjà figure de classique.
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GEORGE E. HYDE. HISTOIRE DES SIOUX. Des siècles de liberté à la réserve, 1650-1890. I : Le peuple de Red Cloud (Red Cloud’s Folk. A History of the Oglala Sioux Indians) traduit par Philippe Sabathé. II : Conflits sur les réserves (A Sioux Chronicle) traduit par Aline Weill. III : Spotted Tail (Spotted Tail’s Folk. A History of the Brulé Sioux) traduit par Philippe Sabathé et Danièle Laruelle. Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2021. 1055 pages. 22x14. Broché. Avant-propos et note liminaire d’Olivier Delavault. Préface de George E. Hyde. Annotations de Daniel Dubois et Olivier Delavault. Photographies en noir et blanc. Croquis. Cartes. Appendices. Annexes. 36 Euros.
Les justes écrits du grand anthropologue que fut Raymond J. DeMallie, (voir dans le présent site en rubrique « Religion - Sciences humaines - mythologie - Tradition orale » au livre Black Elk et La Grande Vision. Le Sixième Grand-Père) accréditent bien l’idée, et encore aujourd’hui en 2021, qu’il y a dans ce domaine de l’histoire des Indiens des Plaines, en l’occurrence les Sioux tetons-lakotas, un avant-Hyde et un après-Hyde. L’approche de cette histoire des Sioux est uniquement celle de son auteur, bien que l’influence du grand historien des Cheyennes, George Bird Grinnell dont Hyde parle souvent dans le présent livre, semble évidente. George E. Hyde a su développer une compréhension de la base sociale et politique de la vie des Sioux tetons-lakotas qui, par extension, a servi de base à l’interprétation des événements historiques.
L’avènement de cette trilogie de Histoire des Sioux traduit un développement important, une étape dans le travail d’historien en l’occurrence, dans l’utilisation par Hyde, de sources historiques contemporaines de son époque mais surtout de sources très anciennes la plupart provenant de récits de voyages, de séjours, effectués par des Européens entre les XVe et XIXe siècles. Les anciennes sources écrites, outre celles d’auteurs anglophones comme par exemple Jonathan Carver, proviennent essentiellement d’écrivains-voyageurs envoyés par les Couronnes européennes pour explorer et découvrir de nouvelles contrées pouvant servir leurs intérêts géopolitique et militaire, ou encore par des jésuites ou des aventuriers dont, pour ces derniers, les écrits issus de l’observation spontanée demeurent depuis toujours des sources inégalées pour les ethno-historiens. La reconstitution de l’histoire des bandes lakotas tient compte chez Hyde, et c’est fondamental, que le statut de chef ne s’est développé qu’après la nécessité de désigner des représentants pour traiter avec le gouvernement américain, d’où l’ascension et la notoriété d’un Red Cloud et d’un Spotted Tail qui débouchèrent sur plusieurs invitations, et venues, à Washington à la Maison-Blanche.
L’histoire des Sioux lakotas au XIXe siècle procède du succès ou l’échec des différents chefs à comprendre la futilité de résister aux Américains. En ce sens il nous fait part, à la fois ironique et attristé, de la popularité des « va-t-en-guerre » adulés par les foules admiratives des grands chefs, résistants comme héroïques ainsi de Sitting Bull et de Crazy Horse, alors qu’un grand mérite pour la sauvegarde de milliers de vies indiennes, même durant les longues phases difficiles et souvent humiliantes de transition dès l’installation des tribus et bandes dans les réserves – dues en partie aux ineffables « Amis des Indiens » de l’Est qui ne parvinrent par leur actions et lobbies « humanistes... » à briser le pouvoir des chefs déstructurant ainsi les sociétés tribales – alors aux mains d’agents indiens – parfois corrompus, parfois de bonne volonté mais faibles, ou naïfs, ou incompétents, agents souvent en rapport de complicité avec des sénateurs ou des Commissaires de Commissions en lien avec le ministère de l’Intérieur et ensuite le ministère de la Guerre – un grand mérite donc qui aurait dû, en toute logique, revenir à Red Cloud et Spotted Tail, chefs lakotas qui ont eu la capacité, l’intelligence insigne, la diplomatie, la patience d’effectuer, en limitant les dégâts, la douloureuse transition, celle du passage des siècles de liberté à l’enfermement dans les réserves.
George E. Hyde est né en 1882 et mort en 1968. Il grandit à Omaha, ville frontière du Nebraska. Il est l’auteur de nombreux livres sur les Indiens de l’hémisphère nord-américain, Grandes Plaines du Nord et du Sud, Woodlands. Très tôt, il s’intéressa à la civilisation des Indiens des Plaines. L’un de ses amis de l’époque était le fils du photographe Edrick L. Eaton, qui avait lui-même été très lié avec Buffalo Bill Cody, George Armstrong Custer et le chef des Sioux sicangus (brulés) Spotted Tail ; sans compter ses relations personnelles avec l’historien des Cheyennes George Bird Grinnel et le Cheyenne George Bent. On imagine les renseignements précieux que l’historien put recueillir auprès d’un tel compagnon et de telles connaissances.
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Coffret
rassemblant les trois volumes ci-contre. 66,93 Euros.
(439 F).
- GEORGE ERNEST HYDE. HISTOIRE DES SIOUX 1. Le peuple de Red Cloud. Red Cloud's Folk. A History of the Oglala Sioux Indians. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1994. 474 pages. 22x14. Broché. Traduit par Philippe Sabathé. Carte des réserves des Etats-Unis en début de volume. Avant-Propos d'Olivier Delavault. Préface de l'auteur. 8 photographies en noir et blanc hors texte. 5 reproductions de peintures en noir et blanc hors texte. Deux cartes. Sources des illustrations. Appendices. Notes. Index. Réédition en 1996 en 24x15, 476 pages, revue, corrigée et annotée par Dubois. 22,11 Euros. (145 F) .
Par l'un des plus grands historien, en ce XXè siècle, de l'histoire des Indiens des Plaines, en l'occurence ici, les Sioux Oglalas, le meilleur livre du monde, en matière d'histoire, sur les Sioux. Les modernes l'ignorent en ne citant Hyde nulle part mais s'en servent… ! L'auteur est neutre. Il dit les faits ; ça ne plaît pas toujours à tout le monde. Pendant de longues années, il a travaillé sur ce livre avec à ses côtés les sources les plus anciennes et les plus authentiques.
L'œuvre de George E. Hyde sur les Indiens des Plaines demeure inestimable. Autodidacte passionné, à l'instar de son équivalent français, Daniel Dubois, qui a vérifié ici tous ses livres, les a annotés et augmentés avec force documents que Hyde n'aurait pas reniés, le grand historien reste inégalé en dépit des râleries de certains universitaires modernes qui dénient bien souvent le droit d'écrire de tels travaux à ceux qui n'ont pas de diplômes, ne sont pas dans le sérail, outre-atlantique comme en Europe… Cependant, ils se servent des écrits du Maître, sans toujours le citer.
Voir aussi son livre avec George Bent Histoire des Cheyennes
et Les Premiers peuples des Plaines avec la collaboration de
Daniel Dubois.
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- GEORGE ERNEST HYDE. HISTOIRE DES SIOUX 2. Conflits sur les réserves . A Sioux Chronicle. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1996. 437 pages. 24x15. Broché. Traduit par Aline Weill. Cartes des réserves indiennes en début de volume. Avant-Propos de Raymond DeMallie. Préface de l'auteur. Edition revue annotée par Daniel Dubois. Illustration de couverture en couleurs de Jean Marcellin. Photographies en noir et blanc. Une reproduction de peinture en noir et blanc. Cartes. Index. Egalement sous coffret avec le 1 et le 3. 22,11 Euros. (145 F) .
Ce deuxième volume établit
la chronique des évènements qui eurent lieu sur les
réserves sioux à la suite du meurtre de Crazy Horse, en
1877, et jusqu'à celui de Sitting Bull et le massacre de
Wounded Knee en 1890 en passant par celui du chef brulé
Spotted Tail par Crow Dog son rival. Hyde démontre ici combien
la disparition de ce chef a coûté cher aux Sioux,
combien les ''Amis des Indiens'' de l'est leur furent néfastes
ne pensant qu'à en faire des fermiers asservis, acculturés
et démunis de tout ce faisant par là les complices des
escroqueries commises à grande échelle par les
représentants du gouvernement contre leurs ''protégés''.
Ceci étant toujours d'actualité, on apprécie
l'auteur dans sa perspicacité, sa finesse, son intelligence
raffinée d'historien et surtout son côté intuitif
et visionnaire. Les détails et la rigueur apportés à
toute la suite des évènements entre 1877 et 1890, avec
des prolongements jusqu'en 1956 font de ce livre dépasse une
''simple'' histoire des Indiens. En raisonnant raisonnablement et en
toute bonne foi, le profil psycho-social du « défenseur
d'Indien » pourfendu, à juste titre, par Hyde car il
détruit plus qu'il n'aide, se retrouve aujourd'hui avec les
mêmes caractéristiques. Pas étonnant que les
censeurs de Hyde, font montre des mêmes attitudes.
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- GEORGE ERNEST HYDE. HISTOIRE DES SIOUX 3. Le peuple de Spotted Tail. Spotted Tail Folk's. A History of the Brulé Sioux. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1996. 427 pages. 24x15. Broché. Traduit par Philippe Sabathé et Danielle Laruelle. Edition revue et annotée par Daniel Dubois. Préface de Harry H. Anderson. Cartes des réserves indiennes en début de volume. Préface de l'auteur. Photographies en noir et blanc. Reproductions de peintures et de gravures en noir et blanc. Cartes. Epilogue. Index. Egalement sous coffret avec les tomes 1 et 2. 22,71 Euros. (149 F) .
