ROMANS
- ELLIOTT ARNOLD. LA FLECHE BRISEE. Blood Brothers. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1992. 494 pages. 22x14. Broché. Traduit par Jean Muray. Préface d'Olivier Delavault. Avant-Propos de l'auteur. 20.58 Euros. (135 F).
« Le Livre de la Terre spirituelle de Cochise ». Un
des romans historiques les plus importants et les plus crédibles
sur la nation apache. Ecrit d'après des documents historiques
et biographiques fruits de longues recherches ; l'auteur s'est
particulièrement attaché à mettre en relief la
belle figure de Cochise chef des Apaches chiricahuas chokonen.
Nombreux et précieux renseignements chronologiques et
ethnologiques. Ce livre constitue une pierre, un repère pour
ce qui est de l'histoire des Apaches. En effet, à travers le
chef Cochise, Chef héréditaire chiricahua, c'est la
nation apache toute entière qui ici nous mîmes son
exceptionnelle tragédie. Les détails historiques
revêtent dans ce texte une importance capitale. Rarement un
texte sur les Indiens d'Amérique du Nord a atteint ce sommet
d'intensité et de désespoir même si ici - mais
c'est Arnold et l'époque d'écriture du roman - la
personnalité de Cochise est excessivement anoblie. Pour plus
de renseignements, voir sa biographie par Edwin R. Sweeney dans la
même collection, le fameux Les Cent premières années
de Nino Cochise en Points Seuil, puis, par Arnold son fabuleux
roman historique Le Temps des Gringos , Phébus.
Pour en savoir beaucoup plus, voir dans la rubrique histoire à
la biographie de Sweeney sur Cochise et cliquez sur "pour en
savoir plus sur ce livre".
Edition épuisée, voir nouvelle édition, rubrique "Autres éditeurs-autres livres".
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- RODNEY BARKER. LE CERCLE BRISE. Meurtres en pays navajo. Broken Circle. A True story of Murder and Magic in Indian Country. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1995. 383 pages. 24x15. Broché. Traduit par Marie-France Girot. Introduction de l'auteur. Carte des réserves indiennes en début de volume. 21.19 Euros. (139 F).
Dans les années 1980, un journaliste, l'auteur, enquête,
revient sur une affaire dans laquelle il était ''tombé''
en 1974 à Farmington, Nouveau-Mexique près de la
réserve du Dineh (Navajo). Des Navajos sont donc trouvés
assassinés, nus ayant subi des sévices et tortures de
toutes sortes. Les auteurs de ces atrocités sont trois jeunes
gens blancs de la High School de Farmington. L'affaire fait grand
bruit. Le verdict est clément pour les meurtriers. Par la Voie
navajo, le Dineh demandera réparation, rétablissement
de l'équilibre rompu.
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- RUTH BEEBE HILL. HANTA YO OU LA VIE QUOTIDIENNE CHEZ LES SIOUX TITONWANS ENTRE 1750 ET 1835. Hanta Yo. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1993. 525 pages. 23x14. Broché. Traduit par France-Marie Watkins. Carte des réserves indiennes aux Etats-Unis en début de volume. Introduction de Chunksa Yuha. Au lecteur par l'auteur. Remerciements. Chronique d'hiver lakota 1750 à 1835. Arbres généalogiques des familles indiennes concernées. Glossaire des termes lakotas. 21.19 Euros. (139 F).
Traduit de l'anglais après avoir été réécrit
en lakota, pour rester fidèle au style, à la structure,
à la pensée, à l'idiome Siouan, ce texte, au
delà de la fiction, est une oeuvre littéraire et
historique remarquable. ''Hanta Yo est l'histoire d'une famille
d'Indiens titonwans, entre 1750 et 1830, à une époque
où leur civilisation millénaire conserve encore toute
sa pureté mais apparaît déjà menacée
par l'apparition des premiers pionniers. Le récit s'inspire de
chroniques illustrées retraçant sur une peau de bison
la vie du clan au fil des saisons. Une succession presque
ininterrompue de scènes de chasse et de guerre colore le
récit, avec une précision, un éclat, une vigueur
exceptionnels. Mais au-delà de ce pittoresque attendu,
l'ouvrage nous fait revivre pour la première fois de
l'intérieur la vie quotidienne des Premiers Américains
telle qu'elle demeurait encore il y a quelques décennies,
inchangée depuis le fond des âges''.
(Epuisé, voir disponibilité).
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- BETTY LOUISE BELL. COMME DES VISAGES DANS LA LUNE. Faces in the Moon. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge'' . 1996. 184 pages. 22x14. Broché. Traduit par Marie-France Girod. Cartes des réserves indiennes en début de volume. 19.51 Euros. (128 F) .
Ta grand-mère était une Cherokee de " sang pur " répétait ma mère, aussi loin que je me souvienne. C'était le début d'une confidence...
Petite fille, Lucie a été élevée avec les histoires de sa famille, que les voix de sa mère et de sa tante tissaient inlassablement à la table de la cuisine, comme un fil tendu entre les générations. Ces générations, pourtant sont déchirées. Génération perdue pour les deux femmes qui, rejetant la vie et les moeurs rurales des leurs, les Cherokees de l'Oklahoma, se sont lancées dans une poursuite pathétique et pitoyable d'un rêve américain où elles n'ont aucunement place. Génération du refus pour Lucie qui, devenue adulte a pris ses distances avec cette mère usée, bouffie, aux ridicules cheveux décolorés, est devenue professeur d'université dans le Michigan.
Aujourd'hui, à la quarantaine, Lucie revient sur les
lieux de son enfance, appelée auprès de sa mère
transportée d'urgence à l'hôpital.
Seule dans la pauvre maison elle va, dans une douloureuse
confrontation avec l'image maternelle, retourner aux sources de son
existence et recueillir son héritage indien. A travers ce
retour sur sa mémoire, Lucie va tenter de renouer avec une
tradition qui se meurt. Dans cette quête, c'est elle-même
qu'elle retrouve à la fin du voyage où l'on
peut voir ces visages de femmes dans la lune.
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- THOMAS BERGER. LITTLE BIG MAN. MEMOIRES D'UN VISAGE PALE. Little Big Man. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1991. 450 pages. 23x14. Broché. Traduit par France-Marie Watkins. Avant-propos d'un homme de lettre Jack Crabb. Avant-Propos d'Olivier Delavault. Réédité en 1998 avec carte des réserves indiennes en début de volume. 21.34 Euros. (140 F) .
Au bel âge de cent onze ans, Jack Crabb dicte ses souvenirs
d'homme des Plaines, éclaireur, Indien, bagarreur. L'auteur
vit tantôt avec les Cheyennes dont il est le frère,
tantôt avec les Blancs qui le rejeteront. Les ''Mémoires
d'un Visage Pâle'' sont une fresque romanesque et historique
des plus importantes sur les Indiens des Plaines. Poignant, épique,
c'est la destinée tragique de la nation cheyenne (famille des
Algonquins avec leurs voisins Arapahoes) qui nous est contée
ici. D'une écriture mi-parlé, mi-"écrite",
l'oeuvre fait date depuis sa première publication en 1964 et
nous donne un document unique sur l'Ouest dans les Grandes Plaines.
Picaresque et méditatif, l'ouvrage dépasse de loin le
simple cadre du Western - si tant est que ce cadre est empreint de
simplicité - mais est avant tout une oeuvre littéraire
mondiale de premier plan.
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- THOMAS BERGER. LE RETOUR DE LITTLE BIG MAN. Return of Little Big Man. Editions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2000. Broché. Traduit par Danièle Laruelle. 22.11 Euros. (145 F) .
On retrouve le Sieur Jack Crabb/Thomas Berger, à l'âge
de 111 ans qui de son hospice sur son magnétophone récidive
et raconte la suite de ses aventures là où il nous
avait laissés dans le premier tome. Roman de la route
picaresque, l'ouvrage est une chronique sévère de la
conquête ou les Amis des Indiens de l'Est sont copieusement
étrillés tel que Hyde le fit dans son oeuvre ; par
ailleurs, la vision de cette conquête et de l'Ouest américain
est a relié de toute évidence avec les réflexions
de N. Scott Momaday dans « L'Homme fait de mots ».
Néanmoins, ce roman iconoclaste, instructif, donne
l'impression que souvent - de Deadwood avec Hickook et Bat Masterton,
à Tombstone avec les Earp et Doc Holliday, jusque dans l'Est
avec Buffalo-Bill et Sitting Bull, puis dans toute l'Europe avec le
fameux Wild West Show - des dénommés Céline et
Feydeau font des irruptions dans l'écriture de Berger, ce qui
ne manque pas de désespérer le lecteur, de le faire
hurler de rire, de l'agresser, de le contenter. Un chef d'oeuvre où
le langage est finalement le premier personnage. C'est d'ailleurs ce
que disaint Henri Miller, un chef-d'oeuvre, c'est là où
le langage est le premier personnage... Pour
en savoir plus sur ce livre.
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D.L. BIRCHFIELD. CHAMPS D’HONNEUR. Field of Honnor. Éditions du Rocher. Collection « Terres étrangères » 2009. 254 pages. 24x15. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Françoise Perriot. 20 Euros.
O.L.N.I, objet-littéraire-non-identifié ; attention, une fois entre vos mains, ce livre n’est pas à lâcher. La prose de D. L. Birchfield est hantée. La paranoïa générée par le traumatisme post-vietnamien n’y est pas pour rien. Elle est heurtée et violente. Directe, elle frappe l’imagination et l’histoire des Indiens choctaws d’hier et d’aujourd’hui en échouant ses meurtrissures sur les rivages de la science-fiction. Birchfield est l’un des principaux représentant d’un courant d’avant-garde des nouveaux écrivains indiens, Natives American, incarné par Gerald Vizenor et ses auteurs, plus proches de la survivance active que des postures victimaires qui ne trompent plus personne. L’écriture hachée, underground et pour tout dire, masculine de D.L. Birchfield est une irruption dérangeante, mais salvatrice, dans le petit monde ronronnant des littératures ethnico-plaintives. Entre l’univers de l’armée américaine et celui des guerriers choctaws grondant sous la terre, il n’y a pas l’espace d’un papier à cigarette.
Un redoutable panachage entre le surréalisme allumé du Chippeway Gerald Vizenor et la fantaisie débridée et noire du Paiute Adrian C. Louis.
D.L Birchfield est membre de la nation choctaw. Il est l’auteur de plusieurs livres pour les enfants, d’un policier et d’un recueil d’essais. « Champs d’honneur » est son premier roman. Birchfield est l’un des auteurs indiens édités aux États-Unis par l’écrivain chippeway Gerald Vizenor « théoricien » du thème de la survivance active.
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- MICHAEL BLAKE. DANSE AVEC LES LOUPS. Dances with Wolves. Editions du Rocher . Collection ''Nuage rouge''. 1991. 353 pages.22x14. Broché. Traduit par Gilles Bergal. Présentation de la collection ''Nuage rouge''. 14.94 Euros. (98 F) .