La biographie du grand chef des
Sicangu (brulés) après Little Thunder. Spotted Tail fut
un grand leader ''pacifiste'' mais ô combien clairvoyant ; ce
qui ne l'empêcha pas d'emporter de grandes victoires sur les
ennemis traditionnnels de sa tribu comme les Crows et les Pawnees. Ce
troisième volume de l'Histoire des Sioux de Hyde est savoureux
à plus d'un titre : il renverse définitivement les bien
pratiques idées reçues quant aux sociétés
des Plaines et leur résistance. Assassiné par Crow Dog,
un jaloux de mauvaise foi, Spotted Tail fit bien plus trembler les
autorités américaines que les ''loups'' vat-en-guerre
que furent Sitting Bull et Crazy Horse. Il sut tenir tête à
tous ses interlocuteurs qui voulaient spolier les Lakotas de leurs
terres rien qu'avec le langage et sa propre prestance. Un grand livre
intelligent et salutaire qui remet avec pertinence les choses à
leur juste place.
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- GEORGE ERNEST HYDE. LES PREMIERS PEUPLES DES PLAINES. De la période ancienne à l’arrivée des Européens.. Indians of the High Plains. From the Prehistoric Period to the coming of Europeans. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2019. 307 pages. 22x14. Broché. Traduit par Karin Bodson. Édition revue. Préface de Daniel Dubois. Avant-propos d'Olivier Delavault. Photographies en noir et blanc. Cartes. Notes de Daniel Dubois et Olivier Delavault. 22 Euros.
Les premiers peuples des Plaines dont Hyde nous rapporte l’histoire, allant du XVe siècle au début du XIXe, portent des noms autant célèbres qu’emblématiques : Sioux, Cheyennes, Comanches, Apaches, Kiowas. Et pourtant, ce livre couvre bien plus que ces seuls mythes. Il nous fait découvrir des dizaines d’autres tribus dont le rôle dans l’histoire de l’Amérique indienne fut autant déterminant.
Convoquant principalement – car par nature cela se révèle indissociable en tous points – histoire, investigation ethno-linguistique et archéologie, ces pages offrent une image vivante des tribus qui, de 1300 à 1820 occupaient, du Canada au nord du Mexique, les immenses espaces des Plaines et des Rocheuses. Hyde y décrit avec précision les conflits intertribaux pour la conquête et l’occupation des territoires, tout comme les causes diverses des migrations intérieures dans les creusets tribaux. Par une relation sans détours des faits, nous découvrons comment et pourquoi, entre tribus, il y aura toujours des rapports de forces laissant très loin l’image idyllique du « bon homme sauvage. » On reste étonné des divers motifs, futiles ou non, que s’ingéniaient à trouver les Indiens entre eux pour se faire la guerre. Plus opportunistes que pragmatiques, les amis d’hier deviennent soudainement des ennemis jurés qu’on ira massacrer le lendemain et dont on s’empressera de réduire en esclavage les survivants qu’on pourra en revendre parfois à des tribus voisines, voire aux nouveaux venus : les Européens. Grâce aux identifications de nombreuses tribus, dues en partie aux récits de voyageurs français et espagnols dès le XVIe siècle, ces pages révèlent des informations jusqu’alors restées approximatives, douteuses mais également inédites. George E. Hyde nous renvoie à nos ancêtres français, premiers voyageurs en Amérique du Nord, marchands, aventuriers, cartographes et autres illustres écrivains-voyageurs du XVIe au début du XIVe siècles sans qui ce livre n’aurait pu exister.
George E. Hyde (1882-1968), fut longtemps un emblématique doyen des historiens américains spécialiste des Indiens des Plaines a publié de nombreux livres et articles. Sa trilogie sur l’histoire des Sioux, ainsi que son travail sur l’histoire des Cheyennes d’après les lettres de George Bent ont été traduits dans la présente collection.
Pour
en savoir plus sur ce livre.
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- GEORGE ERNEST HYDE. LES PREMIERS PEUPLES DES PLAINES. Indians of the High Plains. From the Prehistoric Period to the coming of Europeans. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1998. 280 pages. 22x14. Broché. Traduit par Karin Bodson. Préface de Daniel Dubois. Avant-propos d'Olivier Delavault. Une carte des réserves en début de volume. Notes à chaque fin de chapitre. 22,11 Euros. (145 F) .
Cet ouvrage offre une image
contrastée, souvent inattendue, des Indiens d'Amérique
du Nord qui, de 1300 à 1800, occupaient un vaste territoire
incluant l'aire culturelle des Hautes Plaines, du Canada au nord du
Mexique. Résultat de longues recherches, l'évocation
des cinq siècles de "cohabitation" inter-tribales ne
manque pas de surprendre. On apprend ainsi comment les tribus de
familles linguistiques différentes ou semblables
s'affrontèrent ou s'allièrent au gré d'intérêts
immédiats, commerciaux ou stratégiques. Qui sont les
fameux Padoucas, Comanches ou Apaches ? Les Apaches faraones,
penxayes, les Snakes et tant d'autres ? Pourquoi en fonction de leurs
interlocuteurs ces nations recevaient des noms différents,
pourquoi aujourd'hui pratiquement tous les livres d'histoire
américains ou européens sont bâtis sur des
erreurs d'appellation et d'interprétation . Faisant appel tant
à la linguistique, l'archéologie, l'histoire et
l'ethnologie, ce livre contribue largement à notre fonds de
connaissance relatif aux premiers Indiens des Plaines tout en
remettant sérieusement en cause nombre de données
antérieures passant jusqu'alors pour irréprochables.
Déjà au fait lors de sa publication en 1959 aux
Etats-Unis, cet ouvrage revu, corrigé et augmenté par
Daniel Dubois est aujourd'hui Le Livre au-dessus du lot. Pour
en savoir plus sur ce livre.
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FRANCIS JENNINGS. LES FONDATEURS DE L'AMERIQUE. Founders of America. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 2002. 522 pages. 24x15. Traduit par philippe Sabathé. Préface de l'auteur.
Photographies et reproductions en noir et blanc. Une carte des
réserves en début de volume. Bibliographies et notes.
24,50 Euros.
Nous avons vécu sur cette terre depuis
des milliers d'années avant le début des temps
histori-ques. Si cette phrase d'un Indien pueblo résume la
véritable histoire des Indiens d'Amérique, elle
illustre aussi le long travail de recherches et la philosophie de
Francis Jennings l'historien qui a le plus fait, et de la plus
intelligente des façons, pour modifier notre vision habituelle
des relations entre les indigènes américains et les
envahisseurs européens. Dans cet ouvrage no-vateur, Jennings
décrit, depuis l'époque précolombienne
jusqu'à nos jours, l'histoire, la vie, le destin
des premiers habitants du sous-continent nord-américain,
peuples nomades arrivés d'Asie par ce qui est aujourd'hui le
détroit de Behring. Pour lui, et il le démontre
clairement, les Européens ne "découvrirent"
pas les terres inexploitées de l'Amérique, mais les
envahirent puis massacrèrent et soumirent des peuples plus
avancés qu'eux dans l'urbanisation et l'art de l'agriculture,
mais moins dans celui de la guerre. Ces peuplades colonisèrent
toutes les terres et toutes les îles des deux Amériques
; cependant, les rendant propices à la survie de l'homme en
les couvrant d'ingénieux réseaux de pistes, de voies
commerciales et de différentes confi-gurations urbaines, les
Indiens, bien malgré eux, imaginèrent et créèrent,
en corrélation avec les climats et les environnements
correspondants, les infrastructures qui offrirent aux nou-veaux venus
toutes les facilités d'invasion et de conquête.
Dans cette logique, l'auteur prend également en compte
les structures tribales intrinsèques dont la nature excluait
tout concept d'union et de stratégie de résistance
; les Européens n'avaient donc plus grand chose à
faire pour venir à bout des premiers occupants. Fréquemment,
par le biais des relations commer-ciales qu'ils nouèrent avec
eux, les Indiens furent des pions utilisés par les
envahisseurs. Pour atteindre leurs objectifs, ces derniers
fabriquaient des inter-frontières et, se servant des tribus,
s'octroyaient des territoires pour leurs Couronnes respectives.
De fait, quand le nouvel empire des Etats-Unis se constitua et
s'étendit vers l'Ouest, le livre raconte comment les
populations indiennes furent absorbées par la force et broyées
par cette nouvelle entité politique. Sachant éviter le
romantisme mensonger et les outrances du néocolonialisme
militant, Jennings, en allant jusqu'aux mondes indiens
d'aujourd'hui, fait prendre au débat une hauteur
peu com-mune sans tenter de faire entrer les faits dans des moules
préconçus.
Francis Jennings est directeur honoraire du Newberry Library
Center for the History of the American Indian, dont il est également
le directeur des maîtres de recherches. Doyen des historiens
américains, il a publié de nombreux ouvrages et
articles sur les Indiens d'Amérique qui font autorité
de par le monde.
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Alvin M. JOSEPHY, Jr. L'EXPÉDITION FATALE. Le regard des Indiens d’aujourd'hui sur le voyage de Lewis et Clark (1802-1804). Lewis And Clark Through Indian Eyes.. Indiens de Tous Pays - OD. Éditions. Collection « Nuage rouge ».. 2013. 249 pages. 22x14. Remerciements. Note de l’auteur. Introduction de Alvin M. Josephy, Jr. et de Marc Jaffé. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Francis Basset.
23 Euros.Pour la première fois, la parole est enfin donnée à des Indiens à propos de la vision qu’ils ont de la célèbre et symbolique expédition de Lewis et Clark, 1802-1904, ordonnée par le président Jefferson, et qui ouvrit dans l’Histoire de l’Amérique du Nord, les « Portes de l’Ouest ». Cette expédition qui mena les explorateurs jusqu’à la côte du Pacifique fut, historiquement et symboliquement, fatale au monde indien.
Artistes, juristes, écrivains, sociologues, intellectuels, ce sont neuf personnalités indiennes d’Amérique du Nord, qui sont convoquées dans ces pages. Tous descendent des tribus qui ont accompagné, ou encore accueilli le Corps Expéditionnaire de Lewis et Clark. Chacun d’eux remonte dans sa propre mémoire tribale et nous convie à retrouver les fragments de cette histoire tout en la comparant à la condition indienne d’aujourd’hui. Ces histoires anciennes sont rapportées par les Carnets des explorateurs mais aussi par la tradition orale indienne entretenue de génération en génération. Parmi ces neuf Natives, Alvin M. Josephy a réuni de grands noms connus de la littérature et des arts amérindiens contemporains dont ceux de Debra Magpie Earling, N. Scott Momaday, Vine Deloria, Jr., Mark N. Trahant ou encore Bill P. Yellowtail.