Premier ouvrage de cette
collection en mars 1990. Le livre conte l'histoire de John Dunbar,
lieutenant de la cavalerie américaine du Nord. A l'issue de la
guerre de Sécession dans les rangs nordistes, John Dunbar se
voit affecté loin, dans les Plaines du Sud, à un petit
poste frontière. En gagnant l'amitié des Comanches
voisins, il découvrira un monde nouveau. Sous l'aspect d'un
livre d'aventures, le texte, outre sa beauté crue, délivre
un message d'amitié et d'harmonie un peu naïf que
beaucoup d'Indiens ont contesté. C'est surtout le film qui a
été tiré de l'ouvrage qui a suscité
nombre de polémiques. Il y a les pour et les contre. Danse
avec les Loups est, ne l'oublions pas le nom indien de Dunbar et
non l'acte délocuté. Ce film a ennuyé beaucoup
"d'intellectuels" qui réfléchissent dans les
milieux bien pensants aux Indiens pauvres et opprimés des
réserves, aujourd'hui. Cependant, le succès du film fut
si grand - on notera que le film se passe chez les Sioux soit des
milliers de km plus au nord que dans le texte ; c'est pourquoi à
l'écran le vieux chef montre un casque de conquistadore
espagnol, le cinéaste aurait du rectifier mais il a collé
au texte, si les Comanches eurent à faire à la
Conquista, ce ne fut pas le cas des Indiens des Plaines du Nord -
qu'il permit à beaucoup de découvrir les Indiens
d'Amérique du Nord et donc par la suite, de s'intéresser
à leur histoire jusqu'aux problèmes d'aujourd'hui sur
les réserves, bref de passer à une approche plus
sérieuse reconnue par l'intelligenstia. Merci Danse avec
les Loups.
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WIN BLEVINS. STONE SONG. La Légende de Crazy Horse. Stone Song : a novel of the life of Crazy Horse. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2008. 546 pages. 24x15. Traduit par Françoise Perriot. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Principaux personnages historiques. Postface. Mots et expressions lakotas utilisés dans ce livre. Noms des lieux lakotas. Remerciements. 15 Euros.
Grande histoire du monde des Sioux, de leur tribu
des Oglalas dont Crazy Horse fut le chef emblématique, Stone
Song n'a d'égal que la beauté restituée par
l'authenticité et la sincérité du récit
qui nous plonge au sein des racines de la mythologie lakota. Avec ce
roman historique et initiatique qui reconstitue mille facette de la
vie mystique et onirique de Crazy Horse, Win Blevins nous fait
partager intimement la vie du leader oglala. En mettant en évidence
l'importance de l'esprit tutélaire animal qui guidera le
personnage tout au long de son existence, l'auteur livre une clé
permettant de comprendre l'homme et l'histoire de son peuple. On
assiste alors à la révélation de l'un des plus
grands mythes des Indiens d'Amérique du Nord pour le suivre
jusqu'à sa mort en 1877. Les événements
historiques qui défilent dans ce roman dense et enlevé
sont bien entendu véridiques - la plupart d'entre eux se
trouvant consignés dans les archives de l'armée
américaine. La façon dont l'auteur installe Crazy Horse
au milieu des siens, présente ses relations avec ses
protagonistes lakotas comme blanc demeure unique et rejoint la
qualité historique qu'on peut trouver, à un autre
niveau de lecture, dans les livres du grand historien George E.
Hyde.
Avec sa passion avouée et son savoir puisé aux
meilleurs sources, en partie grâce à des interlocuteurs
lakota dont Joseph Marshall III, Blevins invite à une
respectueuse et juste appréhension de cet univers des Indiens
des Plaines.
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- DEE BROWN. CREEK MARY LA MAGNIFIQUE. Creek Mary's Blood. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 1997. 424 pages. 23x15. Broché. Traduit par Jean Guiloineau. 24,09 Euros. (158 F) .
Creek Mary a réellement existé. Ce roman, force
souffle et foison, donne de l'histoire indienne d'Amérique du
Nord une vaste fresque où, du début du XIXème
siècle - avec Creek Mary à la tête des siens, les
Muskogees, prennent en 1830 la ville de Savannah - au confinement
dans les réserves des années 1875-1880, les descendants
de Creek Mary marquent de leur sang et de leur courage ce livre et
l'Histoire. Dès le début, ça commence un peu
dans la perspective littéraire du Little Big Man de Thomas
Berger. En effet, tout à fait par hasard, un journaliste à
la Maison-Blanche en 1905 tombe sur un vieil indien qui reçoit
des hommages. S'intéressant à lui, à son
histoire, à Creek Mary, il se rendra plus tard au fin fond du
Montana se faire compter cet éblouissant récit.
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- AARON CARR. LE TUEUR-D'ENNEMIS. Eye Killers. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1998. 459 pages. 23x15. Broché. Traduit par Karin Bodson. Une carte des réserves indiennes en début de volume. 25.15 Euros. (165 F) .
Le mythe du Tueur-d'Ennemis de la mythologie navajo revit ici sous
l'écriture d'un jeune auteur navajo/pueblo laguna. Une
adolescente navajo est enlevée par Falke, un vampire ''âgé''
mille ans. Son grand-père, Michael Roanhorse parviendra à
l'arracher au griffe du Mal grâce à sa connaissance des
Chants et des rites de guérison ainsi que celle qu'on lui
enseignera chez les Pueblos des Bâtons Tonnerre. Duel entre
deux mondes, survie des Indiens aujourd'hui dans le sud-ouest des
Etats-Unis, métaphore de l'Occident à travers le
vampire transposé dans l'imaginaire navajos comme
Monstre-qui-tue-avec-les-yeux, ce roman amérindien est de
façon habile et instructive, littérairement et
anthropologiquement parlant un rituel de guérison. Pour
en savoir plus sur ce livre.
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- FORREST CARTER. PETIT ARBRE. The Education of Little Tree. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1993. 298 pages. 23x14. Broché. Traduit par Jean-Marie Léger. Réédité en 1999. 19.67 Euros. (129 F) .
A la mort de ses parents, Petit Arbre avait 5 ans et ses
grands-parents Cherokees vinrent le chercher pour l'emmener vivre
dans la cabane en rondins qu'ils habitaient dans les montagnes du
Tennessee. Grand-Père, analphabète, gagnait un peu
d'argent en distillant clandestinement du whisky. Grand-mère,
qui savait lire, elle, insista pour apprendre à Petit Arbre
cinq mots nouveaux par semaine dans le dictionnaire. Et puis, il y
avait le merveilleux livre de la nature, grand ouvert : les végétaux
qui parlent, les animaux qui sont des égaux, le cycle des
saisons qui se déroule avec ses rites et ses secrets...'' Un
livre exceptionnel de cet auteur cherokee qui s'inspira de son
enfance en face de citadins ignorants et vaniteux qui prétendent
imposer aux Indiens des contraintes absurdes ainsi d'envoyer Petit
Arbre dans une école "à déculturation"
où il sera battu. Mais face à l'adversité, Petit
Arbre-Forrest Carter saura puiser en lui une force intérieure
grâce à l'affection et aux enseignements de Grand-Père.
Un livre de joies et de larmes.
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- FORREST CARTER. PLEURE, GERONIMO. Watch for me on the Mountain. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1991. 331 pages. 23x 14. Broché. Traduit par Jean Guiloineau. Avant-Propos d'Olivier Delavault. Epilogue. 21.34 Euros. (140 F) .
Un des premiers grands romans pour la collection ''Nuage rouge''.
Une indispensable et salutaire réédition. Avec ''La
Flèche brisée'' d'Elliott Arnold, ''Pleure, Géronimo''
est l'un des livres le plus important - en matière de roman -
sur les Apaches. Texte lyrique, indispensable pour qui veut connaître
en profondeur le monde apache, l'âme chiricahua. A la fois
roman historique narré tour à tour par l'auteur,
d'origine cherokee, et Géronimo lui-même comme
intervenant textualisé. Sur un strict plan philosophique c'est
une réussite exceptionnelle qui atteint, dans une simplicité
et une clairvoyance extrêmes et rares, les sommets de la
spiritualité apache. Du point de vue historique, c'est un peu
les non-dits de la Flèche brisée qui
forme l'écriture originale faisant de ce texte un livre plus
universel que le côté « officiel cochisien »
d'Arnold.
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- DON C. COLDSMITH. LA TRACE DE L'OURS. Track of the Bear. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1998. 275 pages. 22x14. Broché. Traduit par Aline Weill. Une carte des réserves en début de volume. 21.19 Euros. (139 F) .
Roman. Une tribu des Plaines au milieu du XVIIIème siècle
subit les assauts répétés d'un ours. Aussi loin
que remonte le souvenir, le Peuple a toujours été lié
par un pacte sacré avec son frère l'Ours. Pacte de
respect réciproque : les vies sont sacrées. Mais un
ours soudain hostile vient rôder autour du camp. Au moment où
la tribu s'achemine comme chaque année vers le conseil d'été,
l'ours attaque, et tue. Craignant que l'animal ne soit un esprit
mauvais, un jeune guerrier Singing Wolf, décide de le tuer à
son tour, quitte à transgresser la règle. Cette
décision l'oppose violemment à son père qui
prône le respect du pacte, et met en péril son union
prochaine avec Rain, sa bien-aimée. La crise qui s'annonce,
alors que chacun tente de comprendre pourquoi l'ours a attaqué,
est le présage d'une menace plus grande encore, épreuve
qui viendra autant de l'intérieur que de l'extérieur...
Petit roman initiatique pour "débutants".
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- JAMES FENIMORE COOPER. LA PRAIRIE. The Prairie 1827 . Editions du Rocher. Collection ''Nuage Rouge''. 1992. 571 pages. 23x14. Broché. Traduit par A.J.B. Defauconpret. 14.48 Euros. (95 F) .
Faisant suite au Dernier des Mohicans, ce texte qui achève
le cycle des aventures de Natty Bumppo, dit "Bas de Cuir",
nous emmène dans les immenses Plaines du Grand Ouest
américain. Agé de 90 ans mais encore vert, véritable
incarnation de l'homme de la Frontière, Natty Bumppo, Blanc
élevé chez les Indiens delawares, erre dans la Prairie,
accompagné de son chien Hector. Sur la route, il fait
connaissance d'une bande d'émigrants patibulaires conduits par
une crapule, Ishmael Bush. Malgré son dégoût pour
ces individus sans scrupules qui n'ont pas hésité à
kidnapper une jeune femme, Natty Bumppo les sauve d'un raid indien.
Puis le hasard lui fait rencontrer Duncan Uncas Middleton. Ce soldat
en mission, en qui il reconnaît le descendant de son vieil ami
Duncan Heyward, est à la recherche de sa fiancée...
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- JAMES FENIMORE COOPER. LE DERNIER DES MOHICANS. The Last of the Mohicans. Editions du Rocher. Collection ''Nuage Rouge''. 1992. 520 pages. 22x14. Broché. Avant-Propos d'Olivier Delavault. 13.57 Euros. (89 F) .
Cette collection qui a inauguré l'espace éditorial
que l'on connaît sur les Indiens accueille ici un des premiers
grands auteurs du roman américain de la Frontière.
Réédité à l'occasion de la sortie du film
de Michael Mann en 1992. Fort William Henry, le 10 août 1757.