L’exploration de Lewis et Clark est de celles qui ont engendré de grands mythes ; ici, ils ont été véhiculés par la littérature avec l’Indienne shoshone Sacagawea et, indirectement, avec le très inspiré western de Howard Hawks La Captive aux yeux clairs.
Alvin M. Josephy, Jr., historien majeur de l’Ouest américain fut l’auteur de plusieurs livres ayant obtenu des distinctions comme le Award-Winning Books. Il a été vice-président et éditeur du magazine American Heritage, président fondateur du Conseil d’Administration du Musée National du Smithsonian Institute pour les Indiens d’Amérique du Nord et président de l’Association de l’Histoire de l’Ouest. Né en 1915 Alvin M. Josephy est décédé en octobre 2005 peu de temps après avoir parachevé cet ouvrage.
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James KAYWAYKLA – Eve BALL. Au temps de Victorio. De mémoire apache. Récit d’un Apache warm spring.
In The Days of Victorio.
O.D. Éditions – Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ».
2014. 279 pages. 22x14. Broché. Préface d’Albert Braun, O.F.M. Préface de Eve Ball. Préface de James Kaywaykla. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Alix de Montal. Photographies en noir et blanc. Cartes.
21 Euros.
Ce livre est né, chez Eve Ball, de la passion et de l’intérêt qu’elle eut toute sa vie pour les Apaches, d’un véritable souci de leur rendre la parole. La valeur et l’originalité de l’ouvrage, tiennent au fait qu’il présente la version des événements considérés comme les plus importants au regard des Apaches eux-mêmes. C’est avec l’un d’eux, James Kaywaykla, que Ball put dialoguer et recueillir cette parole. Kaywaykla, était un Apache de la bande des Warm Springs, bande des Apaches chiricahuas qui, à cette époque, avait un chef très présent dans ce récit, un chef qui exerçait sur son peuple presque autant d’ascendant et d’autorité que Cochise : Victorio.
Dans ce livre, Eve Ball donne la version que les Apaches ont de leur histoire entre 1878 et 1886. Après la disparition de ceux qui lui racontèrent les événements, les générations à venir n’auront plus beaucoup l’occasion d’apprendre l’histoire de leur peuple à travers un récit de première main comme celui-ci.
« Nuit après nuit, pendant des années, je me suis retrouvée assise chez eux, devant le feu, pour écouter leurs histoires, dit Eve Ball. J’ai entendu de leurs propres lèvres des récits rapportés par les descendants de Mangas Coloradas, Cochise, Victorio, Juh, Nana, Chihuahua, Naiche, Geronimo. »
James Kaywaykla, (1877-1963) Apache chiricahua de la bande des Chihennes-Warm Springs, a vécu suffisamment longtemps pour pouvoir raconter l’histoire de sa tribu. Il a suivi la guerre menée par les grands chefs dans les années 1880, avant d’être, comme Geronimo et les autres, déporté en Floride en 1886.
Eve Ball, (1890-1984) a vécu près de Ruidoso au Nouveau-Mexique, en bordure de la réserve des Apaches mescaleros. Cette proximité géographique l’a rendue si proche et si familière des Apaches qu’elle a pu tisser avec eux des liens puissants, à tel point que ceux-ci lui ont permis de recueillir, en toute confiance, auprès de plusieurs familles et individus, leur histoire. Sa sensibilité au rôle qu’ils ont joué dans les événements dramatiques du Sud-Ouest a fait d’elle leur porte-parole, capable « re-vivre » leurs expériences à travers leur regard.
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ROBERT W. LARSON. RED CLOUD. Red Cloud.Red Cloud. Warrior-Statesman of the Lakota Sioux Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 2002. 314 pages. 24x15. Broché. Traduit par Aline Weill. Une carte des réserve en début de volume. Préface de l'éditeur américain. Préface de l'auteur. Photographies en noir et blanc. Cartes. 22 Euros. 144,31 F).
Peut-être aucun chef indien du XIXème siècle n'a-t-il été aussi célèbre en son temps, et jus-qu'à nos jours que Red Cloud. Né en 1821, mort de vieillesse sur la réserve de Pine Ridge, Dakota du Sud, en 1909, Red Cloud fut le grand chef des Sioux oglalas et, d'une façon plus large, d'autres tribus lakotas lors de combats décisifs durant desquels il dut parfois superviser des Cheyennes. Lorsqu'en 1841, intervint la scission les bandes oglalas, Red Cloud prit le pouvoir de manière progressive et, dès la moitié des années 1850, il domina l'ensemble des villages sioux et leurs troupes de guerre. En dirigeant l'opposition contre l'armée américaine dans la région de la Powder River, en imposant la fermeture de la piste Bozeman, et en exer-çant de forte pressions pour négocier une issue favorable au traité de Fort Laramie en 1868, il s'est affirmé comme non seulement le plus grand chef des Indiens des Plaines mais aussi comme le seul interlocuteur reconnu par les autorités américaines locales et de Washington, jusqu'au président des Etats-Unis qui le reçut en grandes pompes en 1870. En effet, la puis-sance et la mobilité guerrière sioux de l'époque étaient telles que le gouvernement américain tança longtemps le chef oglala pour éviter une guerre pour laquelle l'armée, qui sortait mal en point du conflit de la Sécession, n'était pas spécialement prête. Ainsi entre 1866 et 1868 les Sioux acculèrent les régiments de la cavalerie des Etats-Unis à la reddition, les obligèrent à quitter les trois forts de la piste Bozeman après avoir obligé les militaires à les incendier. La victoire sioux était complète et l'histoire retiendra que Red Cloud fut le seul chef indien a avoir battu l'armée des Etats-Unis dans une guerre officiellement déclarée des deux côtés. Par la suite, Red Cloud, plus clairvoyant sur l'issue finale négocia avec le gouvernement et fit installer son peuple sur la réserve qui sera celle de Pine Ridge. A l'instar du chef sioux brulé Spotted Tail qui suivait depuis plusieurs années une politique de paix, il sauva ainsi de nom-breuses vies lakotas tandis que l'Oglala Crazy Horse et l'hunkpapa Sitting Bull, courageux, menaient de vains combats qui sans doute furent, en partie, une des cause du massacre des sioux miniconjous du chef Big Foot à Wounded Knee en décembre 1890.
A la fin de sa vie, Red Cloud servit d'intermédiaire
aux siens dans les relations difficiles avec les agents de réserve
et le gouvernement en résistant fermement à
l'empiètement des Blancs sur les terres sioux. Ces
négociations, pied à pied, tenaces, avec les autorités
gouvernementa-les pour sauver ce qui restait de la terre sioux et des
ses habitants demeurent légendaires et bien plus efficaces
qu'une victoire éphémère à Little
Big Horn… De par les récents apports de
l'autobiographie inédite et longtemps négligée
du chef oglala, et qui ne fut authentifiée qu'en 1994,
ce livre se distingue des autres ouvrages existant sur Red Cloud et
demeure à ce jour sa biographie la plus accomplie.
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Eric LEGUEBE. HISTOIRE MONDIALE DES WESTERNS. Editions du Rocher. 2003. 322 pages. 24x15. Préface de Jean-Charles Tachella. Postface d'Olivier Delavault. Photographies en noir et blanc. (Collections de l'auteur). Annexes : Lettres - Ceux qui ont filmé l'Ouest : les réalisateurs - Les cavaliers du Ciel : les acteurs - Les reines de la Prairie : les actrices - Scénaristes de la saga - Magiciens de la Western Music : les compositeurs - Wanted for Oscars : les titulaires de l'Académie Award - Le mille-feuilles des séries : principaux feuilletons TV - Cow-boy Lingo - Glossaire du western - Bibliographie. 24,50 Euros.
Cet ouvrage d'Eric Leguèbe est un texte mythique dans
l'histoire de l'Ouest américain et du western en
France. Plusieurs anthologies du genre existent mais rares sont
celles qui ont ap-proché le thème avec autant de
passion et de conviction. Les entreprises précédentes
ont été généralement conçues en
fonction d'une comparaison des réalisations uniquement
hollywoo-diennes, avec leurs modèles historiques sur une
période limitée. Sans s'écarter pour
autant de cette perspective et de sa pertinence, Eric Leguèbe
envisage en plus, pour la première fois, ce cinéma sous
l'angle de ses multiples métamorphoses dans les domaines
de la comédie musi-cale, de la parodie, du burlesque, du
suspense, du fantastique et de la science-fiction. Unique également,
l'étude de l'histoire du genre dans les
transpositions en dessins animés, bandes dessinées, les
émissions radiophoniques, les téléfilms, les
feuilletons et autres séries TV.
C'est aussi à
travers ses origines littéraires, américaines bien sûr
mais aussi françaises, que l'auteur observe le western
tout en prenant en compte ces aspects folkloriques et artistiques
sans compter ses diverses origines parisienne, camarguaise,
italienne, allemande, australienne, chinoise et même russe.
L'ouvrage aborde, en outre, les thèmes clés
du western traditionnel tels que la légende des héros
de la Prairie, le cow-boy et sa guitare. Eric Leguèbe analyse
aussi le rôle que tiennent dans ces productions la femme, le
prêtre, le shérif, le justicier masqué ou non,
l'Indien, le Mexicain, le Noir. Les portraits d'acteurs
sont saisissants et savamment répertoriés dans les
types d'hommes qu'ils représentent à la
fois à l'écran mais aussi dans la vie.
Ce
livre constitue de surcroît un guide fort utile sous forme de
répertoires annexes sur les westerns. Ces répertoires
sont consacrés aux réalisateurs, aux scénaristes,
aux compositeurs des musiques de films et de certaines chansons «
country », aux lauréats des Oscars, aux sé-ries
TV. Un surprenant et unique lexique des mots usuels du vocabulaire
spécifique au wes-tern termine l'ouvrage.