Après un siège éprouvant, le commandant anglais
Munro, encerclé par les troupes franco-huronnes de Montcalm,
décide de se rendre. Malgré les ordres du général
français, les Indiens massacreront quatre vingt Anglais. Cet
épisode restera dans l'histoire américaine comme le
plus sanglant de la Guerre de Sept Ans. Fidèle à sa
réputation de Walter Scott américain, Cooper
(1789-1851) mélodramatise l'évènement. Alice et
Cora Munro tentent de regagner le fort de leur père sous la
protection du major Heyward. héros romantique par excellence,
la fougue du jeune soldat n'égale que son inexpérience.
Le pionnier Natty Bumppo et Uncas, ultime descendant de la tribu des
Mohicans, s'avéreront des guides avertis. La forêt leur
appartient, dussent-ils en découdre avec les Hurons de
Montcalm. Autant que cette tragédie, c'est la sauvage beauté
du site - une nature vierge et impénétrable (la
wilderness) - qui inspire l'écrivain. La nature donne
d'ailleurs sa spécificité au livre et en fait le
premier grand roman américain.
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- MICHAEL DOANE. BALLE AU COEUR. Bullet Heart. Editions du Rocher. Collection ''Nuagerouge''. 1997. 480 pages. 24x16. Broché. Traduit par Béatrice Vierne. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Remerciements. 24.39 Euros. (160 F) .
Dans la région des Grandes Plaines, la guerre a enfin
éclaté : les Indiens se battent contre les Blancs,
résistent aux insultes, à l'internement et vont même
jusqu'à verser le sang parmi leurs propres factions rivales.
Ceci se passe non pas au XIXè siècle mais en 1972. Sur
un terrain de golf, les ossements d'une jeune fille sioux sont
retrouvés. Ce qu'en font les Américains ne plaît
guère aux Indiens alors que nous sommes encore dans les
événements de Wounded Knee. FBI, sioux et sang-mêlés
s'allient, s'affrontent. Une fresque moderne et surréaliste
dans sa description d'un monde révolu mais pas encore disparu.
Une histoire torturée d'amour et de crimes. L'auteur a vécu
sur place, sur les lieux et a partagé de nombreux moments avec
les Sioux au début des années 70. Ce qu'il vit et vécu
avec eux est tout à fait l'histoire politico-sociale parvint à
son apogée lors de l'incident à Oglala, l'occupation de
Wounded Knee et l'arrestation de Léonard Peltier. Les Indiens
lui demandèrent simplement de changer les noms et d'en
inventer. On dirait ici que tout est vrai ; et c'est vrai !
Attention, chef-d'oeuvre ! Pour en
savoir plus sur ce livre.
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-
DAVID GARNETT. POCAHONTAS. La Princesse indienne
Pocahontas. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1995.
345 pages. 22x14. Broché. Traduit par George Belbenoist. Une
carte des réserves indiennes en début de volume.
Chronologie. Carte. 13.57 Euros. (89 F) .
Une merveille.
Un grand texte d'histoire dans une oeuvre de fiction, émouvant.
D'un jour de décembre 1606 où trois voiliers quittent
l'Angleterre à un jour de mars 1617 où meure, en
Angleterre, une Indienne, Pocahontas, du peuple du chef Powhatan de
la confédération (chefferie) des Powhatan, scellera
sentimentalement son dramatique destin à celui du Capitaine
John Smith, se mariera à Jamestown avec lord Thomas Rolfe pour
mourir à Londres sous le nom de Laydy Rebecca. C'est tout un
cheminement historique et intimiste qui défile entre l'ancien
et le nouveau monde mais qui ne s'échange pas pour les
Indiens, pour elle. Des événements plus que
prémonitoires...
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-
LINDA HOGAN. LE SANG NOIR DE LA TERREMean Spirit.
Editions du Rocher. Collection "Nuage Rouge".
2023. 356 pages. 22 x 14. Broché. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Danièle Laruelle. Ouvrage traduit avec le concours du Centre National du Livre. Hommage à Danièle Laruelle par Olivier Delavault. Une carte des réserves indiennes en début de volume. 17,90 Euros.
Oklahoma, début des années 1920. La découverte d’importants gisements de pétrole sur les terres appartenant aux Indiens osages fait la fortune de certains membres de la tribu. Mais beaucoup d’hommes d’affaires et d’industriels du pétrole dont les intérêts sont en jeux voient cela d’un mauvais œil. Dès lors, tous les moyens, dont les meurtres, sont bons pour faire main basse sur ce sous-sol qui renferme d’inestimables richesses. C’est ce qui arrive à Grace Blanket. La famille Graycloud, qui a recueilli sa fille Nola, est menacée. Autour d’eux, les morts suspectes et emprisonnements se multiplient. Des Osages réfugiés dans les collines envoient quatre Coureurs, des guerriers sacrés, pour veiller dans l’ombre sur la jeune Nola. Des lettres arrivent au FBI à Washington, dénonçant les meurtres d’Indiens impunis. Malgré des fuites dans la presse, celles-ci demeurent sans effet. Jusqu’au jour où Stace Red Hawk, un Sioux devenu agent du FBI, est envoyé sur place en mission d’observation.
S'appuyant sur des données historiques attestées, Linda Hogan nous fait toucher du doigt le monde des traités bafoués, de la cupidité dévastatrice, avec leurs conséquences sur l’univers désormais éclaté des Indiens. On y vit les injustices, les cassures, les humiliations. Après un semblant de justice établi, les Osages, dépossédés, partent vers une page blanche, sans doute vers le passé et un retour aux sources. Très classique, naturaliste presque dans sa facture, ce livre est un tour de force par sa portée et les réflexions qu’il inspire. La puissance évocatrice de la narration, à laquelle s’allie souvent un humour rédempteur, réside en-deçà du texte, dans le non-dit, et l’écriture demeure dans une pureté simple. À l’heure ou sort le fim de Martin Scorcese Killers of the Flower Moon avec Robert De Niro et Leonardo DiCaprio, ce roman de Linda Hogan est plus que jamais au cœur du sujet.
Indienne chickasaw, Linda Hogan, poète, romancière, essayiste, a reçu un American Book Award de la fondation Before Columbus. Titulaire de nombreuses distinctions littéraires, nominée au Pulitzer, elle est professeur à l’Université du Colorado et travaille en tant que bénévole à la préservation de la faune sauvage. La présente collection a publié deux autres livre de Linda Hogan ; un roman : Power, et un essai : Femme-Qui-Veille-Sur-Le-Monde.
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- LINDA HOGAN. LE SANG NOIR DE LA TERRE. Mean Spirit. Editions du Rocher. Collection "Terres étrangères". 2003. 401 pages. 24x15. Broché. Traduit par Danièle Laruelle. 21 Euros.
Oklahoma, Territoire indien, années 1920. Le pétrole
découvert sur des terres appartenant aux Osages fait la
fortune des propriétaires indiens. Tous les moyens sont bons
aux notables blancs pour les déposséder et, autour de
la famille des Graycloud, morts et emprisonnements suspects se
multiplient. Abusivement privés de leur revenus puis de leurs
terres par les moyens de l'expropriation arbitraire qui rappellent
d'autres temps, les Indiens se voient réduits à la
misère. Red Hawk, un agent sioux du FBI est chargé de
l'enquête tardive sur les meurtres d'Osages ; il prendra fait
et cause pour ces "autres indiens" et suivra les Graycloud
dans leur exil, renonçant à un idéal illusoire
de coopération avec les Blancs.
Fondé sur des faits
avérés, le roman de Linda Hogan, grand auteur
chickasaw, expose le conflit de deux mondes qui ne peuvent se
comprendre. Derrière les images de paysages dévastés,
de bidonvilles et d'exode collectif, derrière cette société
indienne qui se désagrège sous la pression de l'argent,
c'est toute l'histoire des peuples indigènes d'Amérique
qui transparaît et, au-delà, celle d'un drame planétaire
qui se perpétue. Servie par une écriture transparente,
cette oeuvre poignante, de portée universelle, et traversée
d'humour se contente de suggérer. La puissance évocatrice
de la narration réside au-delà du texte, dans le
non-dit. C'est dans le silence discret que s'inscrit l'émotion,
que se tisse l'atmosphère oppressante du roman à
travers lequel se meut un univers spirituel indien très
présents.
Indienne chickasaw, Linda Hogan, poète, romancière,
essayiste, a reçu un American Book Award Winner de la
fondation Before Colombus. Titulaire de nombreuses distinctions
littéraires, finaliste pour cet ouvrage du Pulitzer, elle est
professeur à l'Université du Colorado et travaille en
tant que bénévole à la préservation de la
faune sauvage.
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- LINDA HOGAN. POWER.
Power.
288 pages. 22x14.
Editions du Rocher. Collection "Terres étrangères".
2006. 288 pages. 22x14. Broché. Traduit par Danièle Laruelle.
Publié avec le concours du Centre National du Livre.
22 Euros.
Floride, près des marais. époque
contemporaine. La narratrice et héroïne, Omishto –
Celle-qui-regarde - jeune indienne taiga de 16 ans, vit entre
sa mère taiga occidentalisée, un beau-père qui
la maltraite, et Ama, sa tante d'élection. Ama vit
seule, à la manière indienne, mais en marge des
communautés, blanche comme indienne. Un jour, l'animal
sacré qu'est le Grand Chat – panthère,
jaguar, ocelot ou cougar – et un terrible ouragan vont
bouleverser la vie de Omistho et des siens. L'ouragan va
déraciner un arbre millénaire, défigurer le pays
comme l'on fait déjà les Blancs : l'ouragan
dont la description est ici proprement étourdissante à
tel point que la couverture du livre américain le symbolise –
révèle, ou rappelle, le mythe de Création des
Taïgas, et le Pouvoir du Vent ; un mythe réactualisé
grâce un tour de force romanesque. Après l'ouragan
la jeune fille part avec Ama et voit sa tante tuer une panthère.
Elle sait que c'est un crime, car l'espèce est menacée
et sa chasse interdite. Ama est arrêtée et Omishto
montrée du doigt par la communauté blanche. Suivent
deux procès, celui de la loi américaine qui acquitte
Ama et le jugement des Anciens qui la condamne au bannissement. Elle
disparaît. Omishto s'installe chez elle, elle rêve et
réfléchit tandis que tous viennent à sa porte
lui demander des comptes, lui demander le récit, sur la
fin de l'animal sacré. Le roman imprègne, envoûte
le lecteur. Avec Omishto, on vit le déchirement, le non sens,
l'ambivalence et l'exil du coeur, pour, peu à peu,
pénétrer le mythe jusqu'à appréhender une
forme de pensée autre celle des anciens taigas, gardiens de la
tradition. L'oeuvre place les Indiens, et ce qu'ils
représentent, au rang des espèces menacées
face à une forme de destruction bien plus dangereuse qu'un
cyclone. L'ouvrage montre combien le langage – oral comme
écrit - peut être dangereux, puissant, bien plus que le
Pouvoir de l'Ouragan.
Née en 1947, Linda Hogan est
Chickasaw, nation indienne qui fait partie des Cinq Tribus Civilisées
de l'Est des états-Unis. Romancière, essayiste et
poète, elle a reçu l'American Book Arward et
enseigne à l'université du Colorado. Son oeuvre
s'inscrit dans le patrimoine de la littérature indienne
contemporaine aux côtés des plus grands comme de N.