Eric Leguèbe, 1935-2002, a étudié au
Mexique, aux Etats-Unis et en France. Pendant pres-que 40 années,
il a officié au Parisien Libéré puis au
Parisien. Il fut l'un des plus grands cri-tiques français
de cinéma de ces dernières décennies. Auteur
d'une vingtaine d'ouvrages sur le cinéma, les
acteurs, il a aussi à son actif de nombreux articles dans des
revues spécialisées et littéraires. Eric Leguèbe
qui n'a vécu que pour sa passion du 7ème Art a
été l'un des pre-miers journalistes français
a avoir rencontré et sympathisé avec autant d'acteurs
français mais surtout américains et anglais. Il était
depuis longtemps considéré comme un des plus grands
critiques et auteur spécialiste du cinéma américain.
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Jeffrey OSTLER. LES SIOUX DES PLAINES FACE AU COLONIANISME. De Lewis et Clark à Wounded Knee. (1804-1890). Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2018. 596 pages. 22 x 14. Broché. Traduit par Florence Moreau et Alexandre Prouvèze. Cartes des réserves indiennes en début de volume. Remerciements. Introduction. Conclusion. Photographies en noir et blanc. 24 Euros.
Ce livre expose les processus de colonisation, par les Euros-Américains, des terres des Sioux de l’Ouest, ou Sioux tetons-lakotas, qui, dans l’Histoire, demeurent à jamais l’emblématique symbole de la guerre indienne la plus âpre, la plus épique. Ce processus commence en 1804 dès que le président Jefferson décide et ordonne l’expédition de Lewis et Clark, la première à traverser tout le pays jusqu’à la côte Pacifique. Elle se terminera en 1806. Ce corps expéditionnaire symbolise dans l’histoire américaine le véritable coup d’envoi pour une connaissance, et donc une « colonisation » totale des terres « vierges », inconnues des non-Indiens – à part quelques trappeurs et autres aventuriers. Dès le commencement, l’Histoire s’ingénie – funeste destinée... ? – à réunir toutes les conditions pour l’avènement d’un futur tragique du côté des Indiens. L’auteur démontre, avec solides arguments à l’appui, témoignages irréfutables de toutes les parties et documents officiels, que les choses se présentaient pour les Sioux comme une fatalité. L’ouvrage, écrit dans un esprit qui se veut réconciliateur, remet aussi les choses à plat. À cet égard, beaucoup d’idées reçues et de préjugés sont mis en miettes, et certaines vérités ignorées sont exposées. On en trouve des exemples dans de multiples domaines et à plusieurs niveaux. Cela recouvre toute la période des guerres des Grandes Plaines jusqu’à la victoire des Indiens à Little Big Horn en 1876 ; puis celle des défaites qui par la suite s’enchaînent, menant inéluctablement les Sioux dans les réserves. Outre les processus de dépossession de leurs terres par la poussée démographique, la disparition des grands troupeaux de bisons, l’arrivée du chemin de fer, la création des réserves, le fermage, la corruption galopante chez les agents de réserves et chez certains Indiens, tout cela modifiant gravement un mode de vie, déstabilisant de fait les structures tribales, l’auteur décrypte les aspects comportementaux des acteurs principaux comme secondaires qui ont mis, volontairement ou non, en place les éléments qui ont concouru au massacre de trois cents Sioux à Wounded Knee en décembre 1890 quelques jours après le meurtre de Sitting Bull. Ostler a su, avec une extrême rigueur, raconter les événements et les engrenages militaires, politiques, diplomatiques, juridiques, économiques et technocratiques qui ont conduit à la catastrophe. Il met à bas – parfois on sent que cela le contrarie, mais l’historien « plie » devant les faits et les évidences – beaucoup de réputations, ainsi celles de « grands chefs » comme Sitting Bull et Crazy Horse, tout en démontrant l’intelligence et les grandes qualités diplomatiques de chefs controversés par les ultras de la guerre indiennes et de leur supporters d’hier comme d’aujourd’hui : Red Cloud et Spotted Tail. Il dévoile le paradoxe, telle une imparable mise en scène du « personne ne veut la guerre mais le système adopté la rend inévitable ». Exposer les forces démographiques, économiques, vivrières et armées en présence, leurs principes, leurs coutumes, est tout l’art de cet ouvrage qui fait à juste raison grand cas de l’inconscience générale tout en chuchotant le cas de quelques visionnaires isolés dont l’auteur partage le désespoir. Les analyses claires et rigoureuses, brillamment exposées, mettent aussi en relief une sérieuse et salutaire remise à plat des données ethnologiques et historiques « idéalisées » et toujours en vogue concernant les Indiens des Plaines.
Auteur de plusieurs ouvrages, Jeffrey Ostler est responsable du département d’Histoire de l’Université de L’Oregon.
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Jake PAGE. ENTRE LES MAINS DU GRAND ESPRIT. Vingt mille ans d'histoire des Indiens d'Amérique du Nord. In The hands of the Great Spirit : The 20,000-Year History of American Indians. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 2007. 592 pages. 24x15. Une carte des réserves en début de volume. Broché. Traduit par Philippe Sabathé et Thierry Chevrier. 25 Euros.
« Il existe de nos jours plus de cinq cents groupes indiens organisés et distincts reconnus par le gouvernement fédéral, chacun ayant sa propre culture et sa propre histoire. Environ une centaine d'autres tribus cherchent encore de nos jours à se faire également reconnaître. Celles qui ont survécu peuvent parfois compter seulement deux ou trois individus, d'autres jusqu'à presque trois cent mille âmes. On estime qu'au moins quinze millions d'autres habitants des états-Unis ont du sang indien dans les veines, mais ont rompu tout contact avec leurs groupes d'origine. L'étendue des réserves indiennes varie d'un quart d'acre, comme dans une ville de la Nouvelle-Angleterre, jusqu'aux dimensions de la Virginie occidentale. »
Ce nouveau livre d'histoire sur les Indiens
d'Amérique du Nord, tout en bénéficiant
des meilleurs travaux antérieurs soumis ici à de
nouvelles analyses rapporte, des origines à nos jours, toutes
les phases et les événements qui ont façonné
au fil des siècles l'histoire de ces tribus. L'ouvrage
couvre toutes les aires culturelles et géographiques et y
replace chaque groupe qui s'y trouvait depuis ses origines afin
de traiter son évolution et son devenir en interaction avec
les autres groupes puis ensuite avec les Européens. Un des
intérêts de ce livre réside en ce que Jake Page a
pu combiner, aussi bien pour amateurs avertis ou non et des lecteurs
plus exigeants, l'histoire totale de l'hémisphère
nord américain indigène avec les données
ethnologiques, anthropologiques et archéologiques qui lui sont
liées. Si tous les autres ouvrages commencent il y a un peu
plus de 500 ans, celui-ci trouve ses racines d'histoire
organique il y a plus de 20.000 ans soit juste après la
période du Pléistocène qui vit les premiers
groupes nomades passer d'un continent à l'autre
sans qu'ils se rendent compte de l'existence d'un
très large « pont » de glace entre les
actuels Sibérie et Alaska, pour finir dans la première
décennie du XXIè siècle.
Les événements
qui ont donné de grandes dates historiques sont ici détaillés,
transportés dans le flot de l'histoire indienne avec ses
migrations internes et les influences européennes. Le passage
sur la French Connection concernant les plans culturels,
politiques, linguistiques et économiques sont remarquables, et
démontre bien la démarche impartiale et universelle de
l'auteur. Les guerres et autres conflits sont mis en relief
sans outrance et sans gêner l'ensemble qui concourt à
une réflexion intelligente de la philosophie de l'histoire.
L'utilisation de documents anciens et rares restés
inédits et de documents modernes, pour ne pas dire de pointe,
n'est pas pour rien dans l'aspect novateur de ce livre.
Historien et chercheur, Jake Page est l'un
des responsables, en qualité d'éditeur et
d'auteur de revues spécialisées d'ethnographie.
Il a publié de nombreux travaux sur les Hopis et des livres
remarqués sur les cultures indiennes du Sud-Ouest des
états-Unis.
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MÉMOIRES DE RED CLOUD CHEF DES SIOUX OGLALAS.
Autobiography of Red Cloud. War leader of the Oglalas.
Edité, commenté et annoté par R. Eli Paul. Annotations françaises de Daniel Dubois.
Éditions Indiens de Tous Pays – OD. Éditions. Collection "Nuage rouge". 2011. 224 pages. 22x14. Broché. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Alice Petillot. 20 Euros.
Voici l’autobiographie inédite, exhumée tout récemment, du chef sioux légendaire. Red Cloud nous emmène dans le registre mouvementé d’une chronique de voyage à travers le pays lakota. L’homme nous conte sa propre genèse à travers ses premiers exploits, qui l’amèneront au statut de chef emblématique des Sioux oglalas, et qui feront de lui le seul interlocuteur de la nation sioux reconnu par les Américains. Avant de se rendre à Washington en 1870 à l’invitation du président Ulysses S. Grant, où d’ailleurs il prononcera des discours qui impressionneront un auditoire autant surpris qu’admiratif et ébahi, il aura été le seul chef indien du XIXè siècle à avoir gagné officiellement une guerre contre l’armée des États-Unis.
Seul le nom galvaudé de Geronimo a été aussi célèbre et symbolique que celui de Red Cloud. Mah Piya Luta, nom du grand chef en langue lakota, est né en 1821 ; il meurt de vieillesse dans la réserve de Pine Ridge, Dakota du Sud, en 1909. L’ouvrage, documenté et passionnant, nous fait découvrir un Red Cloud inconnu. En effet, on ne connaît que le Red Cloud vieux et accommodant, l’homme des compromis avec les Blancs. Mais dans sa jeunesse, il été téméraire, sans peur et impitoyable. Juste mais violent, le futur général en chef des Sioux contre l’armée américaine est téméraire. Il tue de sang-froid ses ennemis crows, arikaras ou pawnees, comme il tuera aussi d’une balle dans la tête le chef Bull Bear, ce qui causera en 1841 la scission au sein de la tribu des bandes oglalas que lui, Red Cloud, saura plus tard fédérer sous son nom pour mener sa célèbre guerre dénommée depuis « La Guerre des Sioux de Red Cloud ». Par la suite, et surtout à l’occasion de son voyage officiel à la Maison-Blanche en 1870, où il est reçu par le président des États-Unis Ulysses S. Grant, il saura intégrer et comprendre la supériorité démographique et technologique des Blancs et arrêter habilement de vaines hostilités qui ne peuvent que mener au désastre.