Scott Momaday et Louise Erdrich. La présente collection a
publié son roman « Le Sang
noir de la terre », finaliste du
Médicis étranger 2003 et son essai, dans la collection
''Nuage rouge'' :
''Femme-qui-Veille-sur-le-Monde''.
Linda Hogan, considérée comme une des grandes voix féminines
indiennes, comme Leslie Silko et Louise Erdrich, a connu un bon succès
de presse et de librairie avec Le Sang noir de
la terre.
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-
LeANNE HOWE. EQUINOXES ROUGES. Shell
Shaker. Editions du Rocher.
Collection "Terres étrangères". 2004. 288
pages. 22x14. Broché. Traduit par Danièlle Laruelle.
22 Euros.
Le meurtre en 1738 du chef Choctaw Red Shoes,
et celui en 1991 du responsable politique de la tribu, Redford
McAlester, donne à cette auteur Choctaw une subtile occasion
de réactualisation des traditions tribales. Des esprits
remontant aux mythes de la Création, rejouent les mêmes
combats pour les même valeurs à travers des acteurs
humains ensevelis dans le grand cycle de l'Histoire. Au XVIIIè
siècle, Shakbatina, danseuse Secoue-Coque-d'Ecailles aux
carapaces de tortue, héritière de la tradition des
Pacificatrices, donne sa vie pour sauver celle d'Anoleta sa fille et
épouse de Red Shoes. Des générations plus tard,
son esprit revient hanter les femmes choctaws de la famille des
Billy, ses descendantes du XXème siècle : Auda Billy
est accusé du meurtre de McAlester qu'on retrouve mort dans
une compromettante situation ; McAlester était en prise avec
les mafias tournant autour du casino de la réserve comme Red
Shoes le fut avec les factions choctaws alliées aux ennemis
chickasaws. Susan Billy la mère d'Auda se sacrifie à
son tour pour sa fille ; elles deviennent alors les avatars de
Shakbatina et de Anoleta comme McAlester est celui de Red Shoes.
Interviennent également les soeurs d'Auda comme Adair et Tema
qui avec leurs vieilles tantes, anciennes gloires d'Hollywood
reviennent à la réserve, au foyer attirées par
de mystérieuses intuitions. En contrepoint, on voit défiler
de curieux personnages comme Femme-Porc-Epic, une vieille
femme-médecine qui répond au sobriquet de Sarah
Bernhardt, ou encore cet agent de l'IRA appelé James Joyce en
lien avec les organisations terroristes et les mafias du casino.
Surréalisme et réalisme social, visions chamaniques et
quotidien terre à terre, histoire et mythe se mêlent ici
de façon éméchée, luxuriante, empruntant
à des constructions qui peuvent évoquer Sepulveda ou
Garcia Marquez. Cette fresque littéraire - au thème
indien transcendé par la portée universelle du livre -
nous propose une fantastique immersion dans l'Amérique
indienne semi-rurale d'aujourd'hui. Elle touche à la tragédie
shakespearienne revue à la lumière des traditions
choctaws.
LeAnne Howe, Indienne choctaw, est l'auteur d'articles, d'essais,
de scénarios pour le théâtre et la télévision.
Enseignante, elle donne ici son premier roman qui a été
distingué en 2002 par l'American Book Award Winner.
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- ROBERT F. JONES. L’AGONIE DES GRANDES PLAINES (Tie my Bones to Her Back). Éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2021. 368 pages. 22x14. Broché. 22 Euros.
Wisconsin 1973. La panique financière accule de nombreux éleveurs et fermiers au suicide. Ceux qui ont le courage de survivre partent vers l’Ouest. Démunis. Perdus. C’est ce qui arrive à Jenny Doussmann fille de colons allemands. Suite à la mort de ses parents, accablée mais courageuse, elle est chassée de chez elle par la récession mais aussi par une étouffante solitude. Comme beaucoup, elle part pour l’Ouest sauvage rejoindre son frère, Otto, vétéran de la guerre de Sécession. Si elle arrive à le retrouver, Jenny sait qu’il la protégera. Lorsqu’ils sont enfin réunis, Jenny s’étonne de voir que son frère s’échine au travail comme chasseur de bison, parvenant à peine à survivre. En effet, le nombre de chasseurs ne cesse d’augmenter et les bisons commencent à se faire rares ; ce qui crée des tensions à l’origine de violentes rivalités entre chasseurs et des trahisons que Jenny et Otto doivent endurer sans compter que la plupart des tribus des Grandes Plaines sont en guerre ouverte contre les Américains, civils comme militaires. Les Doussmann se trouvent alors plongés au cœur d’une tourmente, tant physique que psychologique, qui les ensevelit. Leur premier hiver, seuls dans l’immensité des Grandes Plaines tourne au cauchemar. Pris en étau entre des tribus indiennes – qui se livrent à de fratricides affrontements intertribaux, ainsi des Cheyennes et des Pawnees – Jenny est violée par un des chasseurs tandis qu’Otto est piégé dans un terrible blizzard qui le laissera handicapé. Ils seront découverts, plus morts que vifs, par Two Shields, un Cheyenne du Sud qui, dès leur arrivée dans l’Ouest quand il œuvrait comme aide à un chasseur « professionnel » de bison, les a connus et estimés sans trop le montrer. Comme le font les Indiens... Two Shields s’engagera à veiller sur eux, mais il leur faudra pour cela devenir membre de sa tribu. Jenny et Otto doivent donc choisir : continuer à dépendre exclusivement l’un de l’autre où remettre leur vie entre les mains d’un homme censé être leur ennemi mais aussi seule « porte » de salut. Les Grandes Plaines, véritable personnage du livre, sont le réceptacle d’un monde à l’agonie où sont massacrés Indiens et bisons. Marqué par la violence, ce tableau de l’Ouest américain, avec ses descriptions macabres, mais réalistes, n’épargne personne, animaux et humains : Indiens comme Blancs. Le langage de Jones, son style parfois étayé par l’agrément d’expressions allemandes qui dévoilent l’état d’esprit, la vivacité et l’émotion des protagonistes, font de ce livre une peinture littéraire réaliste, comme brutale, mais c’est ainsi entre nature puissante et Indiens en guerre.
Robert F. Jones, romancier, éditorialiste au Men’s Journal et journaliste pour Sports Illustrated et Fields & Stream, a écrit plusieurs ouvrages, documents comme romans, dont Jake et Upland Passage, qui ont reçu des prix. Il vit dans l’ouest du Vermont.
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- ROBERT F. JONES. L'AGONIE DE LA PRAIRIE (Tie my Bones to her back). Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1998. 334 pages. 24x15. Broché. Traduit par Béatrice Vierne. Une carte des réserves indiennes en début de volume. 22.11 Euros. (145 F).
Roman. Wisconsin, 1873. La panique financière accule de
nombreux Américains au suicide. Ceux qui ont le courage de
survivre partent vers l'Ouest. C'est le cas de Jenny et Otto
Dousmann, émigrants allemands : après la mort de leurs
parents suicidés, ils se dirigent vers les Grandes Plaines, le
bourbier de la Prairie et ses cadavres. Ils s'associent avec Raleigh
MacKay et ses deux acolytes dont un, Tom Shield, est sang-mêlé
cheyenne que Jenny va apprendre à connaître et à
respecter. Elle retrouvera avec Tom et au sein de son peuple un goût
de la vie qu'elle avait perdu. Ce roman, d'une prodigieuse écriture,
à la fois sauvage et lyrique, s'avère être un
réquisitoire lapidaire contre la sottise écologique à
sens unique et le révisionnisme historique. La Prairie,
véritable personnage du livre, réceptacle d'un monde à
l'agonie, fait corps avec le massacre des Indiens et des bisons.
Marqué par la violence et le sang, ce tableau de l'Ouest
américain, avec ses descriptions macabres, mais réalistes,
aussi bien des Blancs que des Indiens, n'épargne personne.
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-
LOUIS L'AMOUR. HONDO, L'HOMME DU DESERT. Hondo.
Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 1993.
234 pages. 23x14. Broché. Traduit par Joseph Majault. Préface
d'Eric Leguèbe. Annexe filmographique établie par Eric
Leguèbe. 18.29 Euros. (120 F).
Préfacé par un grand spécialiste du Western en Europe, avec en annexe
la liste de tous les ouvrages de l'auteur, ce roman, qui véhicule
toutes les valeurs morales traditionnelles du genre, met en scène
le chef apache Victorio et des personnages attachants qui reste à
sa merci. Réédition du précédent ouvrage.
Roman en pays Apache vers les années 1878 lors des grandes
guerres du chef apache mimbreno Victorio (Beduiat). Un grand auteur
de l'Ouest met ici en scène des personnages très
attachants. Au tout début de sa carrière ce texte avait
pour titre ''The gift of Cochise'' (le cadeau de Cochise) ; avec le
temps, l'intrigue a quitté le prestigieux chiricahua pour
trouver Victorio, le successeur énigmatique du leader mimbreno
Mangus Colorado. Un film, de John Farrow avec John Wayne et Géraldine
Page en a été tiré en 1952. De par ses
précisions sur les hommes, l'environnement naturel et la
description des comportements, ce texte est une oeuvre d'observation
comme si l'auteur avait vécu à cette époque.
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- ADRIAN C. LOUIS. COLERES SIOUX. Les Guerriers d'Iktomi . Skins. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge'' . 1997. 358 pages. 24x15. Broché. Traduit par Danièle Laruelle. Avant-Propos du traducteur. Carte des réserves d'Amérique du Nord en début de volume. Adrian C. Louis est né dans le Nevada. Indien paiute lovelock, ancien directeur de la rédaction du Lakota Times, il enseigne depuis 1984 à l'université Oglala Lakota dans la réserve de Pine Ridge, Dakota du Sud. 22.56 Euros. (148 F) .
Un des romans indien des plus violents et réalistes de ces
dernières années : Rudy Yellow Shirt, Sioux oglala,
membre de la police indienne de Pine Ridge, passe son temps à
arrêter les Indiens en état d'ivresse dont son propre
frère Mogie. Une nuit, pendant son service, Rudy donne de la
tête contre une pierre et tout bascule : Iktomi, le trickster
araignée sème la zizanie dans sa vie. Rudy se voit
alors devenir le Guerrier de la vengeance, un justicier de l'ombre
qui châtie. Ainsi il mettra le feu à un débit de
boisson, symbole de la destruction des Sioux. Personnage trouble,
Iktomi lui réserve une surprise diabolique, déclenchant
une série d'évènements qui bouleverseront ses
rapports avec son frère. Construit et raconté à
la façon des cycles de légendes indiennes, truffé
d'argot, imprégné de tradition orale, ce roman nous
entraîne dans le monde des Sioux d'aujourd'hui, un monde ancré
dans une réalité désespérante. Des
personnnages dignes pris entre passé mythique et présent
sordide. Un des grands représentants de la littérature
amérindienne contemporaine. Un peu snobé par «
les milieux qui savent... ! » Pour
en savoir plus sur ce livre.
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- ADRIAN C. LOUIS. INDIENS DE TOUT POIL ET AUTRES CREATURES. Wild Indian and other Creatures. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 1999. 210 pages. 22x14. Broché. Traduit par Danièle Laruelle. Une carte des réserves en début de volume. 19.67 Euros. (129 F) .
Inspirées de la réalité quotidienne et
racontées sur le modes des légendes anciennes, les
nouvelles de ce recueil transcendent leur modèle et touchent
au coeur de la vie des Indiens aujourd'hui. Le Trickster, animal
farceur et souvent malfaisant de plusieurs mythologies indiennes, est
l'inspirateur des figures qui traversent les récits : Coyotes
en rut à figures humaines, Corbeaux obsédés
sexuels et Ours sages ; pendant ce temps, leurs pendant humains
boivent. Les histoires de la "Rez" (Pine Ridge, oglala
sioux), qui s'avèrent ici réelles et impitoyables,
tranchent avec l'image que l'on a de l'Indien, même l'opprimé
d'aujourd'hui. Avec le Paiute Louis, pas de quartier, comme dans
"Colères sioux, les guerriers d'Iktomi"... Pour
en savoir plus sur ce livre.
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- JOSEPH MARSHALL III. L'HIVER DU FER SACRE. Winter of the Holy Iron. Editions du Rocher. Collection « Nuage rouge » . 1997. 294 pages. 24x15. Broché. Traduit par Aline Weill. Une carte des réserves en début de volume. 22.56 Euros. (148 F) .
Roman. Cette histoire, sortie de l'imagination d'un Sioux brulé
(Sicangu), fait à la fois partie du patrimoine littéraire
indien contemporain et de l'Histoire proprement dite, même
potentiellement véridique. Sa rédaction témoigne
de beaucoup de connaissances mais aussi, de la part de l'auteur d'un
vécu traditionnel lakota toujours en vigueur. Hiver 1740, un
jeune guerrier d'une bande sioux, les Wolftail, tombe par hasard en
revenant de la chasse, sur un homme blessé. Il s'agit de De La
Verendrye, un Français, le fils de l'écrivain-voyageur.
Il deviendra ami avec lui malgré les dissensions créées
au sein de la tribu et de la confrontation qui devra avoir lieu avec
l'ex-compagnon de voyage de l'hôte des Sioux, Bruno. De
l'histoire, des us et coutumes mais aussi, l'air de rien de la
philosophie et une réflexion profonde sur les moyens de
détenir les pouvoirs par l'information. La Verendrye détient
un fusil, « Le Fer sacré ». Ce fusil a aux yeux
des Indiens un pouvoir mais ceux-ci comprennent aussi que ce pouvoir
n'est qu'éphémère puisque si l'homme abîme
l'arme ou la perd, il est complètement démuni, exhibe
sa faiblesse : sa survie dépend d'une arme qu'il ne peut
fabriquer. En revanche, l'Indien peut, lui, avec une science quasi
séculaire créer, fabriquer, façonner son arc,
ses flèches et sa lance : il tient son pouvoir non pas d'un
objet mais d'une connaissance. Pour
en savoir plus sur ce livre.
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Joseph MARSHALL III. UNE FLECHE DANS LE SOLEIL. Chroniques de Rosebud. Dance House. Stories From Rosebud. éditions du Rocher. Collection « Nuage rouge ». 2006. 276 pages. 22x14. Broché. Traduit de l'anglais (états-Unis) par Danièle Laruelle. Préface de Joseph Bruchac.
Avec ce recueil de nouvelles/chroniques de réserve indienne, nous ne sommes pas ici – comme d'aucuns seraient tentés de le supputer - dans le misérabilisme mais dans la dignité. Le misérabilisme néo-colonialiste – propre à ceux qui « font dans l'Indien, s'y intéressent et compatissent, souvent pour oublier qu'ils se renient eux-mêmes, leur monde ; ce qui ne lasse d'ailleurs pas d'étonner les Indiens eux-mêmes... - ne peut arriver à la hauteur des semelles d'un grand écrivain, ainsi de Marshall. Foin de jérémiades, foin de plaintes de non-indiens en mal d'identité : nous avons affaire ici à une résistance noble, sauvage parfois, mais toujours pertinente et constructive. Nous ne pouvions en attendre moins de Joseph Marshall III, Sioux brulé-sicangu de la tribu lakota qui a donné au monde le grand chef historique Spotted Tail ; celui-là même qui a tenu la dragée haute aux Américains, avec diplomatie ainsi qu'à ses pairs les Oglalas de Pine Ridge, Red Cloud et Crazy Horse, sans parler du charismatique chef hunkpapa Sitting Bull. Avec le peuple des Lakotas sicangus, nous sommes dans la réserve de Rosebud à l'est de celle précitée, dans le Dakota du Sud.
L'auteur donne ici une série d'histoires telles que les Indiens auraient pu les dire jadis ; des histoires pour donner des nouvelles, pour garder en mémoire les évènements qui façonnent un monde, celui des Indiens des Plaines, qui animent et à la longue charpentent une société.
Une Flèche dans le soleil est un mélange d'essais et de nouvelles basé sur des incidents ayant eu lieu à la réserve de Rosebud. Les essais se concentrent sur les expériences mystiques dans les cultures indiennes d'Amérique, les fermiers indiens, et la rude vie dans les Hautes Plaines. Joseph Marshall raconte des histoires personnelles mettant en scène les rapports parfois conflictuels et frustrants, parfois risibles, entre les tribus et l'administration fédérale. à ces nouvelles, dont certaines sont partiellement autobiographiques, se mêlent des éléments issus de la tradition orale lakota.
« Ces
récits qui ont pour cadre la réserve de Rosebud,
sont pour certains autobiographiques, transmis par la famille pour
d'autres. L'ouvrage rassemble un mélange de cette
tradition orale et de quelques essais plus généraux.
Marshall s'attache à cerner ce que peut être aujourd'hui
l'identité indienne et met en avant le rôle de la
mémoire, de la transmission familiale. S'en dégagent
une poésie des lieux, ainsi que des valeurs humaines positives
- des qualités de coeur, d'attention, de rapport à
la nature qui dépassent le strict cadre de l'identité
indienne et ouvrent sur une philosophie de la vie qui pourrait
être utile à tous.
Ce livre n'a cependant rien de
moralisateur. C'est avant tout l'oeuvre d'un conteur de talent,
capable de mettre en scène la philosophie dans des
histoires vraies ou mythiques, de créer des atmosphères,
de faire vivre la nature comme les personnages à travers
une écriture sobre, dépouillée d'artifice. »
« Par son intensité, chaque récit
donne envie de poser le livre pour réfléchir,
rêver, rester avec les personnages, l'ambiance, pour en tirer
"la substantifique moelle". Il a les qualités d'un
livre de chevet auquel on revient par plaisir pour retrouver
telle ou telle histoire et s'en imprégner. Il a dans le
monde actuel, quelque chose de serein, d'intemporel et de
guérisseur.
Les personnages et le monde naturel décrits sont loin des stéréotypes véhiculés à l'ordinaire sur les Indiens. « Tous les récits son dignes d'éloges et vivement recommandables » écrit dans sa préface l'auteur indien abenaki Joseph Bruchac ; et de continuer : "Les pages de ces récits ne sont pas encombrées de mots, mais sobres et aérées. Marshall avance lentement, d'un pas sûr et sans défaillance, vers une harmonie si subtile qu'elle en est presque insaisissable. En communiquant les légendes et les mythes des Sioux brulés-sicangus, il décrit avec révérence la terre et ceux qui y ont vécu. Son but est de transcrire les récits de son peuple sous une forme littéraire étrangère à ceux qui les ont créés. Il parvient à nous les transmettre sans en amoindrir l'authenticité. Ses écrits se concentrent sur le rapport qu'entretiennent les Indigènes d'Amérique avec la société contemporaine sans renier leur langue ancienne. Croquant des gens qu'il a connu, Marshall tisse sa toile avec leurs manies, leurs qualités et leurs défauts, leurs conversations et leur sagesse; il révèle sa veine poétique dès qu'il évoque la beauté du monde naturel. Joseph Marshall peut-être considéré comme l'un des meilleurs écrivains contemporains de langue anglaise. Il représente un patrimoine indigène éthique et culturel avec autant d'habileté et d'intelligence que de franchise prudente et de fierté mesurée. Il écrit avec une clarté élégante qui se révèle pure poésie à la lecture. Son oeuvre apporte une contribution importante à la littérature américaine comme mondiale ».
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- N. SCOTT MOMADAY. LA MAISON DE L'AUBE. The House made of Dawn. Editions du Rocher . Collection ''Nuage rouge'' . 1993. 277 pages. 23x14. Broché. Traduit par Daniel Bismuth. Préface de Yves Berger. 18.29 Euros. (120 F) .
Roman. Acte de naissance de la littérature Peau Rouge,
comme l'écrit Yves Berger. Ce livre, prix Pulitzer du roman en
1969, conte l'impossible retour au foyer, chez soi, en indianité
originelle. C'est ce qui arrive à Abe, lorsqu'il revient de la
seconde guerre mondiale, le ''héros'' de ce chef d'oeuvre
inégalé où l'auteur, kiowa, traverse le temps,
la temporalité ''blanche'', libéré des mots avec
le savoir de son monde. Pour en
savoir plus sur ce livre.
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- N. SCOTT MOMADAY. L'ENFANT DES TEMPS OUBLIES. The Ancient Child. Editions du Rocher . Collection ''Nuage rouge''. 1996. 281 pages. 24x15. Broché. Traduit par Danielle Laruelle. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Personnages. Prologue. Epilogue. Note sur l'auteur. 18.29 Euros. (120 F) .
Avec lui-même, l'auteur cause. Le Momaday écrivain
enraciné dans son monde indien se retrouve dans Grey,
femme-médecine, qui avant de s'accomplir en tant qu'être
avec les femmes navajos fut fascinée par l'Ouest sauvage et
une de ses légendes Billy le Kid ; dans Locke Setman peintre
célèbre, avec lequel Momaday trouve son côté
peintre dans un art éloigné des thèmes indiens.
Quand Locke Setmann apprendra que sa grand-mère Kopeh'ma est
morte, il effectuera un voyage initiatique à travers lequel il
retrouvera ses racines indiennes. Kopema'ha a en effet demandé
à Grey de transmettre au peintre la médecine de l'Ours.
L'auteur-narrateur retrouvera en lui cette entité tutélaire
enfouie. Roman contemporain fascinant et lyrique qui transcende le
temps, où les traditions kiowas et navajos sont conjuguées,
il est l'aboutissement de deux apprentissages, de deux quêtes,
de deux transformations. Mutation confiante et acceptation pour Grey,
douloureuse et tourmenté pour Setman. Structure du livre :
Livre premier : plans - Livre deux : lignes - Livre trois : formes -
Livre quatre : ombres.
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- PATRICK MOSCONI. DOULEUR APACHE. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1995. 241 pages. 22x14. Broché. Préface de Jean-Luc Hesse. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Carte de l'Apacheria, espace des bandes chiricahuas par l'auteur. Note de l'auteur en début de volume. 15.09 Euros. (99 F) .
Ce roman court présente les guerres apaches de 1850 à
1886. Ce sont les quatres grandes tribus chiricahuas qui ici sont
mises en scène avec leurs chefs. Le livre s'axe, entre chaque
chapître, sur le moment où Géronimo, en 1909 se
meurt après une chute de cheval alors qu'il était
saoul. Sur son lit de mort il se confie à Asa Daklugie, fils
de Juh. Ce texte d'initiation aux guerres apaches de Cochise à
Geronimo passe aussi par des chefs comme Mangas Coloradas, Nana,
Victorio, Chato, Loco ; une concentration pour "débutants",
qui veulent aller vite. Pour en savoir plus dans le détail et
l'originel, se reporter aux ouvrages de Sweeney et Debo (rubrique
histoire), de Arnold, Carter, L'Amour et Plumlee (rubrique romans),
de Cole, Cuevas et Opler (religion-sciences humaines).