Ces mémoires, au style direct et simple, issu de la tradition orale, constituent un document précieux pour ce qui concerne les autobiographies d’Indiens d’Amérique.
-JEAN PICTET. L'EPOPEE DES PEAUX-ROUGES. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''.
1994. 827 pages. 22x14. Broché. Une carte des réserves
en début de volume. Avertissement de l'auteur. 41
photographies en noir et blanc hors texte. Appendice : le réveil
de l'Oiseau-Tonnerre. Lexique. Index. Les tribus. Les Indiens. Les
Blancs. Tableaux des batailles en ordre chronologique. Réédité
en 1999.
25,75 Euros. (169 F).
Idéal pour les débutants.
Presque 500 ans d'histoire sur les guerres indiennes, du Nord au Sud
et de l'Est à l'Ouest. Il y en a pour tout le monde et pour
tout les goûts. Suite à la lecture de ce fort volume, le
lecteur peut selon ses préférences, ses obédiences
s'orienter vers l'histoire de telles ou telles tribus, vers tel ou
tel personnage ou encore, vers telles ou telles matières en
histoire ou sciences humaines avec des livres plus précis et
exigeants.
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-Jacques ROUZET. SUR LES SENTIERS DE LA GRANDE GUERRE. Les Indiens dans les tranchées. 1914-1918.
O.D. Éditions –Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ».
2015. 220 pages. 22x14. Une carte des réserves en début de volume.
16 photographies en noir et blanc.
19,50 Euros.
Après avoir, durant cinq cents ans, subi les revers et la violence d’une conquête qui, dans l’Histoire, ne ressemble à aucune autre, celle de l’Ouest, les Indiens d’Amérique du Nord, sioux, cheyennes, apaches, crows, choctaws, blackfeet, aleuts, navajos, pour ne citer que ces tribus, sont venus sur le sol français combattre les troupes allemandes. C’est la Première Guerre mondiale.
Dès 1914 ce sont environ 4000 Indiens qui débarquent au sein du Corps Expéditionnaire canadien et, en 1917, c’est un peu plus de 15000 « guerriers-soldats » qui, en novembre, posent le pied en Bretagne parmi les troupes américaines du général Pershing. Avec force documentation, l’auteur relate cet aspect demeuré, somme toute, assez méconnu de l’Histoire.
En s’enrôlant, volontaires ou non, bon gré mal gré, souvent pour échapper à l’ennui mortel des réserves, à toutes les formes de maladies qu’elles génèrent, physiques comme psychiques, et, pour beaucoup, retrouver leur « statut » de guerrier perdu en 1890 lors du massacre de Wounded Knee, les Indiens empruntaient le chemin qui allait les mener, bien tardivement d’ailleurs, en 1924, à la citoyenneté américaine. Dans la société américaine, comme au sein des réserves, nombreux, agités, passionnés, furent les débats autour de l’opportunité, voire la nécessité, quelquefois « obligatoire » – selon les cas, les états-majors, les réserves concernées, les circonstances – de la participation indienne à la Grande Guerre.
Avant qu’elle ne survienne, celle-ci ne ressemblait encore à aucune autre. Elle clôt le « monde d’hier ». Si dans le même temps les rezzous des Bédouins de Lawrence, la ruée des Tirailleurs sénégalais et les charges de Hulans semblent jaillir d’un tableau de Delacroix, juste quelques décennies avant surgissaient des tableaux de Carl Schreyvogel, Frederic Remington et Charles M. Russell les dernières chevauchées des guerres indiennes américaines. Les Indiens des corps expéditionnaires alliés se sont battus sous le drapeau de deux nations qui symbolisaient alors modernité et « Liberté ». En ce centième anniversaire de la Première Guerre mondiale, il est plus que temps de le rappeler.
Jacques Rouzet, auteur de nombreux livres, est titulaire d’une maîtrise de lettres et diplômé de l’Institut des Hautes études cinématographiques. Il a travaillé successivement au Département de la Fiction à T.F. 1., puis à la direction littéraire et artistique d’une maison de production. Scénariste, il est l'un des créateurs de la série Louis La Brocante pour laquelle il a écrit plusieurs épisodes.
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-Jacques ROUZET. LES INDIENS D’AMÉRIQUE DU NORD DANS LA GRANDE GUERRE.
Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ».
2017. 228 pages. 22x14. Broché. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Avant-propos de l’auteur. 18 photographies en noir et blanc. 21 Euros.
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- MARI SANDOZ. AUTOMNE CHEYENNE. L'Exode du dernier espoir. Cheyenne Autumn. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2022. 23x14. 458 pages. Broché. Traduit par Thierry Chevrier. Préface de l'auteur. Remerciements. 24,90 Euros.
Mari Sandoz, comme si elle l’avait vécu, a décrit l’agonie de la fin des Cheyennes, comme eux, dans un cri déchiré, étouffé par le désespoir. Outre la véracité historique, dates, personnages, contexte, la beauté du langage imagé façon indienne, fait de ce livre un des chefs-d’œuvre de la littérature américaine, tous genres confondus. Défile alors sous nos yeux terrifiés et impuissants, mais éblouis par la force du texte, une tragédie ensanglantée, vécue par les Cheyennes dans un tourbillon de mort durant l’hiver 1878-1879.
Septembre 1878, déportés loin de leurs terres des Grandes Plaines, les Cheyennes croupissent et se meurent, incarcérés à ciel ouvert dans cette partie de l’officiel mais hostile « Territoire Indien » qu’est alors le futur État de l’Oklahoma. Les promesses non tenues du gouvernement les laissent accablés par la faim, les rations promises ne venant pas ou alors au compte-gouttes ; le lieu, ingrat, rendant impossible toute forme d’agriculture. À bout de patience et à leurs risques et périls, sous le commandement de leurs chefs Dull Knife et Little Wolf, ils décident de regagner à pied leur pays au Montana. Commence alors un des plus terribles exode de l’Histoire : 280 Cheyennes affamés, dépenaillés, marcheront, durant les quatre mois du terrible hiver 1878-1879, pour retrouver leur Terre. Contre eux, 10.000 soldats et 3000 civils, le ventre plein et bien équipés, les prennent en chasse à travers les déserts puis des plaines enneigées de l’Oklahoma, le désert de sable du Nebraska dans les Sand Hills, les plaines plates du Kansas, de l’Arkansas jusqu’aux collines et montagnes enneigées du Wyoming et du Montana. La densité du roman de Mari Sandoz, la subtilité et la précision des descriptions, l’atmosphère et l’esthétique très « indienne » qui s’en dégagent, font que l’ouvrage dépasse de loin une simple histoire de western : c’est tout simplement un chef-d’œuvre de la littérature américaine.
En 1964, sur un scénario de James R. Webb, John Ford a fait de cette tragédie humaine un western testamentaire qui a rendu justice au peuple cheyenne en en faisant un classique qui reste dans toutes les mémoires, film dont il écrit au générique : Based on the novel by Mari Sandoz.
Mari Sandoz, 1996-1966, a écrit de très nombreux ouvrages, notamment sur l’Ouest des pionniers et les Indiens. Elle a en l’occurrence écrit la mythique biographie du chef sioux Crazy Horse publiée dans la présente collection.
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-MARI SANDOZ. CRAZY HORSE. L'Homme étrange des Oglalas.
Crazy Horse. The Strange Man of the Oglalas.
Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''.
2021. 713 pages. 23x14. Broché. Traduit par Daniel Bismuth.
Préface de la nouvelle édition par Vine Deloria traduite par Thierry Chevrier. Note liminaire d’Olivier Delavault. Chronologie de l’homme blanc concernant le pays de Crazy Horse. Glossaire inédit Traduit par Thierry Chevrier et Olivier Delavault : Concepts religieux, cérémoniels, ethnographiques, termes culturels et historiques, noms de tribus. Noms de lieux. Noms de personnes.
26 Euros.
S’il existe une biographie où l’auteur entre en osmose avec son personnage, c’est bien cette biographie de Crazy Horse. Né au sein des Oglalas, une des sept bandes des Sioux tetons-lakotas, Crazy Horse, ou Tašhúnka Witkó, portait tout jeune le nom de Curly en référence à ses cheveux aux boucles un peu claires. De toujours il fut un homme étrange, énigmatique, solitaire qui consacra la majeure partie de sa vie à combattre un envahisseur dont la supériorité militaire et les épidémies qu’il apportait attirèrent toutes sortes de calamités sur les Indiens. Sandoz, outre qu’elle s’attache à décrire son « héros » tant dans l’émotion que dans l’affliction, rapporte dans le souffle de sa passion les événements historiques qui ont accablé le peuple de Crazy Horse et, comme elle l’écrit dans sa préface, ses « affinités avec la Terre, le Ciel et toutes les choses qui s’interposent entre ces deux éléments. Après de multiples et éclatantes victoires comme celle de Little Big Horn face au général Custer en 1876, Crazy Horse sera contraint, surtout par les siens, de se rendre. C’est ainsi que le 5 septembre 1877, après avoir présenté sa reddition, il sera lâchement assassiné à Fort Robinson par un soldat... grâce à l’aide d’un de ses « frères Lakotas » le guerrier Litte-Big-Man.
Mari Sandoz (1896-1966) et née dans le Nebraska et a grandi sur les lieux où vécut Crazy Horse. Ses écrits sont imprégnés d’une enfance où elle côtoya toute petite les Indiens. Cela explique en partie une certaine manière d’écrire qui fait sa spécificité. Sandoz a de nombreux livres à son actif dont Automne cheyenne publié dans la présente collection.