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DAN O'BRIEN. MEDECINE BLANCHE POUR CRAZY HORSE. Contract
Surgeon. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge".
2002. 287 pages. 24x15. Broché. Traduit par Aline Weill. Une
cartes des réserves indiennes en début de volume. 20.50
Euros. (134.47 F).
Au coeur des Grandes Plaines de
l'Ouest américain, de l'Histoire qui n'en
finit plus de vomir l'Indien et ce qu'il symbolise, le
roman de Dan O'Brien est celui d'un adieu à un
monde qui vit ses dernières heures. Dans un huis-clos qui met
face à face le docteur Valentine McGilly-cuddy au chef sioux
Crazy Horse, O'Brien nous fait découvrir et aimer son
jeune protagoniste confronté à un terrible dilemme.
Dans cette histoire, aux fondements historiques véridiques
avec des personnages ayant réellement existé et bien
installés dans leur vrai rôle, McGilly-cuddy se
souvient. Il se souvient d'abord de sa première et
étrange rencontre avec Crazy Horse - alors un Indien anonyme
pour le jeune chirurgien sous contrat avec l'armée en guerre
contre les Sioux. Il se remémore, heure par heure, la dernière
journée du chef lakota, en 1877 au Fort Robinson, ces instants
passés au chevet d'un homme blessé mortellement
au cours d'une arrestation ratée et dont il a fait son
patient. Il évoque les campagnes indiennes, l'amitié
qui s'est tissée entre lui et le chef oglala depuis sa
reddition, l'impact de la défaite de Custer à Little
Big Horn sur l'armée américaine, la campagne du général
Crook, dite « marche de la faim » sur les Black Hills à
laquelle il participait. Aux côtés du mourant,
McGillycuddy réfléchit sur la politique indienne, les
intérêts des uns et des autres à la survie ou à
la mort de Crazy Horse, intérêts de l'armée, des
Indiens des réserves naissantes, des rebelles. Il se revoit
conduisant un soldat américain à l'hôpital
psychiatrique, traumatisé par la dure campagne contre les
Sioux. Ces fils narratifs se mêlent en une réflexion
morale sur l'histoire, sur la con-dition humaine et, à travers
le récit, il apparaît que les paysages des Grandes
Plaines, avec ce qu'ils ont d'extrêmes, influent sur ceux qui
doivent y vivre, réveillent en eux ce qu'il y a de "sauvage",
et les rapprochent des Indiens dont c'est le territoire. C'est cette
affinité pour la terre et ses habitants naturels qui fait de
McGillycuddy l'ami de Crazy Horse. Et c'est cette amitié qui
fondera sa décision finale, quant au patient dont il a la
charge. La nature de la relation du chirurgien avec le grand oglala
changera alors le cours de son existence et la décision qu'il
prendra à l'encontre des désirs de l'armée, qui
veut empêcher le chef sioux de devenir plus grand dans la mort
qu'il ne l'avait été dans la vie, changera
le cours de l'Histoire.
Dan O'Brien vit dans son
ranch du Montana. Il a écrit de nombreux romans dont «
Rites d'automne », « Au coeur du pays »,
« L'Esprit des collines ». Il est aujourd'hui
un des grands représentants des écrivains du Montana,
un écrivain de la nature, du terroir.
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- DAN O'BRIEN. L'AGENT INDIEN. Indian Agent. Editions du Rocher. Collection "Nuage rouge". 2006. 344 Pages. 22x14.Broché. Traduit par Aline Weill. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Note de l'auteur et bibliographie indicative. Cartes. Chronologie des événements. 20 Euros.
Après l'assassinat en 1877 du chef de guerre des derniers Sioux rebelles Crazy Horse, Washington décide de nommer dans le Dakota du Sud le jeune docteur Valentine McGillycuddy comme agent indien de l'agence des Sioux oglalas, bientôt rebaptisée réserve de Pine Ridge. L'homme, honnête et sans détours, va connaître les pires années de sa carrière au service du gouvernement. Ses nouvelles fonctions vont le confronter au chef oglala Red Cloud, une forte personnalité, retors, autoritaire, à l'esprit insaisissable et dont le pouvoir et l'ascendant sur les siens, que les Blancs pensaient briser après son enfermement dans la réserve, demeurent plus fort que jamais. Dans un style envoûtant, convaincant de par l'exactitude des faits, l'authenticité des personnages, O'Brien décrit minutieusement les circonstances de la politique et des tensions des premiers jours de la réserve, au moment où McGillycuddy, le fonctionnaire qui fit l'objet du plus grand nombre d'enquêtes en Amérique, presse les Sioux d'adopter une économie agricole. Le jeune agent va en effet devoir affronter, outre la corruption et les prébendes, une opposition larvée, parfois rude et menaçante qui va pendant plusieurs années le mettre dans une position difficile vis-à-vis de ses collègues du bureau de Pine Ridge, des rares Indiens qui se sont mis de son côté et du gouvernement dont l'un des enjeux des prochaines élections présidentielles concerne la politique du Ministère de la Guerre quant à l'administration des réserves indiennes et notamment de l'aigu problème sioux que pose Red Cloud à Washington. Le face à face entre les deux hommes restera unique dans l'histoire d'un agent de réserve et son dénouement s'achèvera dans un déchirement qui incarnera à jamais le terrible symbole de la tragédie des Grandes Plaines d'Amérique.
Dan O'Brien, écrivain emblématique
du Grand Ouest nord-américain a écrit neuf essais et
romans, dont beaucoup ont été traduits en français
dont Médecine blanche pour Crazy Horse paru dans la
présente collection. Son recueil de nouvelles, Eminent
Domain, a été couronné par l'Iowa Short
Fiction Award ; il vit dans les Black Hills, Dakota du
Sud, au coeur du pays sioux où il élève des
chevaux et des bisons.
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HARRY JAMES PLUMLEE. L'OMBRE DU LOUP. Une
Odyssée apache. Shadow
of the Wolf. An Apache Tale. Editions du Rocher.
Collection « Nuage rouge » . 1999. 222 pages.
22x14. Broché. Traduit par Aline Weill. Une carte des réserves
indiennes en début de volume. 19.06 Euros. (125 F)
.
Plus qu'un roman, c'est à une oeuvre littéraire
méditative et exaltée à laquelle nous avons
affaire. Ensevelie par une nature puissante et protectrice - on
retrouve les grands accents de « Pleure, Géronimo »,
elle prend sa source dans l'Histoire et le personnage que fut
Nakaïdokloni,. Cet Apache cibecue est un jour en proie à
des visions. Un Loup blanc lui apparaît et lui parle. Plus tard
le futur prophète s'enquit de cette vision auprès d'un
vieux sage de la tribu, Nasta. A la suite des guerres de Cochise et
de Victorio, et une longue période de paix, les relations
entre les Apaches de Fort Apache, les White Mountain et les Cibicues
et l'armée américaine se tendent. A Cibique Cree, en
août 1881, Nakaïdoklini entraîne les siens au
désastre. Il est ici le parallèle du Paiute Vovoka qui
menera neuf ans plus tard les Sioux à la danse des Fantômes
dont l'issue aboutit à l'assassinat de Sitting Bull et au
massacre de la bande des Sioux miniconjous de Big Foot à
Wounded Knee. Tout comme Vovoka, les Indiens, devaient, devenir
invicibles, les balles ne pourraient pas les atteindre, Cochise et
les autres allaient ressusciter. La belle affaire ! Face à
cette hystérie collective, les soldats, comme les colons,
voyant leurs intérêts menacés, emploient la
manière forte. La carrière du prophète apache
prend fin avec la vie de nombreux White Mountains, Apaches dociles
qui aidèrent en masse, en qualité d'éclaireurs,
l'armée US à pourchasser le
dangereux-chiricahua-qui-avait-encore-le-culot-de-se-promener-dans-ses-montagne-natales-avec-Géronimo».
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- RON QUERRY. CES MOCASSINS BRODÉS DE PERLES BLEUES. The Death of Bernadette Lefthand . Editions du Rocher.Collection ''Nuage rouge''. 2019. 343 pages. 19x14. Broché. Jaquette. Traduit par Danielle Laruelle. Carte des réserves indiennes en début de volume. Postface de l'auteur. Remerciements. Note sur l'auteur. 19.90 Euros.
Fin du XXe siècle. Bernadette Lefthand est une jeune femme Apache. Très connue dans les réserves du sud-ouest des États-Unis, elle est considérée comme une star, un phénomène des pow wow, ces fêtes tribales colorées qui ont lieu dans de nombreuses réserves indiennes et qui peuvent rappeler les temps anciens à travers les costumes et les chants au son des tambours. Au moment où nous prenons connaissance de Bernadette – personnage clef de voûte du roman, incarcérée entre les croyances tenaces, le pouvoir de la sorcellerie et la violence engendrée par les effets de l’alcool – sa mère est morte depuis plusieurs années dans un hôpital des Blancs. Elle vit dans la réserve des Apaches jicarillas, au nord-est du Nouveau-Mexique, avec son père et sa sœur cadette, Gracie. Bernadette a un compagnon, un Navajo qui, tout comme elle, s’est fait un nom, mais dans le rodéo. Ils participent très souvent ensemble à des manifestations indiennes où se retrouvent des représentants de plusieurs tribus. Son compagnon a un frère. Ce sont les frères George, ils sont comme inséparables. Un jour, dans la cuisine, Gracie apprend que sa sœur a été retrouvée morte. Autour de la mort d’une jeune femme Indienne, Ron Querry a écrit un récit prenant à travers lequel s’expriment aussi les relations intertribales et les visions du monde opposées qu’ont les tribus indiennes d’Amérique du nord. Le roman, mêle l’énigme, l’intrigue amoureuse et la sorcellerie sur le triste fond de la vie quotidienne des Indiens d’aujourd’hui. Le livre tire sa puissance tragique du choix narratif. Gracie se partage le récit avec Starr, ancien mannequin à New York. Les deux voix forment un contrepoint : l’ingénuité de Gracie s’oppose à la dureté citadine de Starr cependant qu’une troisième voix plus profonde et omnisciente nous révèle tout ce qu’il nous faut savoir.
Descendant du clan Sixtown de la tribu choctaw, Oklahoneli, Ron Querry est l’auteur de trois ouvrages. Il appartient au Cercle des auteurs indigènes des Amériques et est titulaire d’un doctorat en études américaines de l’université du Nouveau-Mexique. Querry a travaillé aussi comme cow boy, professeur d’université, entraîneur de chevaux, et fut assistant du responsable de l’éducation au pénitencier du Nouveau-Mexique.
Pour en savoir plus sur ce livre.
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- RON QUERRY. LE DERNIER POW WOW. The Death of Bernadette Lefthand . Editions du Rocher.Collection ''Nuage rouge''. 1996. 264 pages. 22x14. Broché. Traduit par Danielle Laruelle. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Note de l'auteur. Remerciements. Note sur l'auteur. 19.67 Euros. (129 F) .