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-MARI SANDOZ. CRAZY HORSE. L'Homme étrange des Oglalas.
Crazy Horse. The Strange Man of the Oglalas.
Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''.
1994. 500 pages. 24x15. Broché. Traduit par Daniel Bismuth.
Introduction à l'occasion du cinquantième anniversaire
de cette édition par Stephen B. Oates. Une carte des réserves
indiennes en début de volume. Une carte. Chronologie de
l'homme blanc concernant le pays de Crazy Horse. Notes.
25,15 Euros.
(165 F).
Il fut le plus grand chef de guerre
des Sioux. Très tôt il perçu le danger que
représentait l'avancée des colons. Il fut le premier à
combattre les Blancs de manière efficace. En 1876 il «
seconda » Sitting Bull à Little Big Horn. Crazy Horse ne
correspond en rien à l'idée que l'on se fait d'un
Indien. Il fut toujours considéré par les siens comme
un être à part, se tenant à l'écart,
taciturne. Dans les années 1850 il était un frêle
adolescent qu'on appelait Curly avec ses cheveux clairs et bouclés.
Jamais il ne dansait, ne portait de parure, ne se vantait de ses
actes. Crazy Horse, tel un héros de la tragédie grecque
fut la victime d'un funeste destin : une vision l'avait averti qu'il
ne parviendrait pas à restaurer le cercle brisé des
Sioux et qu'il serait trahi par les siens. le 5 septembre 1877 il est
assassiné par un soldat avec l'aide de ses ''frères''
sioux. Un chef d'oeuvre littéraire et historique, où l'osmose
entre l'auteur et son sujet/héros atteint les sommets de la
passion. Toutefois, Crazy Horse fut un loup, et, comme Géronimo,
il envoya inutilement à la mort des centaines des siens, ne
voyant pas l'issue, l'impossible victoire définitive.
Peut-être moins hauts en couleurs et moins susceptibles de
susciter des sentiments et du romantisme, voire de l'héroïsme
militant qui perdure encore de nos jours, se voilant la face face à
l'Histoire, Red Cloud et Spotted Tail sauvèrent des vies et la
nation sioux.
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-JOSEPH ALTON SLADEN. FAIRE LA PAIX AVEC COCHISE. Journal de 1872 du capitaine Joseph Alton Sladen.
Making Peace with Cochise.
Édition établie par Edwin R. Sweeney. Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ».
2023. 169 pages. 22x14. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Aline Weil.
PPréface et appareil critique d’Edwin R. Sweeney. Avant-propos de Frank J. Sladen Junior. Annoté par Olivier Delavault.
Épilogue. Annexes. Notes. Bibliographie. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Photographie en noir et blanc.
17,90 Euros.
S’il y eut au XIXe siècle, au plus fort des guerres indiennes, une mission de paix en
laquelle personne ne croyait, c’est bien celle que mena le général de brigade Oliver Otis
Howard pour négocier une paix avec le chef apache Cochise. Été 1872, La Maison-Blanche considère qu’il est temps de mettre fin aux guerres apaches qui ravagent tout le sud-ouest du pays. Aux yeux du président républicain Ulysses S. Grant, Cochise, chef des Apaches chiricahuas, est le seul interlocuteur de cette tribu ayant assez d’autorité et d’ascendant sur les siens pour être à même de négocier sérieusement une paix. Le chef des Chokonens, une des quatre bandes de la tribu chiricahua avec les Chihennes de Mangas Coloradas, de Victorio et de Nana, les Bedonkohes du guerrier Geronimo et les Nedhnis du chef Juh – tient tête depuis douze ans aux troupes américaines, mais aussi mexicaines. La « Guerre de Cochise » répand la terreur en Arizona et au Nouveau- Mexique et commence à coûter cher en vies, en dollars et ralentit fortement la « marche du progrès ». Même s’il reste souvent maître du terrain, le grand chef est conscient que chaque affrontement se termine par trop de morts dans les rangs chiricahuas qui, inexorablement, s’éclaircissent. Une volonté de paix pour sauver les vies apaches pointe dans son esprit. Par l’intermédiaire de son seul ami blanc, Thomas Jonathan Jeffords, Howard en qualité de représentant du président Grant, assisté de son aide de camp Joseph Alton Sladen, met sur pied une mission de paix. Dès le début et jusqu’à la signature du traité le 11 octobre 1872, Sladen tient au jour le jour son journal. Scrupuleux, détaillé, intelligemment rédigé, ce journal constitue la matière du livre et se révèle un véritable « trésor » pour tout lecteur, et bien sûr, pour les ethnologues et les historiens. En immersion au sein d’une tribu indienne en état de guerre totale, la tribu la plus redoutable à l’époque avec les Sioux lakotas et les Cheyennes du Nord, nous découvrons la vie quotidienne des Apache chiricahuas chokonens, leurs lois de l’hospitalité. Et enfin, et surtout, car ce n’était pas donné à tout le monde depuis longtemps sans trouver la mort, nous nous trouvons face à Cochise.
Joseph Alton Sladen (1841-1911) outre qu’il fut un vétéran des armées de L’union durant la guerre de Sécession effectua des études en médecine. Très tôt il devint l’intendance du général Oliver Otis Howard. Il sera jusqu’à la mort de ce dernier en 1909 son fidèle aide de camp. Edwin R. Sweeney qui a établi l’édition et l’appareil critique du Journal est l’auteur des biographies de Cochise et du beau-père de ce dernier, savoir le chef de la bande chiricahua des Chihennes-mimbrenos Mangas Coloradas parues dans la présente collection.
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-JOSEPH ALTON SLADEN. FAIRE LA PAIX AVEC COCHISE. Journal de 1872 du capitaine Joseph Alton Sladen.
Making Peace with Cochise. The 1872 Journal of Captain Joseph Alton Sladen.
Édition établie par Edwin R. Sweeney. O.D. Éditions - Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ».
2016. 360 pages. 22x14. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Aline Weil.
Préface de Frank J. Sladen, Jr. Préface et remerciements de Edwin R. Sweeney. Épilogue.
Appendice A : Conseil des Apaches mimbres à Fort Tularosa les 11 et 12 septembre 1872.
Appendice B : Chronologie de l’expédition Howard-Sladen. Notes en fin de volume.
Photographies en couleurs et en noir et blanc. Cartes. Une carte des réserves indiennes en début de volume.
19,90 Euros.
Au début de l’été 1872, le président Ulysses S. Grant considère qu’il est plus que temps de mettre un terme aux guerres
apaches qui ravagent tout le sud-ouest des États-Unis. Il décide alors de négocier un traité de paix avec Cochise, le chef
emblématique des Chiricahuas, la tribu la plus puissante et la plus belliqueuse des tribus apaches. Ce dernier, en effet,
tient tête depuis douze ans à l’armée américaine et « les Guerres de Cochise » qui répandent la terreur en Arizona et au Nouveau-Mexique,
commencent à coûter de plus en plus cher en vie humaines et en dollars. Même s’il reste souvent maître du terrain, le grand chef
est conscient que chaque jour qui passe se termine par trop de morts dans ses rangs qui, inexorablement, s’éclaircissent.
C’est pourquoi il songeait depuis quelque temps à trouver le moyen de négocier une paix honorable pour son peuple.
Par l’intermédiaire de son ami Thomas J. Jeffords, le chef chiricahua parviendra à ses fins. C’est un homme d’expérience qui est nommé
par Grant pour aller faire la paix avec Cochise, le Général de Brigade Oliver Otis Howard. Pour cette mission le vieux général est,
comme à son habitude, accompagné de son fidèle aide de camp, le capitaine Joseph Alton Sladen. Durant les quatre mois qu’aura duré
la mission, de juillet 1872 à son aboutissement en octobre, Sladen va tenir un journal. Scrupuleux, détaillé, intelligemment rédigé
et annoté ce journal constitue la matière de ce livre. C’est un véritable « trésor » pour les ethnologues et les historiens.
Ce document inédit nous fait pénétrer au sein d’une tribu en état de guerre total et d’où aucun Blanc depuis longtemps n’est revenu vivant.
Mais les Apaches connaissent les lois de l’hospitalité et, à la guerre comme pour préparer une paix, Cochise connaît son affaire.
La paix sera décidée par le grand chef le 11 octobre 1872.
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-MARIE-CLAUDE FELTES-STRIGLER. LES INDIENS OSAGES. Enfants-des-Eaux-du-Milieu.
Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2023. 282 pages. 22 x 14. Broché. À propos de Leonard et John Maker, Osages, par M.C. Strigler. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Remerciements. Préface à la seconde édition. Introduction. Conclusion. Les Osages, les grandes dates dans leur histoire. Acronymes. Tribus citées. Bibliographie. Photographies en couleurs et en noir et blanc. Gravures anciennes en couleurs.
21,90 Euros.
Tribu de l’Est des Grandes Plaines, les Osages, ou Ni-u-kon-ska, étaient, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, un peuple de chasseurs cueilleurs et, quand il le fallait, de guerriers. Ils se nommaient eux-mêmes Wazházhe, ou Enfants-Des-Eaux-Du-Milieu. Les Osages vivaient dans la vallée fertile du Mississippi lorsque les explorateurs européens les rencontrèrent au XVIIIe siècle. Les Français, en partie desquels cette tribu doit son nom, en firent leurs partenaires privilégiés pour la traite des fourrures. Les récits de voyageurs d’entre 1740 et 1800 nous apprennent que, du fait de leurs rapports amicaux fréquents, le nom de Osage viendrait d’une altération d’origine française. C’est ainsi qu’en 1827 un groupe de six Osages est arrivé à Rouen où il furent invités à l’Opéra, leur séjour donnant lieu à de multiples réceptions et réjouissances ; c’est l’évêque de Montauban qui ouvrit une souscription pour leur permettre de retourner en Amérique. Au XIXe siècle, sous la pression des colons, les Osages sont déplacés au Kansas, puis en Territoire Indien, qui devient en 1907 l’actuel Oklahoma. Au début du XXe siècle, les Osages se trouvèrent propriétaires des plus riches réserves de pétrole, mais aussi la cible d’opportunistes, d’escrocs, et même d’assassins, qui convoitaient leur richesse. Aujourd’hui, faisant face à la réalité, renaissant des cendres de leur passé, les Osages cherchent l’excellence, revendiquent leur identité, leur culture et leur langue.
Marie-Claude Feltes-Strigler, Maître de conférences à l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle, est l’auteure d’une thèse de doctorat, « La nation navajo. Tradition et développement », ainsi que de nombreux articles et livres sur les Indiens. Également chercheur de terrain chez les Navajos et les Osages, elle a écrit, avec le Navajo Sam Begay « Moi, Sam Begay, homme-médecine navajo », paru dans la présente collection.
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-MARIE-CLAUDE FELTES-STRIGLER. LES INDIENS OSAGES. Enfants-des-Eaux-du-Milieu.
O.D. Éditions - Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ».
2016. 360 pages. 22x14. Broché. Photographies en couleurs et en noir et blanc. Une carte des réserves indiennes en début de volume.
22 Euros.
Les Osages, peuple de guerriers des Plaines de l’Est, n’ont pas laissé indifférents les premiers européens qui les ont rencontrés, notamment les Français, dans la vallée fertile du Mississippi. Marie-Claude Feltes-Strigler, qui compte de nombreux amis dans la tribu, s’appuie sur les traditions orales, les témoignages de missionnaires et de militaires, ainsi que sur ses recherches personnelles pour retracer 400 ans de leur histoire, en passant d’ailleurs en 1825 par un étonnant séjour en France de quelques-uns d’entre eux. L’immense territoire des Osages s’étendait sur les États actuels de l’Arkansas, du Missouri, du Kansas et de l’Oklahoma. Les cours d’eau importants et la chaîne montagneuse des Ozarks qui le traversent leur donnèrent longtemps un avantage stratégique et commercial qui leur permit de devenir les partenaires privilégiés des Français pour la traite des fourrures.
Des premières confrontations avec les colons blancs, à la christianisation et aux multiples cessions de terres auxquelles ils ont été contraints, les Osages ont réussi à faire valoir leurs droits et à conserver leur héritage tant spirituel que culturel. Fait relativement rare dans l’histoire des Indiens d’Amérique du Nord, ils ont pu négocier la propriété des sous-sols de leur réserve dont les ressources en pétrole ont généré de conséquents revenus auxquels se sont ajoutés plus récemment ceux des casinos. Parvenus eux-mêmes à documenter leur propre passé, les Osages ont su, très tôt, utiliser « la voie de l’homme blanc » et pour certains, devenir écrivains, historiens, tout en préservant leur identité.
Marie-Claude Feltes-Strigler, Maître de conférence à l’Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, mais aussi « ethnologue de terrain », a publié plusieurs ouvrages sur les Navajos et une histoire des Indiens des États-Unis.
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EDWIN R. SWEENEY. COCHISE, CHEF DES APACHES CHIRICAHUAS
Cochise Chiricahua Apache Chief.
Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2023. 510 pages. 22 x 14. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Ricklin. À propos de la photographie de couverture, préface et annotations par Olivier Delavault. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Cartes et photographies en noir et blanc. 24,90 €.
Maître stratège, orateur envoûtant, leader spirituel, politique et moral : c’était Cochise, le chef le plus vénéré de tous les Apaches, et notamment de sa tribu, les Chiricahuas. Cochise est né en 1810-1812 dans le sud-est de l’Arizona, dans les Dragon Mountains, au sein de la bande des Chokonens. Prenant la tête de ces derniers au milieu des années 1850, il devient au fil des années un leader si puissant que les autres bandes chiricahuas, savoir les Chihennes de Mangas Coloradas puis de Victorio et de Nana, les Nedhnis de Juh, et les Bekonkohes du leader guerrier Geronimo lui prêtèrent allégeance totale. Vénéré des Apaches, il fascine aussi nombres d’interlocuteurs Blancs, agents indiens, Commissaires au Affaires indiennes, soldats et officiers jusqu’au plus haut grade. Le commandement suprême par Cochise de tous les Chiricahuas – mais aussi d’autres groupes apaches ainsi les White Mountains avec les Coyoteros, les Pinals, les Cibicues, les Tontos, les Arivaipas et parfois même des Mescaleros du Nouveau-Mexique et des Navajos pour de vastes offensives de guerre – survint dès février 1861 lors de l’affaire Bascom, quand Cochise, alors en paix, fut injustement accusé de l’enlèvement de l’enfant d’un fermier et s’amplifia dans les mois qui suivirent surtout après la bataille d’Apache Pass les 15 et 16 juillet 1862 où la colonne des Volontaires Californiens échappa au massacre par l’utilisation de deux obusiers. Cochise aura été une des figures charnières de l’histoire du sud-ouest américain, où son nom résonnait comme un tocsin dans les cœurs terrorisés des populations civiles comme militaires. Le chef chokonen aura été plus de 12 années dans un tourbillon incessant de guerre contre deux puissantes nations, les États-Unis et le Mexique. La guerre permanente de Cochise convaincra le président Ulysses S. Grant de vouloir négocier une paix. En octobre 1872, voulant sauver les vies chiricahuas, « son Apacheria » appelée désormais la « Terre spirituelle de Cochise », le grand chef parvient à signer un traité de paix, grâce à la médiation de Thomas Jonathan Jeffords, son seul ami blanc en qui il a confiance, avec le général Oliver Otis Howard représentant du président Grant. Après avoir nommé comme successeur son fils aîné Taza, Cochise meurt de maladie le 8 juin 1874. Deux ans plus tard, en voyage officiel à Washington, Taza décède en septembre 1876 d’une pneumonie. Son frère Naiche devient alors le chef héréditaire des Chiricahuas mais, sous l’influence de Geronimo, Naiche, qui n’a pas les qualités de son frère, se soumet à ce dernier. S’en suit, jusqu’en 1886, une illusoire, mais héroïque nouvelle guerre apache. La paix de Cochise est morte. Réserves inhospitalières, déportation en Floride, tel se dessine désormais le terrible destin des Chiricahuas.
Né en 1950, à Boston, Edwin Russell Sweeney est l’auteur de nombreux livres et articles sur les Indiens du sud-ouest des États-Unis. Ses biographies sur Cochise, Mangas Coloradas font autorité dans le monde nord-américain et dans toute l’Europe de l’Ouest et les pays de l’Est.
- EDWIN R. SWEENEY. COCHISE, CHEF DES APACHES CHIRICAHUAS. Cochise Chiricahua Apache Chief. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1994. 592 pages. 22x14. Broché. Traduit par Odile Ricklin. Carte des réserves indiennes en début de volume. Arbre des tribus apaches en début de volume. Remerciements. Introduction de l'auteur. 20 photographies hors texte en noir et blanc. Une reproduction de peinture en noir et blanc hors texte. 3 cartes. Notes. Index. 23,78 Euros. (156 F) .
La biographie de Cochise. Ce livre
publié pour la première fois aux Etats-Unis en 1991 est
un véritable évènement : il n'y avait jamais eu
de biographie sur Cochise avant. D'ores et déjà, il
fait figure de classique. Les Apaches en ce XIXè siècle
ont compté plusieurs grands chefs mais aucun d'eux n'égala
Cochise par le souvenir qu'il a laissé dans l'histoire et
l'influence hors du commun qu'il a eue sur les évènements.
Pendant dix ans, de son nid d'aigle des Dragoon Mountains, il dirigea
les opérations avec brio ; aucune troupe ne put alors vaincre
Cochise et les siens en combat régulier. Les Apaches, comme
beaucoup d'autres tribus, furent plus vaincus par les maladies, les
commerçants, les trafiquants et les trahisons multiples que ce
beau monde véhiculaient plutôt que militairement. Ce
n'est que par une volonté de négociation du président
Ulysses Grant que Cochise cessa les combats en 1872. Une biographie
très riche, forte de détails pointilleux ; des
informations absolument inédites.Pour
en savoir plus sur ce livre.
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EDWIN R. SWEENEY. MANGAS COLORADAS.
Mangas Coloradas Chiricahua Apache Chef.
Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''.
2008. 712 pages. 24x15. Remerciements. Introduction. Cartes. Notes en fin de volume.
Broché. Traduit par Philippe Sabathé et Anne-Sophie Greloud.
25 euros.