Roman. En 1993, Bernadette Lefthand, jeune Apache jicarilla est la
''reine'' des pow wow, au Nouveau-Mexique comme en Arizona. Après
sa mort, trois narrateurs racontent son histoire : Gracie, sa soeur,
Starr la femme d'un chanteur country qui l'employait, s'intéressait
à elle et qui lisait beaucoup de livres sérieux sur les
Indiens et une voix extérieure, anonyme qui nous apprend ce
que les personnages ne savent pas. Le langage oral, simple,
dépouillé, ce langage de réserve avec sa
justesse et son authenticité devient le premier personnage de
l'oeuvre. ''Le cadre du roman n'est ni idéalisé, ni
simpliste, et les évènements qui conduisent à la
mort de Bernadette sont complémentaires. '' C'est de la
fiction, mais tout est vrai, dit Querry auteur indien choctaw
(Oklahoneli). Pour en savoir plus
sur ce livre.
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BERNADETTE RIGAL-CELLARD. LE MYTHE ET LA PLUME.
La Littérature indienne contemporaine en Amérique du Nord.
Editions du Rocher. collection ''Nuage rouge''. 2004. 415 pages.
24x15. Broché. Une carte des réserves indiennes en
début de volume. Remerciements. Bibliographie. Index.. 22
Euros.
Depuis le milieu des années 60, on ne compte
plus en France, les livres d'histoire et d'ethnologie
parus sur les Indiens d'Amérique du Nord. Dès le
début des années 80 un phénomène nouveau
est apparu : les livres écrits par les Indiens eux-mêmes
en l'occurrence les romans. Cette forme littéraire,
contrairement à toutes les autres littératures dites «
ethniques » n'a jamais été honorée,
chez nous en tout cas, par un ouvrage critique. Eu égard au
succès de ces traductions ce livre propose un historique de la
littérature nord-amérindienne depuis ses origines
jusqu'à nos jours. Le principal corpus littéraire
traité est celui que l'on appelle com-munément la
« Littérature contemporaine des Indiens ».
L'accent est mis sur l'originalité des oeuvres,
leur réactualisation des mythes, leurs références
à l'histoire des tribus, mais aussi sur leur
rapprochement avec d'autres littératures, dans les
thèmes, la quête d'identité, la narration.
Cet ouvrage devrait ainsi permettre aux lecteurs français de
mieux appréhender les romans indiens qui sont déjà
sur le marché, mais aussi d'avoir envie d'en lire
d'autres. Il donne des repères à cette
littérature très riche mais qui demeure encore mal
connue car elle est toujours trop sujette à un engouement pour
l'exotisme romantique. La mise au programme à
l'agrégation d'anglais de l'emblématique
et symbolique ouvrage de N. Scott Momaday The House Made Of Dawn (La
Maison de l'aube) – « le livre fondateur de cette
littérature » comme l'a écrit Yves Berger –
a permis à toute une génération de professeurs
et d'étudiants de découvrir ces oeuvres et à
leur tour, de vouloir les faire apprécier par le plus grand
nombre.
Bernadette Rigal-Cellard a publié de nombreux
ouvrages et articles sur les cultures indiennes à savoir,
religion, art, littérature. Plusieurs de ses études ont
été traduites en Italie, en Allemagne et aux
Etats-Unis. Elle est actuellement professeur à l'Université
Michel de Montaigne de Bordeaux 3.
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- MARI SANDOZ. AUTOMNE CHEYENNE. L'Exode du dernier espoir. Cheyenne Autumn. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 2022. 23x14. 458 pages. Broché. Traduit par Thierry Chevrier. Préface de l'auteur. Remerciements. 24,90 Euros.
Mari Sandoz, comme si elle l’avait vécu, a décrit l’agonie de la fin des Cheyennes, comme eux, dans un cri déchiré, étouffé par le désespoir. Outre la véracité historique, dates, personnages, contexte, la beauté du langage imagé façon indienne, fait de ce livre un des chefs-d’œuvre de la littérature américaine, tous genres confondus. Défile alors sous nos yeux terrifiés et impuissants, mais éblouis par la force du texte, une tragédie ensanglantée, vécue par les Cheyennes dans un tourbillon de mort durant l’hiver 1878-1879.
Septembre 1878, déportés loin de leurs terres des Grandes Plaines, les Cheyennes croupissent et se meurent, incarcérés à ciel ouvert dans cette partie de l’officiel mais hostile « Territoire Indien » qu’est alors le futur État de l’Oklahoma. Les promesses non tenues du gouvernement les laissent accablés par la faim, les rations promises ne venant pas ou alors au compte-gouttes ; le lieu, ingrat, rendant impossible toute forme d’agriculture. À bout de patience et à leurs risques et périls, sous le commandement de leurs chefs Dull Knife et Little Wolf, ils décident de regagner à pied leur pays au Montana. Commence alors un des plus terribles exode de l’Histoire : 280 Cheyennes affamés, dépenaillés, marcheront, durant les quatre mois du terrible hiver 1878-1879, pour retrouver leur Terre. Contre eux, 10.000 soldats et 3000 civils, le ventre plein et bien équipés, les prennent en chasse à travers les déserts puis des plaines enneigées de l’Oklahoma, le désert de sable du Nebraska dans les Sand Hills, les plaines plates du Kansas, de l’Arkansas jusqu’aux collines et montagnes enneigées du Wyoming et du Montana. La densité du roman de Mari Sandoz, la subtilité et la précision des descriptions, l’atmosphère et l’esthétique très « indienne » qui s’en dégagent, font que l’ouvrage dépasse de loin une simple histoire de western : c’est tout simplement un chef-d’œuvre de la littérature américaine.
En 1964, sur un scénario de James R. Webb, John Ford a fait de cette tragédie humaine un western testamentaire qui a rendu justice au peuple cheyenne en en faisant un classique qui reste dans toutes les mémoires, film dont il écrit au générique : Based on the novel by Mari Sandoz.
Mari Sandoz, 1996-1966, a écrit de très nombreux ouvrages, notamment sur l’Ouest des pionniers et les Indiens. Elle a en l’occurrence écrit la mythique biographie du chef sioux Crazy Horse publiée dans la présente collection.
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- MARI SANDOZ. AUTOMNE CHEYENNE. Cheyenne Autumn. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1996. 24x15. Broché. Traduit par Thierry Chevrier. Une carte des réserves indiennes en début de volume. Peinture de couverture de Jean Marcellin. 22.11 Euros. (145 F) .
Ce grand roman historique, classique des classiques, a été
porté à l'écran par John Ford en 1964, avec
Richard Widmark. Il relate la tragique longue marche des Cheyennes,
en l'hiver 1877-1878, qui, du Territoire indien de l'Oklahoma, veulent
revenir chez eux dans le Montana. Ecriture très fouillée.
L'auteur est très connue pour créer des phrases
extrêment complexes et très belles avec un style bien à
elle reconnaissable entre tous.
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Jacques
SERGUINE. JE SUIS DE LA NATION DU LOUP. Editions du Rocher.
collection « Nuage rouge ».
2007.
510 pages. 24 x 15. Notes de l'auteur en fin de volume. 25
Euros.
«
Je suis un Skidi pawnee, je suis de la nation du Loup ». Ainsi
parle, vers la fin du XVIIè siècle, koruka-Tapuk
(Ours-qui-se-bat) dont le peuple vivait à l'Ouest du
Mississippi. Il pourrait dire encore : « Si l'ancêtre
mythique de ma maison est le Loup, le mien propre est l'Ours.
De lui je tiens mon penchant à la violence. J'ai tué
Tarawa-Le-Bison. J'ai affronté à mains nues, pour
conquérir mon nom, le Frère-Aîné lui-même,
le grizzly. Afin de protéger mon peuple, j'ai tué
des ennemis courageux . »
La
tentative de Jacques Serguine a quelque chose de démesuré,
puisqu'il a voulu, non raconter une « histoire indienne »
mais parvenir à ce degré de sympathie et de
connaissance, où un guerrier skidi né dans les Grandes
Plaines vers 1650, parlerait, penserait, exprimerait son sentiment de
la vie et du monde immédiatement à travers lui.
Pour
les Américains en général, et peut-être
plus encore pour les Européens, les Indiens d'Amérique
du Nord ont toujours représenté électivement une
forme de liberté ; un certain rapport libre et heureux,
harmonieux en tout cas, avec soi, avec autrui, avec le monde.
Qui
étaient, dans ce qu'on entend par réalité,
les Indiens ? Comment vivaient-ils au jour le jour ? Comment
pensaient et rêvaient-ils ? Deux sortes d'ouvrages
veulent nous le dire : celui d'études à caractère
ethno-historique plus ou moins scientifique et le roman. Le présent
livre a tendu à combiner les deux genres. On pourrait dire de
ce livre qu'il ne contient pas une ligne qui ne s'appuie
sur l'ensemble des meilleures sources, des meilleures données
et informations « indianologiques » dont d'ailleurs
les principaux auteurs ont été publiés dans la
présente collection qui l'accueille.
Ce
roman prétend offrir une vérité : oui, la
plupart des nations indiennes, outre celle des Skidis, vivaient,
aimaient, se battaient, invoquaient les Pouvoirs, ainsi que le
raconte Koruks-Tapuk, Ours-Combattant, personnage premier de
l'ouvrage. Ours-Combattant, au nom de sa tribu et de son
peuple, dit « Je », « Moi », il semble
vraiment qu'il s'adresse à nous, qu'il nous
parle. Il vivait sans doute vers la fin du XVIIe siècle.
Á
travers tout ce temps il devient presque notre interlocuteur
intemporel de son univers. Ce roman qui procède à la
fois du récit mythologique et de l'oeuvre
littéraire, décrit la vie du peuple des Skidis pawnees
ou Gens-du-Loup, avant la pénétration blanche qui
altéra, faussa et, à la fin, détruisit la
cohérence, puis l'identité même du monde
indien.
Avec
ce texte où l'écrivain dévoile un
arrière-pays mythologique que nous avons sans doute perdu,
notre imaginaire renoue aux racines indiennes de l'Amérique
du Nord.
Jacques Serguine, auteur de très nombreux ouvrages, est depuis
longtemps un grand homme des Lettres françaises.
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Gerald VIZENOR. CRANEURS.
Chancers.
Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''.
2007. 257 pages. 22x14. Broché. Traduit par Thierry Chevrier.