Mangas Coloradas, (1790-1863), chef de la bande des Apaches chihennes
mimbrenos, fut le plus important des chefs chiricahuas du XIXème
siècle ; il en fut aussi le plus puissant et le plus adulé
jusqu'à l'arrivée de son beau-fils Cochise,
chef de la bande des Apaches chokonens à la tête des
quatre bandes chiricahuas qui comptaient, outre les Mimbrenos et les
Chokonens, les Chihennes warm springs, les Nedhnis et les Bedonkohes,
la bande du futur Geronimo. Au fait de sa puissance militaire et de
chef tribal, Mangas Coloradas avait toujours désiré
vivre en paix avec les Américains. Cependant, les Apaches
étant en guerre depuis des siècles avec le Mexique,
Mangas Coloradas ne put tenir les Américains à distance
de leurs alliances avec les Mexicains et a fini par devenir à
la fin de sa vie l'un des plus redoutés de tous les chefs
indiens de l'Ouest des états-Unis. Homme ouvert et sociable,
qui préférait résoudre les problèmes en
suivant la voie de la négociation, il fut le chef chiricahua
qui, plus que n'importe quel autre, fit réellement confiance
aux Américains et les respecta véritablement. Ayant une
claire conscience de la réalité indienne, il était
naturellement enclin à négocier avec eux parce qu'il
avait déjà, auparavant, régulièrement
cherché à établir des relations pacifiques avec
les Blancs. En fin de compte, sa confiance et sa bonne volonté
entraînèrent sa mort. Lorsqu'en 1863 il voulut
rencontrer les Américains pour confirmer son attitude initiale
de paix, il fut par traîtrise capturé par le général
West, torturé au fer rouge pendant son sommeil, abattu à
bout portant puis décapité. à l'instar de
Victorio et de Cochise, les deux leaders les plus importants des
Chiricahuas durant les deux décennies qui suivirent son
assassinat, Mangas Coloradas n'avait donc pas cherché à
combattre les Américains. Mais durant les dernières
années de sa vie, une invasion inacceptable des terres apaches
se produisit, sous la forme de mineurs, de prospecteurs, de fermiers
et de ranchers, qui s'emparèrent de la plus grande partie du
territoire de son peuple, occupèrent ses meilleures terres
agricoles, en éventrèrent le sol en creusant des mines
et en tuèrent ou en firent fuir presque tout le gibier. Si
d'autres dirigeants apaches sont mieux connus que lui ainsi de
Victorio, Cochise et Geronimo qui lui ne fut d'ailleurs jamais
chef héréditaire reconnu mais seulement chaman de
guerre, Mangas Coloradas fut un véritable chef chiricahua, qui
sut user de diplomatie et développer des alliances pour
atteindre sa position dominante sur une base tribale. Généreux,
habile à la chasse comme à la guerre, sage, orateur
talentueux, Mangas Coloradas possédait les qualités
essentielles qui font d'un grand chef indien l'équivalent
d'un homme d'état : Mangas Coloradas était
en fait le général en chef des Chiricahuas. Diplomate,
visionnaire et chef de guerre, l'ouvrage trace le portrait de
cet Indien hors du commun, un modèle inégalable, sinon
inégalé, de chef tribal. Il avait en lui, dans un
mélange étonnant de beauté et d'harmonie, toutes
les qualités les plus appréciées dans la culture
apache. Son histoire est celle d'un peuple naturellement modeste et
paisible, rendu cruel et intransigeant par les incompréhensions,
les mensonges et l'oppression. C'est une histoire très triste.
Il est nécessaire qu'elle soit racontée.
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- RUSSELL THORNTON. LES CHEROKEES. The Cherokees. A Population History. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1997. 314 pages. 23x15. Broché. Traduit par Odile Ricklin et Judith Gross. Publié avec la collaboration de C. Matthew Snipp et Nancy Breen. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Cartes. Graphiques, tableaux et schémas. Documents. 22,56 Euros. (148 F) .
Cette histoire démographique
des Cherokees - par un Cherokee professeur de sociologie à
l'université de Berkeley en Californie - est exemplaire de
part son résultat objectif mais également parcequ'elle
trouve son propre terrain d'investigation à ce sujet. Les
Cherokees connus hélas par leur déportation en 1838
''La Piste des Larmes'' ne sont en fait pas plus connus que çà.
Ce livre pose donc la question suivante : qui sont les Cherokees, qui
parmi tous ces gens qui se disent être Cherokees le sont
vraiment eu-égard à certains avantages d'être
aujourd'hui ''Indiens'' aux U.S.A. Livre il est vrai difficile
d'accès, il en est pas néanmoins une réponse
globale à toutes sortes de questions qu'on se pose aujourd'hui
à l'endroit des Indiens : leur démographie et surtout
qui est Indien et pourquoi ?
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- STANLEY C. VESTAL. SITTING BULL. Sitting Bull Champion of the Sioux. Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2021. 461 pages. 23x14. broché. Note liminaire d’Olivier Delavault. Préface de Daniel Dubois. Avant-propos de Raymond J. DeMallie. Introduction de l’auteur. Photographies en noir et blanc. Traduit par Karin Bodson-Nilsson. Nouvelle édition. 25 Euros.
Quand en 1926 Stanley Vestal rencontre de nombreux Sioux dans les réserves du Dakota, commence la gestation du premier grand livre sur les Indiens. Parmi les Lakotas avec qui il parle de son projet, Vestal retrouve les deux neveux de Sitting Bull : One Bull et White Bull dont la capacité à raconter les événements, à parler de leur oncle, contribuent de façon capitale à la réalisation du projet de biographie. Sitting Bull est né en 1831 au sein de la bande des Sioux hunkpapas. Dès 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Il est unanimement reconnu comme ayant les vertus cardinales qui en font un grand chef. Après 1868 Sitting Bull émerge de plus en plus comme le leader des Indiens des Plaines que l’armée américaine aura à défier en priorité. De combats en combats, ses partis de guerre anéantissent le 25 juin 1876, à Little Big Horn dans le Montana, le 7e régiment de cavalerie du général Custer. S’ensuivra la fuite au Canada puis le retour des années plus tard aux États-Unis où Sitting Bull sera assassiné le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Nord, par un membre de la police indienne au service de l’armée. Cet assassinat précède le massacre de Wounded Knee où des centaines de Sioux lakotas des bandes miniconjous et hunkapas trouvent la mort dans les neiges du Dakota du Sud le 29 décembre 1890.
Walter Campbell Vestal dit Stanley Vestal, 1887-1957, a grandi dans l’Oklahoma. Ses camarades d’enfance sont alors cheyennes et arapahoes. Après plusieurs années à Oxford, il devient professeur d’expression écrite à l’université de l’Oklahoma. Après une biographie sur Kit Carson, il préfère se consacrer définitivement aux Indiens.
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- STANLEY C. VESTAL. L'AIGLE FOUDROYE. SITTING BULL. Sitting Bull Champion of the Sioux. O.D. Éditions – Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ». 2012. 450 pages. 22x14. broché. Préface de Daniel Dubois. Photographies en noir et blanc. Traduit par Karin Bodson-Nilsson. Nouvelle édition. 22 Euros.
Ce livre est dans l’histoire des ouvrages qui leur sont consacrés l’un des premiers où le témoignage et l’avis des Indiens sont considérés avec la même attention et évalués avec autant de soin que les sources plus « conventionnelles ».
Dès 1926, seuls les Sioux qui ont connu Sitting Bull, dont ses deux neveux, ont pu donner à Stanley Vestal les moyens de finaliser correctement à leurs yeux cette biographie, la biographie mère, historique et de terrain, après laquelle, d’autres plus de « bureau » et « universitaire », ont pu exister.
Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis la première publication aux États-Unis de cette biographie du grand chef sioux, symbole dans nos mémoires de l’âme et de la résistance indienne en Amérique du Nord. Dès 1926, Walter Stanley Campbell, alias Stanley Vestal, rencontre de nombreux sioux dont les deux neveux de Sitting Bull ; One Bull avec qui il noue des liens si forts que le vieux chef l’adopte tel un fils ; et White Bull dont la capacité à raconter les événements, à parler de son oncle, son amitié et sa confiance envers Vestal contribuent de façon capitale à la réalisation du projet de biographie. Il a été également nécessaire à l’auteur de rencontrer d’autres Indiens que les seuls Sioux.
Né en 1831 dans ce qui deviendra le Dakota du Sud, le futur Sitting Bull – Tatanka Yokanta – voir le jour au sein de la bande des Sioux hunkpapas. Le jeune garçon est au début de son existence quelqu’un de lent, de contemplatif. Néanmoins, dès l’âge de chasser et de se battre contre d’autres tribus il prend, à l’issue d’un exploit guerrier, le nom de Sitting Bull. Dès 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Si Sitting Bull ne leur cherche pas spécialement querelle, il est vite contraint de prendre les armes contre eux face à leur hostilité et aux agressions qui mettent en péril le monde lakota et la vie des Sioux eux-mêmes.
Chef de guerre, le Pouvoir habite Sitting Bull. Il est unanimement reconnu parmi les siens comme ayant les vertus cardinales qui font un chef traditionnel doté des pouvoirs d’un homme-médecine. Après 1868 et la Guerre de Red Cloud, Sitting Bull émerge de plus en plus comme le chef sioux que l’armée américaine aura à défier en priorité. De combats en combats il mène, avec Crazy Horse, ses partis de guerre à la bataille de Little Big Horn le 25 juin 1876 où il anéantit le régiment du général George-Arsmtrong Custer. S’ensuit la fuite au Canada puis le retour aux Etats-Unis où Sitting Bull est assassiné le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Nord, par Red Tomahawk, un sergent sioux au service de l’armée. Cet assassinat précède le massacre de Wounded Knee où des centaines de Lakotas trouvent la mort dans les neiges du Dakota du Sud le 29 décembre 1890.
Stanley C. Vestal, 1887-1957, a grandi dans l’Oklahoma. Ses camarades d’enfance sont alors cheyennes et arapahoes. Après plusieurs années à Oxford, il devient professeur d’expression écrite à l’université de l’Oklahoma. Après une biographie sur Kit Carson, il préfère se consacrer définitivement aux Indiens des Plaines.
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- ERNEST WALLACE. E. ADAMSON HOEBEL. LES COMANCHES. Princes des Plaines du Sud. The Comanches. Lords of the South Plains. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1995. 410 pages. 24x15. Broché. Traduit par Thierry Piélat. Carte des réserves indiennes en début de volume. Préface de la 9ème édition par E. Hoebel. Préface de la 1ère édition par les auteurs. Note linguistique. Carte du pays comanche en début de volume. 3 reproductions de peintures en noir et blanc hors texte. 15 photographies en noir et blanc hors texte. Notes. Bibliographie. Index. 22,71 Euros. (149 F) .
En dehors de quelques romans
d'aventure du début du siècle, voici le premier livre
de langue française sur les Comanches. Tribu redoutée
de toutes les autres puis des Blancs, espagnols comme Américains,
les Comanches sont dans l'inconscient collection aussi ''célèbres''
que les Sioux, les Apaches ou les Cheyennes : Le pays des Comanches -
Le peuple comanche - Le cheval et le bison - Nourriture, vêture
et habitat - Jeux et travaux - Du berceau au tombeau - La quête
des pouvoirs - Cosmogonie et croyances populaires - Gouvernement et
lois - La guerre - Les Princes des Plaines du Sud - Dans la réserve.
Ce livre reste à ce jour un des meilleurs du monde sur cette
grande tribu de la famille linguistique uto-aztèque.
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© Olivier Delavault - Mars 2000.