25 Euros.
Avec cette première traduction
en français d'un ouvrage de l'écrivain
ojibway Gerald Vizenor, nous sommes les spectateurs d'une
comédie dans laquelle les personnages s'évertuent
à faire s'écrouler le château de carte
fantasmagorique de la « Cause indienne » et de
la victimisation à outrance qui l'accompagne. Le roman
s'articule autour de l'acte de rapatriement des ossements indiens
conservés dans les musées américains et, par là
même, pose la question des identité indiennes. à
l'université de Berkeley, dans la section études
Indiennes, un groupe d'étudiants indiens, les danseurs
solaires, sous l'emprise du monstre wiindigoo
issu de la mythologie anishinaabe, s'est donné
pour mission de ressusciter les ossements de leurs aïeux qui se
trouvent au musée d'Anthropologie. à la manière
traditionnelle de leurs ancêtres, ces étudiants se sont
attribué des noms mais dans une perspective folle, comique et
dérisoire qui déclenche le désordre, engendre
l'insurrection culturelle, politique, vestimentaire et sexuelle
ainsi de Claude Secondaire, Touche d'Appel, Blanche de Service
et Fast Food. Sous les coups de boutoir de la plume acérée
vizenorienne, ils décident dans un délire érotique
et violent de sacrifier rituellement enseignants et personnels
administratifs qu'ils considèrent comme des ennemis. à
leur esprit de vengeance s'opposent l'ironie et la sexualité
débridée des danseurs du Cercle, principalement des
blondes séduites par l'un des professeurs de la section,
conteur brillant et incarnation de l'esprit du Trickster,
personnage menaçant et farceur récurent dans les mythes
de Création chez les Indiens d'Amérique du Nord.
Sur ce canevas, Vizenor déroule
un récit échevelé et irrévérencieux
où violence et sexualité sont subverties par une
cocasserie qui confine au grotesque. Il met en jeu et interroge le
concept d'indianité, les attitudes et les idéologies
qu'il suscite. On y voit d'ailleurs défiler des figures clés
de la littérature indienne d'aujourd'hui ainsi de N.
Scott Momaday et Louise Erdrich, aux côtés de Antonin
Artaud, Samuel Beckett, Roland Barthes et Vizenor lui-même. Un
double grimé de Kevin Cozener (déformation du
nom de l'acteur de Danse Avec Les Loups) y fait figure
de clown, et des titres du chanteur country Johnny Cash ponctuent la
narration en guise de commentaires. Crâneurs est une
oeuvre à clés. Un pamphlet dont les protagonistes
sont des marionnettes incarnant des idées et semant le
trouble. Au terme de cette fable surréaliste en essence,
l'auteur nous livre un final de grand guignol sur fond de remise des
diplômes de fin d'année en présence de héros
littéraires ayant vraiment existé tels Pocahontas,
Ishi, et quelques autres Crâneurs ressuscités.
Dans ce roman-pamphlet, tout est jeu et remise en question, jusqu'au
texte lui-même dont les sens se multiplient, se superposent et
se contredisent sous l'effet d'une écriture qui joue en
permanence sur les mots et la syntaxe. Vizenor se pose d'entrée
de jeu en émule du Trickster.
Indien d'origine Anishinaabe, Gerald Vizenor, auteur de nombreux
romans et essais, est également éditeur, enseignant à
Berkeley et à Albuquerque. Théoricien sur la
littérature indienne contemporaine, il est souvent consulté
pour les questions culturelles indiennes, diplomatiques et de
muséologie.
Gerald VIZENOR. LES CORBEAUX BLEUS.
Blue Ravens.
O. D. Editions. Collection ''Nuage rouge''.
404 pages. Broché. 22x14. Traduit par Danièle Laruelle.
22,90 Euros.
Avec le grand écrivain kiowa N. Scott Momaday, Gerald Vizenor, ojibway, originaire de la réserve
anishinaabe de White Earth dans le Minnesota, fait partie des grands auteurs « Natives Writers »
qui ont tracé une voie littéraire nouvelle et spécifiquement amérindienne. Vizenor tisse ici un
portrait historique des soldats indigènes venus combattre en France durant la Première Guerre
mondiale en 1917 et notamment des deux frères Ojibways Basile et Aloysius Beaulieu qui ont grandi
dans la réserve où est né l’auteur. Les Corbeaux bleus contient de nombreux thèmes récurrents de
Vizenor savoir la puissance et l’ironie des mythes tribaux qui forgent la trame du roman, les
avantages qu’il y a à perdurer plutôt que de se poser en victime, la raison naturelle et la
résistance. Avec un sens aigu du « hasard, des liens totémiques et sur la nature transitoire
de notre passage en ce monde », le livre, puissant, s’avère être un prodigieux entrelacement des
instances dramatiques et « naïves » de la vie de réserve avec celle vécue dans les « tranchées » ;
vies liées aux mythes tribaux et aux grands mouvements artistiques et littéraires parisiens d’avant
et d’après-guerre quand l’auteur convoque, allègrement mais toujours subtilement et fermement justifié,
cubistes, fauvistes, impressionnistes mais aussi des poètes et des écrivains comme Apollinaire, Joyce,
Ezra Pound, Hemigway, Cendrars, André Breton, Paul Eluard, Gertrude Stein, tous immergés dans le bouillonnement
inouï des galeries d’art, des librairies, des cafés, du Marais à Montparnasse où les Dômiers se réunissent,
se scrutent, se reconnaissent, s’enguirlandent, se toisent... Et les deux frères, l’un peignant toujours et
partout en toute circonstance des corbeaux bleus, l’autre, structurant le récit dans sa forme et son sens avec
l’Odyssée d’Homère dont les lectures profondes des Livres ponctuent chaque étape, de ce monde entier qu’est
ce roman, comme un repère.
« Les guerriers avaient résisté aux croisades militaires et à l’enfermement dans des réserves fédérales
Les corbeaux bleus et les guerriers étaient représentés sur le monument avec les visages torturés des gueules
cassées et des soldats blessés. La feinte d’une présence indienne romantique et le camouflage des visages mutilés... »
Gerald Vizenor est un écrivain prolifique, un critique littéraire, et un citoyen de la réserve de White Earth,
terre des Anishinaabes dans le Minnesota. Il est professeur émérite d’études américaines à l’université de Berkeley
en Californie. Il est l’auteur de nombreux romans, recueils de poèmes, et d’études critiques sur les cultures
indigènes d’Amérique, l’identité, la politique et la littérature. Son roman, Chancers, a été traduit dans la
présente collection sous le titre de Crâneurs et les Éditions Métailié, dans leur collection « Suites » ont
publié des nouvelles des « épigones littéraires » de Vizenor, avec une nouvelle du « maître » en 2008, avec
Des nouvelles des Indiens d’Amérique du Nord (Native Storiers : a series of American narratives) traduites par Dominique Letellier.
- FRANK WATERS. L'HOMME QUI A TUE LE CERF. The Man who Killed the Deer. Editions du Rocher. Collection ''Nuage rouge''. 1992. 299 pages. 22x14. Broché. Traduit par Daniel Bismuth. Note d'Olivier Delavault. 21.34 Euros. (140 F) .
Roman. Nouveau-Mexique 1922-1933. Cet ouvrage a été
considéré par la critique américaine comme le
meilleur roman qui ait été écrit sur les Indiens
d'Amérique, comme le plus beau. Admirable par sa composition
et son style d'une harmonieuse et très savante simplicité,
d'une poésie authentique, ce livre est l'histoire des
tourments et de l'évolution d'un jeune indien Pueblo qui à
son retour dans sa tribu après des années passées
au loin dans une école américaine, se trouve désaxé
et persécuté. A la faveur de quoi, c'est toute la vie
quotidienne d'un village pueblo qui nous est présentée,
avec ses coutumes, la signification peu connue de ses cérémonies
rituelles, le caractère intuitif de son savoir, sa morale et
sa métaphysique élevée. Pour
en savoir plus sur ce livre.
Acheter ce livre chez Lalibrairie, chez Paris Librairies, ou chez Place des Libraires.
CHARLES L. WOODARD. VOIX ANCESTRALE. CONVERSATIONS AVEC N. SCOTT MOMADAY.
Ancestrale Voice. Conversations with N.Scott Momaday.
Editions du Rocher - OD. Editions. Collection « Nuage rouge ».
2020. 267 pages. Broché. 22x14. Notes. Traduit par Daniel Lemoine.
20 euros.
Ces dialogues avec le grand écrivain kiowa N. Scott Momaday sont des conversations à bâtons rompus, jubilatoires et emportées, riches et joyeuses, sérieuses, jamais graves, et par lesquelles nous côtoyons avec une étrange facilité la littérature, l’esthétique, la spiritualité, le langage liés à l’univers des Indiens d’Amérique du Nord. Nous y accédons par ces échanges avec un géant de la littérature, autant indienne qu’américaine, dont la voix profonde résonne à notre entendement et nous met en contact direct avec son œuvre. Par sa nature, le livre donne à apprécier la chance d’avoir l’opportunité d’entrer dans l’art de la Conversation, la puissance évocatrice que cela peut revêtir. Momaday révèle ici à quel point, et comment, il a été profondément influencé par ses racines kiowas. Dans son travail incessant de création, tant comme écrivain que comme peintre, Momaday, comme l’écrit Woodard, étonne par la « diversité et l’ampleur de son expression artistique ». Voix ancestrale nous emmène aux sources de sa création, au cœur de son univers. De ces échanges viennent à nous les voix calfeutrées dans les livres, dans les replis de l’esprit et les ressacs de l’Histoire. En exprimant la quintessence de son monde mythologique, en nous faisant part de certains aspects de son histoire personnelle liée à celle des Indiens d’Amérique du Nord, Momaday replace l’individu au centre du processus de création artistique, de son identité propre dans son environnement originel, et de son émotion unique.
N. Scott Momaday, écrivain kiowa, est connu dans le monde entier pour ses écrits, ses activités de conférencier international et de peintre. Outre son roman, House made of Dawn, Prix Pulitzer 1969, traduit en 1993 dans la présente collection aux éditions du Rocher sous le titre La Maison de l’Aube, qui a fait connaître en France cet écrivain, la présente collection a également publié aux éditions du Rocher quatre autres livres de Momaday.
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Charles L. WOODARD. VOIX ANCESTRALES. Conversations avec N. SCOTT MOMADAY.
Ancestral Voice. Conversation with N. Scott Momaday.
Editions Indiens de Tous Pays. Collection « Nuage rouge ».
2010. 282 pages. Broché. 22x14. Notes. Remerciements. Broché. Traduit par Daniel Lemoine.
20 euros.
Dialogues, conversations, entretiens.
Les trois à la fois pour ce grand témoignage du
mythique écrivain kiowa, le seul indien d'Amérique
ayant eu le prix Pulitzer, en 1969, pour son chef d'oeuvre
The House Made Of Dawn. Il s'agit ici d'un dialogue sur
la littérature indienne mais avec la voix de Momaday, nous
entendons celles enfermées dans les livres et les ressacs de
l'Histoire.
Outre qu'il est l'écrivain
indien d'Amérique du Nord le plus connu dans le monde,
N. Scott Momaday est déjà venu plusieurs fois en France
– notamment au Festival étonnants Voyageurs de Saint
Malo – à l'occasion des livres traduits pour la
présente collection. Artiste de la Paix à l'Unesco,
invité d'honneur pour l'inauguration du Musée
du Quai Branly, cet écrivain, puriste de la langue et
philosophe du langage, nous fait par de ce qu'il entend dans ce
que représente pour lui l'acte même de conter,
d'écrire au sens très indien du terme. En
exprimant la quintessence de son monde mythologique, tant sur les
plans personnel, philosophique, historique et spirituel, Momaday
replace l'individu au centre de la création artistique,
de son identité propre et de son émotion unique.
La collection Nuage rouge a publié
cinq ouvrages de Momaday dont le fameux La Maison de l'aube.
Trois de ses livres traduits dans ladite collection ont été
repris en poche chez Folio.
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© Olivier Delavault
- Mars 2000.